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dimanche 8 novembre 2015

Critique de LE FILS DE SAUL de LAZLO NEMES (Difficile sur le fond et la forme)

LE FILS DE SAUL (Saul Fia) de LAZLO NEMES est un film dramatique hongrois qui relate à sa façon de la Shoa.

Lazlo Nemes est un jeune réalisateur hongrois de 38 ans  qui a été l'assistant de son compatriote Bela Tarr sur le film "L'Homme de Londres". Il réalise ici son premier film qui a été présenté et surpris sur sa forme et sur le fond au Festival de Cannes 2015;

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L'histoire se passe en 1944, quelques jours avant l'avancée des troupes russes en Hongrie. Saul Ausländer est un membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé les nazis dans leur plan d'extermination. Il travaille dans l'un des crématoriums quand il découvre le cadavre d'un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une révolte, il décide d'accomplir l'impossible : sauver le corps de l'enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture.

Bon, il faut être bien accroché pour suivre le film, comme je le dis le plus haut sur le fond et la forme, en effet le réalisateur prend des points de vues pour montrer sans expliquer la solution finale.

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Je ne connaissais pas l'existence de ces Sonderkommando et donc de leurs rôles pendant ce conflit, surtout que ces hommes donc Juifs s'avaient pertinemment ce qui se passaient derrière les portes des douches, et rien que cela est perturbant, et renvoie comme j'en parlais récemment sur la capacité à l'homme à obéir à des ordres aussi nauséabond qu'il soit, la théorie de Milgramm s'applique ici dans le plus grand effroi. Je ne suis pas assez cultivé et concerné par le sujet pour donnez un avis, mais en tout état de cause c'était une horreur sans nom, et je n'arrive pas à comprendre comme pour toutes les dictatures du monde, que des hommes puissent obéir aveuglément à des ordres de cette nature, la nature humaine est bestiale et sans concession. Pour ceux qui ont encore des doutes sur le degré de l'horreur et de l'obéissance, il ferait bien de regarder ce film.

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Déjà comme je le dis, le fond est plombant et horrible, le réalisateur emploi dans ce cas une succession de plan séquences qui colle tout au long du film au personnage principal de Saul. En effet tous les personnages du film et toutes les actions du film sont en flou, mais par contre on voit ce que voit Saul, on sent ce qu'il sent, et surtout comme le suggère beaucoup de réalisateurs de ne jamais montrer l'horreur, on entend le bruit et la fureur de l'horreur. On est fixé pendant 100 minutes sur le visage de Saul dans la tumulte et sous la caméra de Mathyas Erdely et le considérable travail sonore qui nous donne l'impression de voir l'innommable.

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On ne verra rien et c'est tant mieux de cette solution finale extrême, le réalisateur ne donne aucune explication non plus, sachant pourtant que toute sa famille a péri dans les camps, pas d'explication et chacun en fera son chou gras.

Le film est toujours sur le fil du rasoir tétanisant, la caméra est toujours mobile, allant tout le long du corps de Saul comme dans un ballet chorégraphié.

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Il est vrai que le réalisateur emploi trop souvent son principe dans le film, mais il reste malgré tout un fort témoignage de ce qui c'est passé, avec également une quête de la religion à travers la mort.

La fin du film peu paraître un feu singulière avec l'apparition de cet adolescent dans les environs du camp, comme un signe religieux dont je ne comprends pas la cause.

On retiendra surtout la performance extraordinaire et captivante de l'acteur qui incarne Saul (Geza Rohrig) qui est de tout les plans et qui amène une dimension irréelle au personnage.

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Maintenant comme je le dis, il faut être bien accroché et sur le fond et sur la forme , pour entrer de plein pieds dans le film et en sortir comme on peut.

Le film ne pourra pas échappé à l'Oscar du Meilleur Film Etranger cette année, et il est étonnant qu'il ai pas eu la Palme d'Or.

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On notera de nouveau la co-production française à travers la société Ad Vitam, qui montre que le cinéma français à de l'argent pour les autres, mais pas d'idée en interne.

Claude Lanzmann (le réalisateur de Shoah) a adoubé le film car respectant l'imagerie que l'on doit donner à ce massacre.

Le film avait été conçu lors de la Ciné-Fondation à Cannes en 2011.

Note : 15.60

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FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Laszlo Nemes
Scénario : Lazlo Nemes et Clara Royer
Direction Artistique : Laszlo Rajk
Décors : Hedvig Kiraly
Costumes : Edit Szucs
Photographie : Matyas Erdely
Son : Tamas Zanyi
Montage : Matthieu Taponier
Musique : Laszlo Melis
Production : Gabor Rajna et Gabor Sipos
Durée : 107 minutes

DISTRIBUTION

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