Certains reproches au Festival de reprendre les mêmes
réalisateurs, comme beaucoup de Festival, les sélectionneurs aiment bien être
fidèle à ceux qu'ils suivent depuis longtemps sachant surtout qu'ils joueront
le jeu et que leur film est souvent de bonne ou très bonne qualité, et un
festival sans Almodovar c'est l'Espagne sans le soleil, d'autant plus que cela
faisait 3 ans avec Julietta qu'il n'était pas venu à Cannes.
Almodovar va retrouver deux de ses acteurs fétiches Pénélope
Cruz et Antonio Banderas qu'il aura mis dans toutes les situations depuis tant
d'année et accompagné de chansons de la chanteuse Mina.
On y suivra un réalisateur (Banderas) qui va affronter une
série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os,
d'autres par le souvenir qu'il a croisé dans sa vie. Ses premiers amours, les
suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60
à 80 et le présent. L'impossibilité de séparer création et vie privée. Et le
vide, face à l'insondable vide face à l'incapacité de continuer à tourner.
Evidement à la lecture du pitch, on pense que derrière
Salvador Mallo joué par Antonio Banderas se cache Almodovar lui-même et comme
dans toute transfiguration il faudra détecter le vrai du faux de ce si secret Almodovar,
est-ce un film intimiste et personnel il y a des chances, à la question est-ce
un biopic Almodovar a répondu "Non mais oui".
Souvent récompensé à l'international Almodovar n'a jamais
reçu la Palme d'Or et se contente d'un Prix de la Mise en Scène en 1999 pour
Tout sur ma mère.
Au casting ces fidèles Antonio Banderas (6 films) et
Pénélope Cruz (6 films) seront entourés par Asier Etxeandia vu dans Les 13
Rosas et Ma ma, puis Cecilia Roth une fidèle aussi avec 8 films, Julieta
Serrano vue dans Matador et Attache-moi, on le voit pour ce film qu'on voit
comme personnel, beaucoup de ses comédiens fidèles ;
Le film est déjà sorti en Espagne, ce qui est illogique par
rapport aux règles du Festival mais c'est Almodovar.