Vu le film (sur Netflix) Ad Vitam de Roldolfo Lauga (2025) avec Guillaume Canet Nassim Lyes Stéphane Caillard Zita Hanrot Johan Holdenbergh Alexis Manenti Maurice Chan Etienne Guillou Kesvern
Ad
Vitam de
Rodolphe Lauga s’inscrit dans la désormais longue liste de films d’action sans
âme que Netflix nous sert à la chaîne, une de ces « productions maison » qui
semblent avoir été conçues par algorithme, où chaque ingrédient est dosé selon
une recette standardisée : un acteur connu pour attirer l’attention, une
intrigue minimaliste pour ne pas perdre les spectateurs en route, et quelques
scènes d’action censées maintenir l’adrénaline. Problème ? Ici, la soupe manque
cruellement de saveur, et les grumeaux sont légion.
Le film
repose en grande partie sur les épaules de Guillaume Canet, dont on reconnaît
le talent, mais même un acteur chevronné ne peut sauver une histoire aussi
bancale. Il fait de son mieux avec ce qu’il a, c’est-à-dire un personnage écrit
à la truelle et une série de dialogues aussi percutants qu’une blague de cour
de récré. Le voir s’investir dans des cascades, certes exécutées avec un
certain sérieux, mais qui évoquent plus les jeux d’un enfant que de réelles
scènes d’action, finit par devenir presque gênant.
L’histoire
est d’une banalité affligeante : un héros semblant vieillissant, un passé
sombre qui ressurgit, des méchants sans charisme… On peine à y trouver la
moindre once d’originalité. Quant à la mise en scène, elle oscille entre le
correct et le brouillon, sans jamais dépasser un niveau qu’on pourrait
qualifier d’acceptable. Rodolphe Lauga semble vouloir créer une atmosphère
sombre et tendue, mais il ne réussit qu’à produire un univers morne et sans
relief.
Le
casting secondaire, malheureusement, n’arrange rien. Seul Nassim Lyes et Alexis
Manenti sortent légèrement du lot, avec une performance honnête qui apporte un
peu de fraîcheur dans ce désert émotionnel. Le reste des acteurs peine à
exister, la faute d’une direction visiblement peu inspirée et à des personnages
écrits de manière caricaturale.
Si
certaines productions Netflix arrivent encore à nous surprendre, Ad Vitam
appartient à cette catégorie de films qu’on oublie aussitôt regardés. Il
n’offre ni divertissement de qualité, ni véritable émotion, ni réflexion
intéressante. Une tentative de film d’action qui échoue à tous les niveaux,
laissant un goût d’inachevé et d’inutile.
Ad
Vitam, c’est un
peu comme un plat réchauffé au micro-ondes : ça ressemble vaguement à ce qu’on
pourrait appeler un film d’action, mais au fond, il manque l’essentiel : du
goût, de l’authenticité et une vraie personnalité. À réserver uniquement aux
amateurs de « contenu » qui n’attendent rien d’autre qu’un écran occupé.
- Réalisation : Rodolphe Lauga
- Scénario : Rodolphe Lauga et Guillaume Canet, avec la participation de David Corona
- Musique : Amine Bouhafa
- Photographie : Vincent Mathias
- Montage : Yann Malcor et Marion Monnier
- Production : Guillaume Canet
- Sociétés de production : Cabanes Productions, Caneo Films et Les Films du Cap
- Producteur exécutif Belgique : Beside Productions
- Société de distribution : Netflix
- Guillaume Canet : Franck Lazareff
- Stéphane Caillard : Léo
- Nassim Lyes : Ben
- Zita Hanrot : Manon
- Alexis Manenti : Nico
- Johan Heldenbergh : Vanaken
- Jean-Yves Berteloot : le chef de la brigade du GIGN
- Étienne Guillou-Kervern : Stanislas Lacaze
- Cyrielle Clair : La mère de Léo
- Maurice Chan : un policier scientifique
- Schmitt Charly : Bruno
- Stéphane Rideau : Stanislas
- Laurent Merillon : une gendarme du GIGN
- Clément Moreau : le médecin