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lundi 26 octobre 2020

MILLE FILMS DE MA VIE : A DOUBLE TOUR DE CLAUDE CHABROL (1959)

 


Dans le cadre des Mille Vies De Ma Vie , je vous propose A Double Tour de Claude Chabrol (1959) , avec Jean Paul Belmondo , Madeleine Robinson, Bernadette Lafont, Jacques Dacqmine , André Jocelyn, Antonella Lualdi et Mario David.

La famille Marcoux, installée dans une grande et belle villa aux environs d', est attachée à la bienséance et aux valeurs bourgeoises. Les choses deviennent moins simples quand Henri Marcoux prend pour maîtresse Leda Mortoni, arrivée récemment dans la maison voisine, et qu'un ami de celle-ci, Laszlo Kovacs, devient le petit ami de la fille Marcoux. Laszlo multiplie les provocations et incite Henri à quitter sa femme, qui ne l'entend pas de cette oreille. Le fils Marcoux, très attaché à sa mère, supporte de moins en moins la situation.

Pourquoi ce film : Je me rappelle où j'ai vu le film, au Déjazet (que je vous ai déjà parler) et en double séance L'Arbre de Noël avec Bourvil pas le même délire, l'avantage de ses cinémas de quartier de l'époque la double programmation on vient pour un film et on voit un film qui vous marque.

Au générique, un certain Jean Paul Belmondo (pas son film le plus connu) à l'époque où il jouait pour la Nouvelle Vague, mais ici ce n’est pas lui qu'on retiendra le plus, lui dans le petit coq qui va venir foutre le bordel dans se poulailler de bourgeois pas loin de la folie, thème cher au cinéma de Chabrol, dont il tire ici malgré un sujet simple, un bon film avec un tension permanente.

Le film a deux qualités, la mise en scène flamboyante de Chabrol, son troisième film après son doublé Les Cousins et Le Beau Serge, Kovacs (Belmondo) pouvant être une suite de ses personnages, arrogant, monté sur pile électrique et bavard comme un avocat, mais la performance toute en retenue et en méchanceté de Madeleine Robinson dans le rôle de ma mère de famille qui dirige la maison et la famille d'une main de fer, devra gérer tous les évènements libertins qui vont envahir sa vie.

Je découvrais pour l'occasion Madeleine Robinson, et ce fut un choc, qu'elle grande comédienne ici elle éclabousse le film de sa grandeur, elle a reçu la Coupe Volpi à la Mostra de Venise.

Le film même s'il a tendance à tourné vers la comédie par la présence de Bebel, cela pourtant reste une peinture acerbe de la bourgeoisie provinciale chère à Chabrol et qui développera dans sa filmographie plus tard.

il est vrai que la première scène pouvait nous envoyer sur un film policier ce qui ne sera pas le cas.

Un scénario adapté du roman La Clef de la rue Saint-Nicolas de Stanley Ellin avec comme assistant réalisateur Philippe de Broca qui retrouvera Jean Paul Belmondo plus tard.

Pas le meilleur Chabrol, loin d'être le meilleur Belmondo (très cabotin), mais pour Madeleine Robinson, et un des premiers films de la charmante Bernadette Lafont, on peut se faire violence.

FILMOGRAPHIE

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