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mardi 29 octobre 2024

15.50 - MON AVIS SIR LE FILM LE COMTE DE MONTE CRISTO DE ALEXANDRE DE LA PATELLIERE ET MATHIEU DELAPORTE (2024)

 


Avis sur le film Le Comte de Monte Cristo de Alexandre de la Patellière et Mathieu Delaporte (2024) avec Pierre Niney Bastien Bouillon Julien de Saint Jean Anais Demoustier Anamaria Vartolomei Laurent Laffitte Piefrancesco Favino Patrick Mille Vassili Schneider Julie de Bona Adèle Symphal Stéphane Varupenne Bernard Blancan

En 1815, lors d'un voyage en mer Méditerranée, Edmond Dantès sauve contre les ordres de son capitaine, Danglars, une naufragée nommée Angèle. Cette dernière est porteuse d'une lettre de Napoléon que Danglars saisit.

Arrivé à Marseille, Danglars se plaint du comportement de Dantès auprès de l'armateur Morrel qui renvoie Danglars pour avoir manqué à son devoir de sauver les naufragés et nomme Edmond à sa place. Le futur capitaine se rend ensuite au château des Morcerf, où son père travaille comme majordome, famille dont il est devenu le pupille. Il y retrouve d'abord Mercédès de Morcerf, avec qui il entretient une relation amoureuse, et que le nouveau statut social qui accompagne sa promotion lui permet de demander en mariage. Il annonce l'évènement à son ami Fernand de Morcerf, le cousin de Mercédès, qu'il souhaite prendre pour témoin. Il ignore que Fernand avait également l'intention d'épouser Mercédès.

Le film Le Comte de Monte Cristo (2024), avec Pierre Niney en Edmond Dantès, est un triomphe qui réinvente avec modernité le mythe de la vengeance, transformant l’aventurier d’Alexandre Dumas en une figure quasi super-héroïque pour notre époque. Le public, en quête de héros classiques, a vu en Dantès une icône intemporelle, et le film lui rend hommage avec une mise en scène audacieuse et des moyens à la hauteur de l’un des plus grands romans d’aventure français. Ce voyage à travers la France, des paysages ensoleillés de Provence jusqu’aux rues élégantes de Paris, magnifie le décor, tandis que les costumes et le maquillage, notamment celui de Pierre Niney, montrent un travail méticuleux.

Même Niney, même sous les diverses identités adoptées par Dantès, reste aisément reconnaissable ; cet effet rappelle d’ailleurs le syndrome "Clark Kent", où une simple paire de lunettes transforme un personnage sans duper personne. Mais le jeu intense et subtil de Niney transcende ces détails, rendant crédible chaque mue de Dantès, et son charisme éclatant porte le film, éclipsant ses partenaires, même s’il partage une excellente dynamique avec Laurent Lafitte.

Les réalisateurs, en modernisant certains aspects de l’intrigue et en prenant quelques libertés, font preuve de créativité sans trahir l’essence de l’histoire. L’œuvre respecte l’esprit du roman tout en lui donnant une fraîcheur nouvelle. La durée du film, près de trois heures, passe sans accroc, tant le rythme est maîtrisé et les séquences d’action bien dosées. Cependant, si le grand public a apprécié l’esthétique soignée et presque épurée du film, on peut regretter une réalisation peut-être trop « propre », où les affrontements perdent en brutalité.

L’influence de la Comédie-Française, avec les prestations de Niney et Lafitte, se ressent subtilement dans le jeu et les dialogues, enrichissant la profondeur psychologique des personnages., ce Monte Cristo s’inscrit dans la lignée des grandes fresques d’aventure, rappelant l’âge d’or du cinéma de cape et d’épée tout en touchant une génération avide de récits épiques. C’est un film qui, en renouant avec un genre moins exploré aujourd’hui, marque durablement le paysage cinématographique.

La performance de Pierre Niney dans Le Comte de Monte Cristo (2024) est l'un des atouts majeurs du film. Avec une intensité rare, il incarne Edmond Dantès, un personnage complexe, mû par la vengeance et la quête de justice. Niney réussit à incarner chaque étape de l'évolution de Dantès avec une précision impressionnante : du jeune marin naïf et amoureux, trahi et injustement emprisonné, au comte calculateur et vengeur, il propose une interprétation qui capte l’essence et la dualité du héros.

Son jeu est nuancé, chaque regard et chaque silence traduisant la profondeur de sa souffrance et la froideur de sa détermination. Même sous divers déguisements, il conserve cette intensité caractéristique, et son travail sur la voix, le langage corporel et les expressions faciales rend crédible chaque facette du personnage. Le maquillage et les changements de costumes, bien que reconnaissables, n’altèrent en rien sa capacité à faire croire à chaque transformation d’Edmond Dantès.

Niney apporte à Dantès une vulnérabilité sous-jacente qui humanise cet homme prêt à tout pour assouvir sa vengeance. Cette profondeur émotionnelle confère au personnage une modernité qui le rend encore plus captivant pour les spectateurs d’aujourd’hui. En somme, Niney réussit à s’approprier le rôle, livrant une performance mémorable qui marque durablement cette adaptation du classique de Dumas.

 

Julien de Saint Jean  propose lui une interprétation marquante qui complète parfaitement celle de Pierre Niney. Bien que dans un rôle secondaire, il parvient à se démarquer par une intensité qui enrichit chaque scène où il apparaît. Avec un jeu à la fois subtil et précis, De Saint Jean incarne un personnage complexe et nuancé, apportant profondeur et humanité à ses interactions avec le héros.

Son approche du rôle est mesurée, et il sait jouer sur les silences et les regards pour communiquer des émotions variées, allant de la loyauté à la tension, voire à la suspicion. Sa présence ajoute une dimension psychologique aux intrigues, et son talent pour équilibrer discrétion et intensité renforce l’impact dramatique du film.

NOTE : 15.50

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