En août 1944, le colonel von Waldheim fait évacuer les tableaux de maîtres de la Galerie nationale du Jeu de Paume pour les envoyer en Allemagne. Paul Labiche, un cheminot résistant, est chargé de conduire le train transportant ces objets d'art. Avec l'aide de ses compagnons résistants, il va faire en sorte que le train et les tableaux n'arrivent jamais à destination.
Même si la réalité de
l'histoire est plus que romancée par rapport à la réalité, où même si des
situations du film ont réellement existés mais souvent pas au même endroit, pas
de la même façon, par exemple il y a bien eu un train de ce type mais pas avec
des œuvres aussi importante, quoique tout dépend du point de vue, le général
Allemand de la réalité était beaucoup moins amoureux de tableaux que celui du
film.
Ce film c'est Burt Lancaster qui en a décidé de son sort, il
voulait en faire un film d'action et des locomotives misent en avant, ce qui
n'était pas le cas des premières bobines tournés par Arthur Penn qui avait une
autre vue et Burt décida de le renvoyer pour mettre John Frankheimer à la
commande avec qui il avait tourné dans 7 Jours en mai puis après Grand Prix,
c'est aussi le réalisateur de French Connection.
Reste que Le Train reste un grand film d’action, dans la
lignée du Jour le Plus Long et cette fois c'est la résistance française qui est
mise en avant, avec ce Paul Labiche homme têtu, prêt à ce que train saute soit
sous les bombardements, soit par des attentats sur le parcours.
Et l'affrontement entre Labiche et Von Waldheim est plus
qu'épique s’ils ont tous les deux le même avis de faire gagner leurs camps, les
moyens sont différents et Von Waldheim va montrer sa cruauté dans une scène
finale terrible !
La réalisation est du grand art, où le spectaculaire prend
le dessus, et je pense que les spectateurs dans ces années-là avec une nouvelle
génération d'ados devaient en demander, moi trop jeune pour le voir en salles,
mais jamais eu l'occasion depuis et quel regret de ne pas l'avoir vu en salles
sur grand écran.
Le film parle de courage des résistants face à l'ennemi qui
n'hésitait à tuer encore plus d'innocents à chaque attaque, avec une petite
romance avec notre charmante Jeanne Moreau.
Un film aussi où on découvre les parcours de train de notre
beau pays, avec ses machines d'enfer qu'était ses locomotives qui n’est pas
sans rappeler le film avec Jean Gabin dans La Bête Humaine, aussi tragique
d'ailleurs.
Quel plaisir aussi de voir notre Michel Simon gouailleur,
bourré et râleur face à Lancaster et Scofield rien que cela c'est un plaisir
supplémentaire.
Les figurants du film sont les habitants de Acquigny dans
l'Eure. Voilà un film qui pourrait être dans beaucoup de villes ou villages de
mes Cartes Postales Cinéma.
Le Train est aussi 50 ans avant le pendant de The Monuments
Men de Georges Clooney avec la même histoire.
Un grand film épique teinté d'héroïsme et de barbarie,
comment en faisait il y a longtemps avec les attaques du train et explosion
sont très spectaculaires.
NOTE ; 15.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : John Frankenheimer, Arthur Penn (non crédité) et Bernard Farrel1
- Scénario : Franklin Coen et Frank Davis ; Walter Bernstein, Howard Dimsdale, Nedrick Young (non crédités) ; Albert Husson (version française ; non crédité)
d'après le livre Le Front de l'art de Rose Valland - Producteur : Jules Bricken
- Producteur associé : Bernard Farrel
- Photographie : Jean Tournier et Walter Wottitz
- Décors : Willy Holt, assisté de Marc Frederix et Roger Volper
- Montage : David Bretherton et Gabriel Rongier (non crédité)
- Son : Joseph de Bretagne
- Réenregistrement : Jacques Carrère et Jacques Maumont
- Effets spéciaux : Lee Zavitz
- Maquillage : Georges Bouban
- Musique composée et dirigée par : Maurice Jarre
- Sociétés de production : Les Films Ariane, Les Productions Artistes Associés et Dear Film Produzione
- Société de distribution : United Artists
- Budget : 6 700 000 $ (estimation)
- Burt Lancaster (VF : Marcel Bozzuffi) : Paul Labiche
- Paul Scofield : le colonel Franz von Waldheim
- Jeanne Moreau : Christine
- Suzanne Flon : Mlle Villard
- Michel Simon (VF : lui même) : Papa Boule
- Wolfgang Preiss (VF : Howard Vernon) : le major Herren
- Albert Rémy : Didont (chauffeur)
- Charles Millot : Pesquet (chauffeur)
- Richard Munch : le général von Lubitz
- Jacques Marin : Jacques, le chef de gare de Rive-Reine
- Paul Bonifas : Spinet, le chef de la Résistance
- Jean Bouchaud : le capitaine Schmidt
- Donal O'Brien : le sergent Schwartz
- Jean-Pierre Zola : Octave
- Art Brauss : le lieutenant Pilzer
- Jean-Claude Berco : le major commandant l'unité motorisée allemande
- Howard Vernon : le lieutenant Dietrich
- Louis Falavigna : le cheminot qui provoque le télescopage des locomotives
- Richard Bailey : Grote
- Christian Fuin : Robert, le neveu de Jacques
- Helmo Kindermann : l'ordonnance du général Von Lubitz
- Roger Lumont : un chef mécanicien
- Gerard Buhr : un caporal
- Christian Rémy : Tauber, l'assistant de Schmidt
Acteurs non crédités :
- Sarmiento Basile : le caporal à lunettes qui garde Burt Lancaster
- Jacques Blot : Hubert, un cheminot
- Michel Charrel : l'aiguilleur avec Labiche
- Nick Dimitri : un soldat allemand à l'arrestation de Papa Boule
- Bernard Fresson : le dernier conducteur du train (rôle d'un allemand)
- Bernard Lajarrige : Bernard, le docteur
- Jean-Jacques Leconte : un lieutenant de l'unité motorisée allemande
- Daniel Lecourtois : le prêtre
- Rudy Lenoir : un officier allemand dans l'auberge de Christine
- André Tomasi : un barman moustachu
- Michel Tureau : un résistant déguisé en soldat allemand sur un quai de gare