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mercredi 20 novembre 2024

11.30 - MON AVIS SUR LE FILM LES ENFANTS PERDUS 40 JOURS DANS LA JUNGLE DE ORLANDO BON EISIENDEL

 


Vu le film documentaire (sur Netflix) Les Enfants perdus : 40 jours dans la jungle de : Orlando von EinsiedelJorge DuránLali Houghton (2024)

Les Enfants perdus : 40 jours dans la jungle est un récit poignant et immersif qui raconte une histoire de survie et de résilience à travers le regard d’Orlando von Einsiedel, Jorge Durán et Lali Houghton. Inspiré d’un fait réel qui a ému le monde entier, le film retrace la lutte de quatre enfants colombiens, âgés de 13 ans à 11 mois, perdus dans l’immensité de la jungle amazonienne après un accident d’avion.

Ce documentaire-fiction mêle habilement des reconstitutions intenses et des témoignages vibrants, plongeant le spectateur au cœur de cette épreuve inhumaine. La réalisation s’appuie sur des images à la fois crues et magnifiques de la jungle : un environnement à la fois hostile et vivant, où la nature devient un personnage central.

L’histoire repose sur la force et l’ingéniosité de ces enfants, guidés par les traditions indigènes transmises par leur grand-mère, qui leur permettent de survivre face à des conditions extrêmes. Cette dimension culturelle donne une profondeur supplémentaire au récit, montrant le rôle essentiel de la transmission et des racines dans des situations de survie.

Les réalisateurs parviennent à maintenir une tension constante tout en rendant hommage à la solidarité, au courage et à l’espoir. Si certains passages flirtent avec l’émotion facile, le film reste globalement sincère et respectueux de son sujet.

Un témoignage bouleversant de l’instinct de survie et de la puissance de l’esprit humain.

NOTE: 11;30

 


16.30 - MON AVIS SUR LE FILM EMILIA PEREZ DE JACQUES AUDIARD (2O24)


Vu le film Emilia Perez de Jacques Audiard (2024) avec Zoé Saldana Karla Sofia Gascon Selena Gomez Adriana Perez Mark Ivanir Edgar Ramirez Daniel, Velasco Acosta Sebastien Fruit

L'avocate Rita Moro Castro est spécialisée dans la défense de criminels. Un chef de cartel mexicain en fuite, Manitas del Monte, la charge d'organiser le simulacre de son décès ainsi que sa chirurgie de réattribution sexuelle pour qu'il vive la vie dont il a toujours rêvé. Tournant le dos à son passé, la désormais Emilia répare le malheur qu'elle a causé dans le passé en tant que Manitas en fondant une association d'aide aux victimes des cartels.

 

Emilia Perez de Jacques Audiard est une œuvre singulière et audacieuse qui prouve une fois encore le talent du réalisateur pour réinventer les codes du cinéma tout en explorant des territoires inattendus. Ce film, où polar, drame musical et satire sociale se mêlent, est une véritable expérience sensorielle et émotionnelle, qui déstabilise autant qu’elle émerveille.

L’histoire, centrée sur un puissant parrain de la drogue, Don Juan del Monte, qui décide de changer de sexe pour échapper à son passé, est à la fois originale et profondément humaine. Ce point de départ insolite permet à Audiard d’aborder des thèmes universels tels que la rédemption, l’identité, et la quête de soi, tout en plongeant le spectateur dans un univers où règnent violence, machisme et pouvoir.

La performance de Karla Sofia Gascón est absolument bluffante. Elle incarne avec une justesse remarquable la transformation physique et intérieure de son personnage, passant de l’autorité brutale de Del Monte à la délicatesse d’Emilia Perez. Cette dualité, interprétée avec une telle vérité, mériterait non seulement un César, mais pourrait aussi prétendre à une reconnaissance internationale, tant son jeu marque les esprits.

Cependant, c’est Zoe Saldana qui vole la vedette. Dans le rôle de l’avocate prise dans cet univers chaotique et sexiste, elle livre une prestation bouleversante d’intensité et d’engagement. Son personnage, à la fois vulnérable et combatif, est l’âme du film, offrant une ancre émotionnelle forte au milieu des intrigues complexes et des rythmes effrénés.

La première heure du film est un véritable tour de force cinématographique. Audiard, fidèle à son style virtuose, nous embarque dans une danse visuelle et narrative où le polar rencontre le drame musical. Les scènes sont portées par une bande-son envoûtante aux accents latinos, qui intensifie l’expérience et transporte le spectateur au cœur de cet univers flamboyant et dangereux.

La deuxième partie, plus introspective et lente, marque une rupture de ton qui peut surprendre, mais elle permet aussi de creuser davantage les thèmes centraux du film. Si certains y voient une perte de souffle, elle offre néanmoins des moments d’émotion pure et des résolutions poignantes qui enrichissent le récit.

L’écriture est dense, les dialogues percutants, et les sous-intrigues, habilement tissées, ajoutent des couches de complexité à l’ensemble. Audiard conserve son talent pour mêler violence et poésie, offrant un regard critique sur les dynamiques de pouvoir tout en célébrant la force de ceux qui osent se transformer et résister.

  Emilia Perez est un film d’une ambition rare, qui mélange les genres avec une audace maîtrisée. Jacques Audiard nous offre une œuvre qui marque durablement, portée par des interprétations magistrales et une mise en scène d’une richesse visuelle et sonore exceptionnelle. Une claque cinématographique à ne pas manquer.

NOTE :16.30

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

12.30 - MON AVIS SUR 56 RUE PIGALLE DE WILLY ROZIER (1949)


 Vu le film 56 rue de Pigalle de Willy Rozier (1949) avec Jacques Dumesnil Marie Déa Aimé Clariond Raymond Cordy Janine Miller René Blancard Edouard Hemme Roger Monteaux Henri Guedon

Jean Vigneron, un ingénieur et célèbre yachtman vit une passion amoureuse avec Inès, l'épouse d'un de ses amis. Des lettres compromettantes sont dérobées par son valet de chambre qui exerce alors un chantage sur lui. Mais le maître chanteur est assassiné par son complice et Jean Vigneron est accusé du meurtre.

On entend dans le film la célèbre chanson « Pigalle »

https://www.youtube.com/watch?v=NtZsjcr9JxA

56 rue Pigalle de Willy Rozier, sorti en 1949, est un polar français à l’ancienne, qui s’inscrit dans la tradition des films noirs d’après-guerre, mais sans en atteindre les sommets. L’histoire, centrée sur une enquête aux ramifications tortueuses, se déroule en partie dans le célèbre quartier parisien de Pigalle, alors à la fois lieu de perdition et de fascination.

L’intrigue, bien que classique, s’étire parfois à l’excès, rendant le rythme inégal. Les rebondissements, nombreux, ne parviennent pas toujours à maintenir l’intérêt, et le film souffre de quelques longueurs. Cependant, 56 rue Pigalle reste intéressant pour son ambiance

Jacques Dumesnil, connu pour ses seconds rôles marquants dans des classiques comme Les Tontons flingueurs, est ici impeccable. Il apporte une gravité et un charisme qui élèvent le film au-delà de son scénario un peu convenu. Son jeu subtil donne du relief à son personnage et permet de conserver une certaine tension dramatique malgré les faiblesses narratives.

Un moment de grâce émerge cependant dans ce film : la scène où, dans un cabaret typique de Pigalle, Marie-Josée interprète Pigalle de Georges Ulmer. Cette chanson, véritable ode au quartier, devient ici un instant suspendu, à la fois mélancolique et vibrant. Cette scène cristallise tout ce que Pigalle représentait à l’époque : un mélange de glamour déchu et de poésie populaire.

Visuellement, le film se distingue par ses décors, avec une reconstitution convaincante du quartier, mêlant ses aspects sordides et pittoresques. La station de métro, les enseignes lumineuses des cabarets, et l’atmosphère des ruelles sombres contribuent à immerger le spectateur dans cet univers si particulier.

Cependant, en dépit de son charme désuet et de quelques instants mémorables, 56 rue Pigalle reste un polar mineur, marqué par une intrigue qui manque de mordant et une réalisation parfois trop académique. Il n’en demeure pas moins un témoignage intéressant d’une époque et d’un lieu mythique, rendu vivant par le talent de Jacques Dumesnil et l’éclat éphémère de la chanson de Marie-Josée. Pour les amateurs de vieux polars et de Pigalle en noir et blanc, ce film offre un voyage nostalgique, même s’il ne brille pas par son originalité.

NOTE : 12.30

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION


16.20 - MON AVIS SUR LE FILM PIGALLE DE KARIM DRIDI

 


Vu le film Pigalle de Karim Dridi (1992) avec Francis Renaud Véra Briole Bianca Li Bobby Pacha Raymond Gil Younesse Boudache Patrick Chauvet Philippe Ambrosini Jean Claude Grenier Jack Bapps Jean Michel Fête Philippe Nahon Jean Jacques Jauffret

A Pigalle, on peut y voir Véra, montrant son corps dans un peep show et partageant la vie d'un trafiquant, Jésus. Fifi est quant à lui un pickpocket torturé aux désirs confus. Ce dernier est amoureux de Divine, un travesti au grand cœur qui est victime des rivalité propre à ce milieu particulier et qui se fait tuer en pleine rue. Pigalle se transforme alors en théâtre de la vengeance et de toutes sortes de passions exacerbées.

Pigalle de Karim Dridi, sorti en 1994, est un film rare et brut qui capture avec authenticité et intensité l'essence d'un quartier mythique de Paris à une époque révolue. Il s'inscrit, comme Neige de Juliet Berto et Jean-Henri Roger, dans cette veine du cinéma français qui documente la vie des marginaux avec une poésie sombre et une vérité troublante.

Dridi parvient à plonger le spectateur dans l’univers interlope de Pigalle des années 80-90, où se croisent prostituées, petits truands, dealers, travestis, et autres âmes perdues. Il dépeint un microcosme vivant, vibrant, mais aussi profondément désespéré. L’atmosphère de Pigalle y est retranscrite avec une rare justesse : sex-shops à néons clignotants, cabarets usés où les femmes se dénudent devant des voyeurs apathiques, et ruelles où rôdent les petites frappes et les désillusions.

Vera (interprété par Véra Briole), figure fragile et lumineuse, et Fifi (Francis Renaud), un homme tourmenté, incarnent cette humanité à la dérive. Leur quête d’amour et de survie dans cet univers hostile donne une dimension tragique à leurs trajectoires. La relation ambivalente entre Fifi et Vera, teintée de passion et de violence, reflète la complexité des liens humains dans un contexte où la dureté de la rue se mêle à une quête presque naïve de tendresse.

Mais aussi ce gamin (Boudache) qui abandonné à son sort est comme un poisson dans l'eau dans ce Pigalle extraverti

Dridi montre aussi sans fard les réalités plus sombres : la drogue, les abus, et le regard oppressant des "vieux pervers" qui lorgnent sur la jeunesse, notamment le personnage de Fifi. Le contraste entre la vie nocturne tapageuse et les moments diurnes, où les mêmes personnages se dévoilent vulnérables et marqués par leur quotidien, est frappant et poignant.

Le film ne juge pas ses personnages, mais les montre avec une empathie rare, rendant leur humanité palpable malgré leurs failles et leurs choix. Les dialogues sont crus, mais jamais gratuits, et servent à ancrer l’histoire dans un réalisme puissant.

Visuellement, Pigalle frappe par ses jeux d’ombres et de lumières : les néons colorés, les recoins sombres, et les ruelles poisseuses deviennent le théâtre d’une fresque humaine où la beauté se niche parfois dans l'ordure. Dridi capture ce Pigalle-là avec une caméra quasi-documentaire, rendant hommage à un monde en voie de disparition à l’époque du tournage.

Moi qui ai connu pendant 15 ans ce  Pigalle dans sa période d’effervescence nocturne et interlope, le film résonne comme un miroir fidèle et douloureux. Dridi a su capturer un fragment de vie et une époque où les âmes perdues trouvaient refuge dans le chaos. Entre brutalité et poésie, Pigalle reste une œuvre marquante, symbole d’un cinéma qui sait regarder les marges avec respect et talent.

Bien sûr Pigalle et cette vie de nuit et tantôt de jour n’est pas la meilleure du monde , mais les personnages éclairent les sombres turpitudes de Pigalle

Francis Renaud est parfait dans ce rôle de petite frappe qui se cherche et est prêt à tout pour uniquement survivre et pas rêver

NOTE : 16.20

FICHE TECHNIQUE


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Distinctions

 

mardi 19 novembre 2024

6.10 - VU LE FILM LE LARBIN DE ALEXANDRE CHARLOT ET FRANCK MAGNIER (2024)


 Vu le film Le Larbin de Alexandre Charlot, Franck Magnier(2024) avec Audran Cattin Kad Merad Clovis Cornillac Jade Pedri Isabelle Carré Marc Riso Simon Larvaron Christian Hecq Stéphan Wojtowicz

Le Larbin est une adaptation de la comédie russe Kholop du réalisateur Klim Shipenko

Jean-François Casteigne dirige un groupe hôtelier. Exaspéré par le comportement de son fils, fêtard et dépensier, il voudrait le reprogrammer ; avec l'aide d'un ami cinéaste il lui fait croire qu’il a mystérieusement atterri en 1702, et qu'il est valet dans un domaine.

Le Larbin, remake français du succès russe Kholop, s’avère une tentative ratée de transposer un film à succès dans un contexte hexagonal. Malgré un concept prometteur — un riche héritier envoyé dans une ferme "authentique" pour apprendre l'humilité —, rien ne semble fonctionner dans cette adaptation. Le public ne s’y est pas trompé, avec un faible score de moins de 120 000 entrées en fin de parcours.

L'humour, censé être le moteur du film, tombe à plat. Les gags sont souvent lourds et manquent de finesse, s’appuyant sur des clichés éculés qui peinent à faire sourire. Kad Merad et Clovis Cornillac, pourtant des habitués de la comédie, en font trop, adoptant un jeu caricatural qui ne parvient pas à sauver des dialogues maladroits. Cette surenchère finit par agacer davantage que divertir. Isabelle Carré, actrice généralement brillante, semble perdue dans ce projet sans âme, et sa présence, bien qu'intrigante, ne suffit pas à relever le niveau.

Le seul rayon de lumière dans ce tableau sombre est Audran Cattin, jeune acteur révélé dans Les Bracelets Rouges. Il réussit à insuffler un peu de sincérité à son personnage, contrastant avec les performances outrées de ses collègues. Son naturel apporte une fraîcheur bienvenue, mais il est bien seul à tirer son épingle du jeu dans un ensemble si bancal.

La mise en scène, quant à elle, manque cruellement de dynamisme, rendant le film parfois laborieux à suivre. On peine à retrouver l'énergie et l'esprit qui avaient fait de Kholop un succès en Russie. Le contexte culturel mal adapté et une écriture trop paresseuse expliquent sans doute pourquoi cette version française échoue à captiver.

Le Larbin est une comédie qui ne trouve jamais son ton. Entre des gags ratés, un jeu d’acteurs décevant et une réalisation sans éclat, il n’en reste qu’une expérience oubliable. Dommage pour un projet qui, avec de meilleurs choix artistiques et une approche plus originale, aurait pu trouver sa propre voix. Malheureusement, ce remake n’est qu’un pâle reflet de son modèle, vite effacé des mémoires.

On peur avoir travailler pour Les Guignols et avoir perdu la main, le temps de la retraite ?

NOTE : 6.10
FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

14.30 - MON AVIS SUR LE FILM L'INCONNU DU LAC DE ALAIN GUIRAUDIE (2013)


 Vu   le film L’Inconnu du Lac de Alain Guiraudie (2013) avec Pierre Deladonchamps Christophe Paou Alain Guiraudie Gilbert Traina Patrick d’Assumçao Jérôme Chapatte Gilles Guérin Mathieu Vervish

C'est l'été dans le sud de la France. Depuis peu, Franck fréquente régulièrement les bords sauvages d'un lac où des hommes viennent chercher l'amour. Il y fait la connaissance d'Henry, divorcé et solitaire, et se lie d'amitié avec lui. Il rencontre aussi Michel, nageur aguerri au corps fuselé, qui le séduit sur le champ. Au crépuscule, dans cet endroit à présent déserté, Franck assiste à un meurtre. L'assassin n'est autre que Michel.

L'Inconnu du Lac d'Alain Guiraudie est un film troublant qui explore, sans compromis, la sexualité et les désirs dans un cadre de rencontres entre hommes. L’histoire suit Franck, joué par Pierre Deladonchamps, un homme qui fréquente un lieu de drague au bord d’un lac, entouré de pins et de galets, où l’on vient autant pour se laisser aller aux pulsions que pour chercher une certaine forme de liberté. À la manière d’un huis clos en plein air, le décor devient un personnage à part entière, renforçant le sentiment d’isolement et d’intimité entre les hommes qui s’y retrouvent.

La tension monte lorsque Franck s’attache à Michel, un homme mystérieux et charismatique, dont l'attitude détachée et le charme animal dissimulent une part d’ombre. Guiraudie ne ménage pas ses spectateurs : la violence et l’érotisme, souvent graphiques, contribuent à créer un climat angoissant, où la pulsion de vie frôle constamment celle de mort. Le cinéaste s’éloigne des conventions en abordant la nudité et le sexe sans artifices, montrant le désir sous un angle brut, libéré des tabous, ce qui confère une authenticité rare à ses personnages.

Pierre Deladonchamps, dans un rôle exigeant, réussit à exprimer l’ambivalence de Franck, pris entre l’attirance et le danger, la fascination et la peur. Sa performance, à la fois vulnérable et magnétique, nous emmène dans l’univers étrange de ce lac, où le désir devient menaçant. Guiraudie parvient ainsi à faire d’un lieu banal un espace de mystère, de transgression, et de violence. L’absence de musique amplifie l’étrangeté de cette immersion, où chaque bruit naturel, chaque souffle de vent semble renforcer l’intensité des gestes.

L'Inconnu du Lac est un thriller érotique qui interroge la quête de soi et les risques de la passion, posant un regard unique sur l’amour et le danger. Un film audacieux, que Guiraudie transcende par sa mise en scène épurée et une sensualité omniprésente, qui confère à l’œuvre un mélange de douceur et de tension palpable.

Guiraudie s'aventure une nouvelle fois dans la sexualité et sensualité des rencontres entre hommes , ici sur le bord d'un lac entre galets, sables, pinède et vents qui cachent les désirs de ses hommes et surtout de Franck (Deladonchamps) habitué assidu de ce lieu pour assouvir ses pulsions. Mais si les pulsions de Franck sont justifiées , il croiser un sérial Killer qui en plus de consommer les garçons présents va les tuer en les massacrant sans état d'âmes; est-ce Franck va tomber dans le piège. Guiraudie va très loin dans la nudité et le sexe , mais le charme de Deladonchamps et son talent nouveau nous font prendre un vent d'air frais


NOTE ; 14.30

FICHE TECHNIQUE 

Réalisation : Alain Guiraudie

Scénario : Alain Guiraudie

Direction artistique : Roy Genty, François Labarthe et Laurent Lunetta

Photographie : Claire Mathon

Son : Philippe Grivel

Montage : Jean-Christophe Hym

Production : Sylvie Pialat et Jean-Laurent Csinidis

Direction de production : Nicolas Leclère

Sociétés de production : Les Films du Worso ; Films de Force Majeure et M141 Productions (coproduction) ; Cinémage 7 (en association avec)

Société de distribution : Les Films du losange

Budget : 850 000 euros

DISTRIBUTION

 

12.50 - MON AVIS SUR LE FILM GAROU GAOU KE PASSE MURAILLE DE JEAN BOYER (1951)

 


Vu le film GarouGarou Le Passe Muraille de Jean Boyer (1951) avec Bourvil Joan Greenwood Roger Tréville Gérard Oury Titys Pamela Wilde Henri Crémieux Marcelle Arnold Germaine Reuver Dominique Davrau Georgette Anys

Léon Dutilleul, petit fonctionnaire de bureau encadré par une hiérarchie moraliste et dirigiste, se découvre un jour la capacité de passer à travers les murs. Immédiatement, il en avertit son ami le piètre artiste-peintre Gen-Paul. Celui-ci lui donne des idées pour en profiter, par exemple jouer quelques mauvais tours à ses supérieurs hiérarchiques, faire quelques petites farces à des inconnus, ou profiter de l'occasion pour un peu de voyeurisme dans le magasin de mode d'à côté. Le hasard de la vie lui fait découvrir une « lady », Susan, anglaise, en réalité souris d'hôtel qui fait équipe avec Maurice, portier du même palace, pour des fric-fracs nocturnes dans les chambres de l'hôtel. Malgré les appels à la prudence de son ami, Léon veut la remettre dans le droit chemin en lui faisant la morale, mais il est amoureux : pour tenter de la séduire, il se fait passer pour un grand aventurier et voleur sous le nom de Garou-Garou. Les occasions de jouer de son don se multiplient alors.

 Garou-Garou, le passe-muraille de Jean Boyer est une adaptation pleine de charme de la nouvelle fantastique de Marcel Aymé, publiée en 1941. Ce film est une véritable ode à l’imaginaire et aux rêves, où l’impossible devient réalisable grâce à un pouvoir extraordinaire : la capacité de traverser les murs. Bourvil incarne Léon Dutilleul, un petit fonctionnaire à l’apparence ordinaire mais doté de ce don surnaturel qui bouleverse son quotidien monotone. Avec sa bonhomie naturelle et sa naïveté attachante, Bourvil insuffle une humanité touchante à ce personnage, transformant cette comédie en un moment inoubliable.

Le film se déroule dans un Montmartre pittoresque, une atmosphère que Jean Boyer exploite pour créer une toile de fond à la fois réaliste et féerique. Montmartre, qui inspira tant d’artistes, devient ici un décor vivant où le fantastique s’intègre parfaitement au quotidien. La statue de Jean Marais, située place Marcel-Aymé, est un hommage tangible à cette histoire et à son auteur. Cette œuvre symbolise l’évasion et la liberté que représente Léon Dutilleul, rappelant que même les limites les plus infranchissables peuvent être dépassées.

La galerie des personnages secondaires enrichit considérablement le film. De l’inspecteur maladroit aux collègues de bureau envieux, en passant par les figures burlesques du quartier, chaque rôle contribue à la comédie tout en étoffant l’univers du film. Jean Boyer manie ces personnages avec un humour tendre, évitant tout cynisme, ce qui donne au film une légèreté agréable.

Le scénario s’amuse à explorer les implications morales et pratiques du don de Léon. Ses mésaventures dans le monde du crime, qu’il rejoint presque par accident, apportent un rythme dynamique et des situations hilarantes. Pourtant, au-delà des gags, le film pose une question fondamentale : que faire de nos dons exceptionnels ? Ce dilemme, traité avec légèreté, donne au récit une profondeur subtile.

Visuellement, le film utilise des effets spéciaux simples mais efficaces pour représenter le pouvoir du passe-muraille. À l’époque, ces procédés étaient novateurs et participent encore aujourd’hui au charme rétro de l’œuvre. Les décors de Paris, magnifiés par une photographie soignée, ajoutent à cette esthétique intemporelle.

  Garou-Garou, le passe-muraille est une comédie fantastique qui allie humour, poésie et humanité. Le génie de Marcel Aymé, l’interprétation de Bourvil, et la mise en scène de Jean Boyer en font une œuvre à la fois légère et profonde. C’est un film qui invite à rêver et à croire en l’extraordinaire, tout en célébrant la richesse de l’imaginaire. On y retrouve cette capacité rare du cinéma à transformer des rêves en réalité, et ce, avec une simplicité désarmante.

NOTE : 12.50

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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