Il est rare de voir deux films la même semaine, ou je n’ai
pas envie ni de tresser des lauriers de roses, ni de hacher menu le film en
question.
Ce qui m’arrive cette semaine avec deux films qu’on va tout
de même considérer français, après un Week-end américain.
Mais comme il faut bien faire le boulot, on va essayer de
trouver la petite bête qui gratte dans le sens du poil.
Le premier est « L’extravagant
voyage du jeune et prodigieux T.S Pivet » de Jean Pierre Jeunet, dont rien que le titre est une chronique à lui
tout seul.
Jean Pierre Jeunet dont c’est le nouveau film après le raté
« Mics-Macs à Tire-larigot » avec Dany Boon, ceci expliquant peut
être cela.
Un Jeunet est de la veine de certains réalisateurs, ou on le
reconnaît à la première image, par sa couleur éclatante des images, de ses
décors sortant d’un Kaléidoscope et de son imaginaire, proche de Gondry
d’ailleurs et de ces belles histoires qu’on raconte aux enfants le soir au coin
du feu, si on n’a pas affaire à l’ogre des contes.
Le film raconte l’histoire invraisemblable de TS Pivet jeune
garçon de 10 ans coincé dans un ranch du Montana entre une mère au foyer
explosant les grilles pains comme les allumettes, une sœur qui rêve d’être Miss
Amérique, d’un frère qui s’amuse à des jeux de son âge, et un père qui se croit
encore dans les films de John Wayne. Mais TS Pivet lui ne rêve que d’invention
et d’envolé dans l’espace.
Un jour, il va gagner un prix dans une grande société
d’invention, et décide de partir avec sa valise pleine d’utilité du Montana
vers Washington DC.
En chemin, il rencontrera la vie différente de la campagne
et ses dangers, et apprendra à grandir loin de sa famille.
Les photos sont parfaites, la 3D s’applique
bien au film au amenant un champ profond qui n’est pas pour déplaire, qui donne
une envergure aux décors et paysages.
Malheureusement un film qui ne bouclera pas son budget de 33
millions de $, car le film ne rencontre pas son public, qui était destiné plus
aux jeunes enfants, ce qui n’a pas été fait, une programmation à Noël aurait
été plus judicieuse.
Le héros s’appelle Kyle Catlett, qui est hélas un clone
parfait de Macaulay Culkin, avec les mêmes tics et la même grâce, mais en moins
drôle. Même les costumes ont été empruntés au gamin de Maman j’ai raté l’avion.
Le petit Kyle, a une tête de 1er de la classe, à
qui on voudrait mettre des baffes, et de lui demander de retourner à l’école,
sinon il finira par allez à des manifs d’étudiants pour un oui ou un non plus
tard.
Heureux aussi de voir la muse de Jeunet « Dominique
Pinon » qui n’a plus 16 ans (çà c’est pour un journaliste français), dans
un joli rôle de SDF.
Un beau film tout de même qui se laisse voir avec plaisir et
court ce qui est une qualité pour une 3D.
Note : 14.80
Le suivant est « 9 mois Ferme » de l’iconoclaste
Albert Dupontel, peu prolifique (5 films à ce jour), mais toujours très
travaillé.
Or un jour, elle apprend qu’elle est enceinte, et de surplus
d’un sérial killer (Bob Nolan) cambrioleur et accusé d’être Globophage, Bob Nolan un
aventurier contre tout guerrier, un aventurier contre tout chacal (la police
pour lui).
A partir de là, et pendant une prise d’otages chez la juge,
nos deux héros vont apprendre à se connaître et rapprocher deux mondes très
différents, défendu l’un par un avocat bègue et complètement taré, elle
recherchant à savoir ce qui s’est passé la nuit de la conception.
Le film démarre vraiment dès que Dupontel apparaît à l’écran
et amène sa folie dingue, avec des dialogues très salées et très drôles, et des
situations ubuesques.
Le seul défaut du film est que Sandrine Kimberlain, n’est
pas une actrice comique née, et donc on voit ces efforts pour être à la hauteur
de Dupontel.
Au générique on y retrouve des déglingués du bulbe (Terry
Gillian, Gaspar Noé, Jan Kounen, Yolande Moreau, et Jean Dujardin dans le caméo
le plus drôle en interprète de la langue des signes à la télévision).
Mais également au générique : Marie Besnard, Emile
Louis (son dernier rôle), Gilles de Rais, Joseph Vacher, Roberto Succo, Francis
Heaulme, Les sœurs Papin et sortie enfin de son placard Nastacha Kampush.
Note : 15.00
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