Vu le film Viens chez moi j’habite chez une Copine de Patrice Leconte (1981) avec Michel Blanc Bernard Giraudeau Thérèse Liotard Marie Anne Chazel Christine Dejoux Gaelle Legrand Sylvie Granotier Jacqueline Doyen Anémone Jean Champion
Guy (Michel Blanc)
travaille comme pompiste dans une station-service. Son copain Daniel (Bernard Giraudeau)
est déménageur dans une petite entreprise. Guy se fait renvoyer de son travail
parce que son patron apprend qu'il arnaque les clients en facturant des
prestations non effectuées. Son « coup » favori consiste à faire
croire qu'il a vidé un bidon d'huile dans le moteur alors qu'il a utilisé un
bidon déjà vide. Au passage, il ne se gêne pas pour draguer les clientes.
Sans travail et sans
logement, logé à la station, Guy demande à Daniel de l'héberger. Celui-ci, qui
vit chez sa copine Françoise (Thérèse
Liotard), accepte de le dépanner. Les premiers temps, Guy
habite chez le couple pendant qu'il cherche du travail et ramène des filles à
la maison dont une artiste de cirque échangiste (Anémone).
Se sentant un poids pour le couple, Guy finit par demander à Daniel de le faire
embaucher comme déménageur avec lui. Le patron accepte avec quelques réserves
et nos deux compères font alors des transports ensemble.
Viens chez moi,
j’habite chez une copine (1981), réalisé par Patrice
Leconte, est une comédie culte du cinéma français, et l’un des meilleurs films
de Michel Blanc. Ce dernier y incarne Gérard, un personnage veule, opportuniste
et menteur, qui n’hésite pas à abuser de la gentillesse de son ami pour
s’incruster chez lui. C’est un rôle qui rappelle son personnage des Bronzés,
le François Pignon du Dîner de cons avant l’heure, ou même les figures
maladroites et manipulatrices qu’on pourrait associer aux personnages de Woody
Allen. Blanc y excelle, maîtrisant à la perfection ce registre qui mélange un
humour cynique et un sens aigu du ridicule.
Aux côtés de Bernard
Giraudeau, qui joue Bernard, un homme beaucoup plus stable et mesuré, Blanc
forme un duo comique irrésistible. Leur dynamique est fluide, et les situations
comiques découlent aussi bien des dialogues percutants que de leurs interactions
opposées, avec Blanc qui fait monter les situations absurdes et Giraudeau qui
les subit stoïquement. Ce duo rappelle d’ailleurs celui que Blanc formera plus
tard avec Gérard Lanvin dans Marche à l’Ombre (1984), une autre comédie
qui repose sur les contrastes entre les personnages.
Le film brille
également par ses dialogues savoureux et ses punchlines, qui sont devenues
culte dans le répertoire de la comédie française. Les répliques fusent à chaque
instant, avec ce ton décalé et ce sens de l’humour pince-sans-rire propre à
Michel Blanc. Chaque scène recèle une nouvelle opportunité de faire mouche,
qu’il s’agisse de ses tentatives lamentables de séduction ou des situations
rocambolesques qu’il crée en mentant à tout le monde.
Le film est également
porté par une bande-son marquante, notamment avec le tube de Renaud, Viens
chez moi j’habite chez une copine, qui donne à l’ensemble une touche
nostalgique et ancrée dans son époque. Cette chanson, tout comme le film, est
indissociable des années 80 et participe à l’identité unique de l’œuvre.
NOTE ; 13.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Patrice Leconte, assisté de Régis Wargnier et d'Olivier Péray
- Dialogues : Michel Blanc
- Scénario : Patrice Leconte et Michel Blanc, adapté de la pièce de Luis Rego, Jean-Luc Voulfow, Jean-Paul Sèvres et Didier Kaminka créée le 06 mars 1975 au théâtre Édouard VII, à Paris.
- Photographie : Bernard Zitzermann
- Son : Guillaume Sciama
- Musique : Renaud, Ramon Pipin, Jean-Philippe Goude
- Montage : Jacqueline Thiédot
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