Avis sur le film Don’t Move de Brian Netto, Adam Schindler (2024) avec Kelsey Chow Finn Wittrock Daniel Francis Skye Little Moray Treadwell
L'intrigue
tourne autour d'un « tueur chevronné qui injecte un agent paralysant à une
femme en deuil. Elle doit fuir, se battre et se cacher avant que son corps ne
s'éteigne complètement »
Don't
Move est
représentatif de l’essoufflement qu’on ressent face aux récits d’horreur
récents, même quand des producteurs renommés comme Sam Raimi sont impliqués.
Malgré l'empreinte de Raimi, maître du genre qui a su réinventer l’horreur avec
des films culte, Don't Move s’enferme dans une formule usée, avec un
scénario qui recycle les archétypes du genre sans y apporter de réelle
innovation. Dès le début, le film donne l'impression que son déroulement et sa
conclusion sont télégraphiés, privant ainsi le spectateur du frisson
fondamental que l’on recherche dans un film d'horreur.
Le
manque de suspense est un handicap majeur pour un film de ce type. L’horreur
repose en grande partie sur l'incertitude et la peur de l’inconnu, et ici, ces
éléments sont quasi absents. Cela ne fait qu'accentuer le sentiment de déjà-vu,
transformant le film en une sorte de produit de consommation de masse,
semblable aux nombreux thrillers et films d’horreur que Netflix peut pondre par
dizaines. Cette production sans identité forte semble simplement cocher les
cases d’un cahier des charges, sans jamais chercher à surprendre ou à
déstabiliser le public.
En
comparaison avec des œuvres plus originales ou créatives, Don't Move
peine à captiver, ne laissant que peu de place à l’engagement émotionnel ou à
l’investissement dans le destin des personnages. En horreur, une mise en scène
qui accroche l’attention et un mystère qui évolue sont essentiels pour
maintenir une tension. Ici, même les moments censés être effrayants manquent
d'impact. Le film suit une trajectoire prévisible, et les scènes de suspense
deviennent vite des passages obligés, exécutés sans grande conviction.
La
signature de Raimi, qui a su faire de l’horreur une expérience aussi visuelle
qu’émotionnelle, semble ici absente. Le manque d'ambition de Don't Move
en fait un film dont on sort sans réelle impression, si ce n'est celle d'une
production standard, sans âme. Le film rejoint ainsi la liste des productions
d'horreur consommables mais oubliables, sans apporter de valeur ajoutée ou
d'originalité. Don't Move est une déception pour les amateurs d’horreur
en quête de frissons authentiques, et témoigne de l'épuisement d'un genre
parfois traité comme un simple divertissement de consommation de masse.
NOTE : 6.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Adam Schindler, Brian Netto
- Scénario : T.J. Cimfel, David White
- Photographie : Zach Kuperstein
- Montage : Josh Ethier
- Musique : Mark Korven, Michelle Osis
- Kelsey Asbille : Iris
- Finn Wittrock : Richard
- Daniel Francis (en) : D. Carter, un policier
- Moray Treadwell
- Denis Kostadinov : Mateo
- Kate Nichols : Young Mom
- Skye Little Wing Dimov Saw : Boy (comme Skye Dimova-Saw)
- Dylan Beam : Daughter (voix)
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