Synopsis : En 1943 pendant l’occupation allemande, le tsigane Django Reinhardt, véritable “guitare héros”, est au sommet de son art. Chaque soir il fait vibrer le tout Paris aux Folies Bergères avec sa musique swing alors qu’en Europe, ses frères sont pourchassés et massacrés. Lorsque la propagande allemande veut l’envoyer à Berlin pour une série de concerts, il sent le danger et décide de s’évader en Suisse aidé par une de ses admiratrices, Louise de Klerk. Pour passer, il se rend à Thonon-les-Bains, sur les bords du lac Léman, avec sa femme enceinte, Naguine et sa mère Negros. Mais l’évasion est plus compliquée que prévue, Django et ses proches se retrouvent plongés dans la guerre. Pendant cette période dramatique, il n’en demeure pas moins un musicien exceptionnel qui résiste avec sa musique, son humour, et qui cherche à approcher la perfection musicale...
Django dont le personnage central est le guitariste tsigane Django Reinhardt n'est pas vraiment un Biopic, car le film ne se passe que dans une certaine période de la guerre 39/45 et notamment de le massacre de ses frères tsigane.
Ce qui fait qu'on en sait pas plus sur le parcours de ce musicien hors-norme inventeur du jazz manouche qui lui collait à la peau, comme ses doigts pourtant atrophiés sur les cordes de sa guitare.
Donc ni son enfance dans les rues de Paris, ni son accident suite à un incendie dans une roulotte, sa découverte de son talent, de sa fantaisie et ses moments de grâce avec Stéphane Grapelli ou Duke Ellington.
Le film parle de cette période ou il devra jouer pour l'envahisseur , alors que celui-ci est entrain de massacrer sa famille, mais il doit faire vivre tout un groupe ancien manouche pour la plupart et finalement passé entre les gouttes de l'inquisition et de trouver sa route de la fuite entre la France et les montagnes des Alpes pour trouver la paix en Suisse.
Ce qui est intéressant dans le film c'est la façon d'amener le réalisateur a nous faire poser des questions sur le positionnement de la France pendant cette période, comment chacun essayait de survivre même en collaborant à leurs niveaux avec l'ennemi, sans pour autant être adepte de leurs idées.
La partie en relation avec les allemands n'est pas le plus intéressant du film, ne révélant pas grand chose et avec une Cécile de France pourtant personnage emblématique de cette période pour Django qui semble éloignée du sujet.
Mais heureusement pendant ces instants on entend la virtuosité des compositions de Django avec le visage impassible de Reda Kateb (habité par son personnage dans son mutisme, comme son personnage de Jordi également gitan dans le Prophète) mais sous les doigts de Christophe Lartilleux leader du groupe Latcho Drom et la partition de Stochelo Rosenberg.
Pour la partie la plus intéressante est celle des camps de manouche avec la rencontre avec ceux qui vont devenir ces musiciens avec l'apprentissage de la musique à son rythme , cette partie est vraiment parfaite , que ce soit dans la rythme, la photographie et la performance de ses seconds rôles castés dans la région de Forbach auprès de ces familles manouches. C'est impressionnant et plus vrai que nature.
J'ai beaucoup aimé la performance donc de ,Beata Palva Vincent Frade et Gabriel Mirété mais surtout l'incroyable Bimbam Merstein qui joue la mère de Django qui avait joué dans Swing de TonyGatlif, qui est d'une puissance rare et qui donne vie au personnage comme jamais.
Une anecdote, quand on parle de Django on pense au film de Tarentino et de Sergio Corbucci, pas de rapport comme cela, mais pourtant si car Sergio Corbucci était un grand fan de Django Reinhardt est c'est pour cela qu'il a donné son prénom au personnage.
Un film ou on tape du pied avec délicatesse.
NOTE : 14.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Etienne Comar
Scénario Aleis Slatko et Etienne Comar
D'après l'oeuvre de Alexis Salatko
Production ; Marc Missonier, Olivier Delbosc, Romain Le Grand, Vivien Aslanian, Christine de Jekel et Ardavan Safaee
Son : Cyril Moisson, Vincent Guillon et Stéphane Thiébault
Costumes : Pascaline Chavanne
Assistant Réaliateur ; Luc Bricault
Directeur de Production ; Philippe Hagege
Casting : Stéphane Batut
Décors ; Olivier Radot
Montage ; Monica Coleman
Photographie ; Christophe Beaucarne
DISTRIBUTION
Patrick Mille : Charles Delaunay
Xavier Beauvois : Médecin STO
Hono Witerstein : Toto Hoffman
Levis Reinhardt : Gagar Hoffman
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