N'étant pas encluns à me transformer la nuit au fond des bois, le film de Michael Bay de 2h45 ne m'a pas attiré vers les caisses du cinéma, il n' y a que regarder les journaux télévisés pour voir des voitures sont transformés en vulgaire occasion.
Donc il ne me restait plus qu'un film à voir cette semaine, le classique film annuel d'André Téchiné, comme pour la fille du RER, le réalisateur des Roseaux Sauvages est allez chercher sa source dans l'actualité, mais autant récente que passé, avec l'affaire Agnès LeRoux.
Dans "L'homme qu'on aimait trop" avec Catherine Deneuve, Adèle Haenel et Guillaume Canet, on retrouve la patte de Téchiné, la fouille en profondeur de ces personnages, leurs travers et leurs fêlures, ses repas chantés qui n'amènent rien à l'histoire et ses paysages très français à perte de vues.
Ici Nice, son palais de la Méditerranée, sa côte, son arrière pays.
Trois façons de voir le film :
L'histoire de cette affaire sordide qui dure depuis 40 ans, ou une femme teigneuse (Deneuve) tient sa famille et son Casino de main de maître, mais sans aucun génie de gestion, de l'autre sa fille (Haenel) qui veut sa part avant de voir s'envoler le pactole, mais fille dépressive et seule, la mafia qui lorgne sur tout ce qui peut rapporter de l'argent, mais pas avec le consentement de la mère, et puis Agnelet, petit arriviste et ambitieux, qui est prêt atout pour réussir et avoir de l'argent, quitte à coucher avec la fille des casinos, pour revendre les parts au plus offrant, tout cela sur fond de trahison, la mère vers la fille, la fille vers la mère, Agnelet vers les deux.
En tous cas, c'est que a retenu le justice, condamnant Agnelet quelques jours avant sa présentation à Cannes à 20 ans, sur la seule accusation de son fils, le corps de Agnès LeRoux n'ayant pas été retrouvé.
Difficile de se faire une opinion, suicide ou meurtre, tout est possible.
Le film se voit lui en deux fois, en premier lieu cela sent la naphtaline, tous est veillot , les décors, la façon de filmée, de jouée, les costumes, aucun charme, les dialogues (inventés) sont plat comme des oeufs, et puis savoir qu'en 74 Deneuve (70 ans cette année joue cette femme) d'à peine 50, fait un peu rire, surtout qu'on va la revoir 40 ans après (donc 110 ans ........).
Mais la fin du film (le procès en 2013) est fait de silence (très parlant) avec une Deneuve promenant sa détresse, son désespoir et sa vieillesse jusqu'au tribunal (un maquillage exceptionnel) avec une Deneuve viellit comme jamais, là elle nous fait un grand numéro comme Signoret dans Mme Rosa, même Canet sans cette partie est convaincant (coupable ou non jouant encore de son charme) par ses regards ( maquillage très réussi aussi).
Dans la 1ère partie, on retiendra la performance tout en violence physique et charnel d'Adèle Haenel , un sacré tempérament.
Téchiné fidèle à l'histoire, mais un film un peu viellot.
Note : 13.70
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