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jeudi 6 avril 2017

DECES DE LA CINEASTE ET STYLISTE MICHELE ROSIER

 Cette femme discrète - un récent article de Télérama titrait à son propos "L'inconnue du cinéma français" - a fait l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque française l'an dernier.

Née à Paris en 1930, Michèle a 9 ans quand sa mère, la journaliste Hélène Gordon-Lazareff, divorcée du père de son enfant, se remarie avec Pierre Lazareff. La famille part à New York pendant la guerre et la petite Michèle sera la première lectrice du "Petit Prince", de Saint-Exupéry, un ami du couple. Hélène Gordon-Lazareff fonde "Elle" à son retour à Paris en 1945.

Michèle débute naturellement dans le journalisme avant de créer dans les années 60 sa marque de mode, V de V (Vêtements de Vacances). "Elle fait partie de ces personnalités qui ont changé l'image de la femme, comme Sonia Rykiel et Agnès b", témoigne l'actrice Françoise Lebrun ("La maman et la putain") qui joue dans son film "Mon coeur est rouge" (1976). "C'était quelqu'un d'extrêmement discret", ajoute-t-elle.

En 1973, Michèle Rosier se lance dans le cinéma avec une évocation de George Sand ("George qui ?"), avec Anne Wiazemsky, Roger Planchon, Bulle Ogier, Jean-Michel Ribes et le philosophe Gilles Deleuze. Le film explore la place de la femme à travers le cas de George Sand.

Le couple qu'elle forme avec son mari Jean-Pierre Bamberger est décrit dans le récit d'Anne Wiazemsky "Un an après", dans lequel cette dernière raconte sa vie avec Jean-Luc Godard entre les années 1968 et 1969. Michèle Rosier tourne ensuite "Mon coeur est rouge" (1976), où Françoise Lebrun est représentante d'une entreprise de cosmétiques, puis "Souris, t'es heureux ce jour-là" (1978), "Embrasse-moi" (1988), "Pullman Paradis" (1995), "Malraux, tu m'étonnes !" (2001) et "Ah ! la libido" (2009). 

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