"Comme chaque été, au Camping des Flots Bleus se retrouvent pour leurs vacances nos amis, Les Pic, Jacky et Laurette, Gatineau, tout juste divorcé de Sophie, le 37, et Patrick Chirac fidèle à ses habitudes.
Cette année, Patrick a décidé de tester le co-voiturage... Pensant traverser la France avec Vanessa, il se retrouve avec trois jeunes dijonnais : Robert le charmeur, Benji le beau gosse et José la grande gueule.
Bien évidemment, après le co-voiturage, Patrick se voit contraint de tester le co-couchage…"
ATTENTION SPOILERS GRAVE
J'ai la grande, ou la sale habitude pour certains de descendre les films comiques français qui ressemblent à de la soupe en brick, et on pourrais s'attendre que j'en fasse de même avec ce Camping 3 plus de Dubosc que de Onteniente (on reconnaît là le réalisateur plus que moyen).
Mais il faut se rendre à l'évidence, que ce n'est pas si mauvais que ça et que cela aurait pu être même un grand film comique à quelque chose près.
Le défaut du film, qu'on tout du long c'est d'abord son rythme et surtout la gestion des gags et des vannes, ce qui est bien dommage, car certains gags sont vraiment excellent.
Notamment celui de Jugnot (surtout) et Laroque (moins) qui abuse du cheese-cake, pourquoi je pense cela, pour moi un gag doit avoir un début, un milieu et une fin, en gros , bien amené la vanne ou le gag, le mettre en scène au milieu et de bien le faire atterrir.
Hors-ici et c'est vraiment dommage, on a le milieu excellent pour la plupart, mais il arrive comme une lettre à la poste avec 15 jours de retard, et surtout ne rebondit jamais. Cela donne l'impression d'une succession de sketchs ou de saynètes, comme beaucoup de pastille qu'on voit à la Télé ou sur Internet, comme si on avait délibérément choisi son camp, le jeune accroc à ces personnages fictifs du net.
La preuve en est que l'on retrouve Yvick Letexier (alias Mister V) au générique, comme Maître Gims, et des allusions très nette à Cyril Hanouna, et le jeune héros Benji a été refoulé à The Voices.
Après 6 années d'absence du camping des Flots-Bleus près d'Arcachon et de la magnifique Dune du Pyla et de l'île aux Oiseaux, que je vous conseille d'allez voir, Patrick Chirac revient poser ses tongues et sa bouée, son Marcel rose (Dog Hotdog) et bien sûr son célèbre slip de bain sans trou usé après tant de pérégrinations dans le sable, les yeux dans l'eau (du pastis bien sur).
Bien sur dans ce slip on retrouve Franck Dubosc qui fait le numéro habituel du vanneur et charmeur mais sans bien sur trouver chaussures à son pied, ou plutôt tong.
Dès le début pas de politiquement correct, on peut allez de la bonne vanne au très lourd (Je suis Pastis) , mais ici cela passe, car tous ses personnages de ce camping, sont plutôt du côté de la beauferie , comme la majorité des habitants de ces lieux et même de la majorité des français, allant de la blague sexiste, raciste, homophobe ou politique tous passent au karcher de Dubosc et de ses
compères.
Adieu donc Gérard Lanvin et Richard Anconina et on rajeuni brillamment d'ailleurs le casting, qu'il n'on plus de peine de coeur, mais essaie plutôt de perdre leur pucelage, à la différence de leur copain Kevin qui les oblige a cohabiter avec Patrick. Dans ces jeunes comédiens , on retrouve donc Cyril Mendy (le Black qu'on voie pas dans le noir), Jules Ritmanic (le copain lourd et blagueur, ne pas se baigner dans la piscine) et Louka Meliava (qui a des airs de Vincent Perez jeune les cheveux mouillés) qui n'"est pas un inconnu, parce que on l'avait vu dans la Belle et la Bête et Un Moment d'Egarement et on le verra dans le film dont on parle "Eternité".
Cet égard d'âge entre le cinquantenaire Chirac et ces gamins tout droit sortis de l'école primaire, donnent droit a des gags intergénérationnel surtout sur la musique, dont un excellent "Le chanteur d'Oasis est mort, ben oui Carlos est mort, Oasis, Oasis eh).
On aborde des sujets grave sous le ton de l'humour, notamment la maladie de Jacky Pic (Claude Brasseur) qui est obligé de s'inventer une maladie pour pouvoir boire plus de pastis, la vanne marche parce que pas tout de suite on entre dedans, croyant ce qu'il dit, et puis toujours le plaisir de revoir sa femme à l'écran, la délicieuse et voix envoûtante de Mylène Demongeot.
Oh bien sur les pisses-froids vont s'insurger sur les blagues racistes, homophobes, sexistes ou sur les handicapés, mais là ils vont voulu assumer le côté beauf des personnages, c'est pas le genre de parler avec une cuillère dans la bouche.
On retrouve aussi Antoine Duléry , un peu moins que dans les autres opus, mais vu son rôle, on aurait pu s'en passer , il a des doutes sur sa sexualité, et les vannes sont un peu lourdes et datés, et bonne nouvelle pour nous, il n'est plus avec sa femme (Mathilde Seigner) et cela fait du bien à nos oreilles.
On a failli voir en clin d'oeil, Brice de Nice, peut-être sortant d'une vague.
Preuve qu'il y avait des choses à faire encore plus drôle, la scène des nudistes (des vrais) est pas drôle, alors qu'il y avait matière si on peut dire.
Le film n'est pas menteur car il a été bien tourné aux Camping des Flots Bleus à Arcachon, et cela donne une vérité à ce qu'on voit sur l'écran.
Ici on peut s'en douter pas d'aérobic, mais plutôt Apéro Pastis, ou d'ailleurs prend le temps de ces moments agréables des campings et des vacances.
A part la lenteur des scènes et les scènes hors camping dans la maison du couple Jugnot/Laroque , on passe un bon moment juste avant les vacances et le Tour de France, qui passera devant les caravanes, cela va faire un bon film d'été, mais malheureusement sorti pour lui pendant l'Euro.
Alors je ne vais pas faire la fine bouche et nommé Chirac (Patrick) Président, et sans fromage dans la galette. Camping 3 est de loin pour moi des trois.
Bon un peu de trop pub déguisé, mais bon.
Note 12.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Fabien Ontenienté
Scénario : Fabien Ontenienté et Franck Dubosc
Musique : Jean-Yves d'Angelo, Michael Tordjman et Maxime Desprez
Production : Patrick Godeau et Jérôme Seydoux
Maquillage : Alice Robert et Emilie Bourdet
Cascades : Philippe Guegan
Effets Visuels : David Danesi
Son ; Paul Lainé
Réalisateur 2ème équipe : Enzo Onteniente
Scripte : Françoise Thouvenot
Costumes ; Sabrina Riccardi
1er Assistant Réalisateur : Ivan Rousseau
Directeur de Production : Bernard Seitz
Décors : Jacques Rouxel
Directeur Artistique ; Jacky Hardouin
Montage : Bruno Safar et Elisa Aboulker
Photographie ; Pierric Gantelmi d'Ille
DISTRIBUTION
Jules Ritmatic : José
Cyril Mendy : Robert
Philippe Lellouche : Carrello
Laurent Olmedo : le 37
Cristiana Réali : l'actrice
Bernard Montiel : lui-même
Yvick Letexier