Tangerine a été présenté en compétition au Festival Américain de Deauville 2015, et c'est une bonne idée, car le film reflète bien une nouvelle génération de réalisateurs tout en sachant capter l'humeur et les moeurs de notre temps.
Le film a obtenu le plus haut rating d'interdiction aux States (avant le X) car il parle crûment, on parle et on voit des sexes, la drogue est plus courant que la monnaie, bien sur il est pas facile d'accès, mais on constate vite que le réalisateur c'est raconter des histoires , oh bien sur ce n'est pas des contes de Noël, mais cette nouvelle génération c'est nous faire croire à leurs personnages, et à une époque ou les studios ont pris en mains les films, il est plus qu'intéressant de voir qu'on peut encore vivre des moments comme cela au cinéma.
Le réalisateur indique qu'il a tourné son film avec 3 smartphones (on ne connait pas la marque) à cause du budget (qui doit pas être très élevé), mais en attendant si ces deux héroïnes ont pu gagner un peu d'argent en sortant de leur chaos quotidien, c'est un bien dans ce monde de mâle. Il indique également qu'il préfère ce type de matériel pour créer des vidéos de qualité.
Les deux jeunes transsexuels ont été rencontrés dans un centre de LGBT en 2013 à Los Angelès, et elles se connaissent depuis longtemps et font leurs premiers pas au cinéma dans ce film.
Contrairement à beaucoup de film comme le prochain Danish Girl, ce ne sont pas des acteurs mâles qui jouent les rôles mais des vrais transgenre, d'ailleurs à Hollywood cela commence à prendre corps comme Laverne Cox qui joue un rôle important dans la série Orange is New Black.
On va passer 24 heures dans la vie d'une Cendrillon, qui croit encore au prince charmant, et qui voudrait perdre sa pantoufle, mais voilà son mec va la tromper alors qu'elle est en prison avec une vraie chatte blonde. Ce qui va énerver plus que possible Sin-Dee et part à la recherche et de son mec pour le tabasser, et cette pétasse blonde pour la tabasser encore plus.
Le film a peps incroyable pour un premier film et pour un sujet aussi chaotique, mais de temps à temps, même si c'est pas facile pour beaucoup à admettre, cela fait du bien, en plus le film n'est jamais pathos.
Il sera au panthéon des scènes du genre comme la scène dans J'embrasse pas d'André Techine, ou du magnifique Beautiful Thing avec sa scène dans le bar, d'ailleurs dans ces 3 films la proximité des bars est important.
Un souffle nouveau se répand sur le cinéma américain pour un joli moment de fraîcheur.
Note : 14.50
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Sean Baker
Scénario : Chris Bergoh
Production : Sean Baker, Karrie et Marcus Cox, Darren Dean et Shih Sing Tsou et Duplass Brothers
Photographie : Sean Baker et Radium Cheung
Casting : Sean Baker et Chris Bergoh
Costumes : Shih Ching Tsou
Mixage : Irin Strauss
Son : Trevor Joly
DISTRIBUTION
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