Son père faisant carrière à la Banque de France, la famille le suit partout dans son périple : Angers (ou elle est né en 1934), Rennes, Le Havre, Marseille, Sedan, Limoges... Pierre Bouteiller et son frère, grands auditeurs de la radio, deviennent des passionnés de musique et pratiquent tous les deux le piano. Mais Pierre Bouteiller trouve le solfège "assommant" et choisit d'être un pianiste dilettante.
Venu à Paris, il entreprend des études de psychologie à la Sorbonne. Avec un petit groupe d'amis, il écoute assidûment l'émission d'Europe 1 Pour ceux qui aiment le jazz.
Il répond à une petite annonce de la station et présente sa candidature pour un concours, la Coupe des reporters : il remporte le concours, ex æquo avec Philippe Labro en 1958. Tous deux gagnent le droit d'être stagiaires au "journal parlé". A l'époque, la rédaction d'Europe 1 est dirigée par Maurice Siégel et Jean Gorini. Pierre Bouteiller a pour collègues Jacques Paoli, Julien Besançon, Georges Fillioud, Guy Claisse et André Harris. Petit à petit, il se spécialise dans les sujets culturels. En 1968, il anime une émission culturelle quotidienne : Je sors pour vous. Il sera renvoyé quelques mois plus tard après avoir diffusé un gag dans lequel Henri Tisot imite le général de Gaulle.
Roland Dhordain l'embauche alors à France Inter. Nous sommes en octobre 1969. Dans la décennie qui suit, il présentera plusieurs émissions quotidiennes : Embouteillage, Le magazine de Pierre Bouteiller, Au bénéfice du doute, Comme de bien entendu. Son équipe repère les nouveaux talents de la scène artistique des années 1970.
De 1981 à 1982, il part à la télévision où il est nommé directeur des variétés de TF1. De retour à la radio en 1982, il présente sur France Inter, Le Masque et la Plume, et succède ainsi à François-Régis Bastide. Il entend alors élargir les thèmes de l'émission à la chanson, la mode et la musique. Il le racontait à l'occasion des 40 ans de l'émission
En 1989, il laisse les rênes du Masque et la plume à Jérôme Garcin. On est sous le mandat du PDG de Radio France Jean Maheu ; il devient directeur des programmes de France Inter (jusqu'en 1994). A la tête d'Inter, on lui doit notamment le retour de Bernard Lenoir sur la chaîne. Pierre Bouteiller donne sa chance à Laurent Ruquier qui crée Rien à cirer. C'est aussi l'époque de Synergie de Jean-Luc Hees, de la chouette bande de Gérard Lefort avec l'émission : Passées les bornes, il n'y a plus de limite
Après sept ans à la Direction des programmes de la station, il est remplacé en juin par Jacques Santamaria.
Une bonne nouvelle pour les auditeurs qui retrouvent en septembre celui qui entra à France Inter en 1969, sa voix, son érudition, son humour et son célèbre "bonjour".
Chaque matin à 9h, s'ouvre Quoi qu'il en soit, un magazine culturel, dont le générique est un écho du tropisme de Pierre Bouteiller pour le jazz : Tide d'Antônio Carlos Jobim
Générique qui habillera plus tard l'émission l'émission Si bémol et fadaises qu'il présentera sur TSF Jazz.
En 1999, nouveau changement à Radio France : le CSA élit Jean-Marie Cavada à la présidence de la radio. Cavada nomme Pierre Bouteiller à la direction de France MusiqueS. C'est Pierre Bouteiller qui ajoute un S au nom de la station. Il réorganise l'antenne et y reste jusqu'en 2004.
Réécouter l'Humeur vagabonde du 23 mai 2006, au cours de laquelle, il nous raconte ses souvenirs heureux de sa longue histoire d'amour avec la radio
France Inter rediffusera ce soir à 20h la dernière de "Quoi qu'il en soit", le magazine de Pierre Bouteiller diffusée le 2 avril 1999, puis vous proposera une "Nuit" Bouteiller de minuit à 6
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