Voilà un film d'animation qui n'est pas fait pour les tous petits contrairement au Pixar et Disney, mais je conseillerai aux parents, et aux autorités pédagogiques de montrer ce film aux ados et pré-ados, pour leur montrer autre chose que la bouillie comique que l'o veut bien leur présenté. Je sais c'est pas gagné mais avec un peu de pédagogie, on peut renverser des montagnes.
Cafard, c'est aussi bien les petites bêtes qui envahissent nos cuisines, que ces bêtes immondes qui détruisent des peuples et des idées en nous imposant les leurs.
"1914, Buenos Aires, Jean Mordant triomphe au championnat du Monde de lutte.
Au même moment, de l'autre côté de l'Atlantique, dans une rue sombre d'Ostende en proie à l'occupation, sa fille, Mimi se fait abuser par une patrouille de soldats allemands. De retour chez lui, Jean fait le serment de venger cette ignominie et s"engage avec son entraîneur et son neveu dans la grande guerre, au sein du mythique bataillon belge ACM. A leur grand dam, les voilà embarqués pour 4 années dans une odyssée surréaliste autour du monde. Au bout du compte, malgré l'horreur de la guerre, les déchirures et les peines, Jean finira par retrouver une raison de vivre."
Inspirée d'une histoire vraie, cette épopée incroyable nous plonge dans l'absurdité de la guerre, de l'Europe à la Russie, de l'Asie à l'Amérique.
Malheureusement, la carrière du film est plombé d'avance, sorti pendant les fêtes de Noël, alors qu'il n'en s'agit pas de un, puis limité à quelques copies, et confiné dans des petites salles. En effet j'ai eu le droit à une séance privé, étant seul dans la salle. Au moins je suis pas dérangé par le machage de chewing-gum.
Le film s'inspire de l'oeuvre "Les héros du Roi Albert" d'August Thiry et Dirk Van Cleemput, mais inspiré seulement car il était plus complexe et scientifique dans son approche.
Dans son approche, on pense plutôt à Valse avec Bachir, que ce soit par son graphisme, ou son intérêt pour l'histoire contemporaine et des démons.
Le film a été filmé en capture-motion (mais sans Andy Serkis) prenant le soin de capter tous les jeux des acteurs en amont, sans prendre parti sur le scénario du film.
La plupart des acteurs sont néerlandais ou belge flamand, mais le mimétisme avec la voix française du héros (Benoît Magimel) est assez étonnante, le doublage de Magimel est assez étonnant, presque son meilleur rôle.
La première grande qualité, c'est son visuel qu'on voit au cinéma, dans la lignée de Blueberry au autres BD belge de même genre. On y voit des gros plans de visage burinés, fatigués par la guerre et le désespoir, des larmes coulés sur des visages taillés à la serpe. Du sang et une violence qui témoigne de la souffrance de l'époque des soldats et des civils qui essayaient de fuir les combats. Des villes détruites par les bombes, mais également par des moments de douceur, notamment en Chine.
Cafard parle de la première Guerre Mondiale (mais pourrait être tellement d'actualité) selon le point de vue des combattants belges et d'une élite très particulière ayant réellement existé, le bataillon ACM pour Auto-Canons-Mitrailleuses. Cette troupe, transférée au tsar russe au début de la guerre, est celle que rejoint Jean, Personnage principal en quête de vengeance. D'ailleurs, le titre du film, Cafard, correspond au nom d'un des véhicules blindés piloté pas cet escadron.
Le film a une porté visuelle et symbolique remarquable, qui vous fera versé des larmes, et on peut dire pour une fois que la version française est très réussie, avec une bande originale de grand intérêt.
Un film qui parle de valeurs humaines, sans relâchement.
Note : 16.00
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jan Bultheel
Scénario : Jan Bultheel
Musique ; Hans Helewaut
Production : Arielle Sleutel
1er Assistant réalisateur : Peter Paul Milkain
Son : Hans Mullens et Jan Schermer
Mixage : Michael Schöppi,g
Effets Spéciaux : Peter Swusten Ghouse
Superviseur de la 3D : André Ferwerda
Directeur de l'animation : Emmanuel Linot et Jean-François Szlapka
Superviseur animation : Stjin Valkenborg
DISTRIBUTION
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