Vu (Re-Découverte) La Loi du Seigneur de William Wyler (1956) avec Gary Cooper Dorothy McGuire, Anthony Perkins Richard Eyer Robert Middleton Phyllis Love Peter Mark Richman Walter Catlett richar Hale et Joel Flullen
La famille Birdwell vit dans l'Indiana en 1862, alors que
la guerre de Sécession fait rage. Jess, son
épouse Eliza et leurs trois enfants (Mathilde, Josh et Nicolas), sont quakers. En tant que quakers, ils ont
interdiction de recourir à toute forme de violence (physique ou verbale) alors
qu'ils sont en pleine guerre. Ils se doivent d'aimer leur prochain, de le
tutoyer et ils s'opposent à l'esclavage. Leur religion leur interdit également
la musique, la danse et les jeux d'argent.
Ce film a obtenu la Palme d'Or du Festival de Cannes en 1957
et obtenu 6 nominations aux Oscars de 1957, cérémonie un peu plombée pour le
film de la faite que le scénariste Michael Wilson était soupçonné d'amitié
communiste, ce qui n'était pas simple à cette époque.
Le film est adapté du roman The Friendly Persuasion de
Jessamyn West.
Il y a deux parties dans le film (le film est long 2H17) la première nous présente cette famille dont le mot "Violence" leur est interdit contre quoiqu’onques et même de lever la voix et de prendre parti dans un conflit, plutôt d'essayer de calmer la situation ;
Famille très religieuse, le père n'est pas celui qui mène la maison, c'est plutôt la mère Eliza qui dirige cette famille avec Jess travailleur acharné pour tenir cette ferme et faire vivre la maisonnée et leurs trois qui est autorisé, une façon de
voir les choses. Le monde en 60 ans a changé mais est devenu encore plus religieux.
Puis la guerre de Sécession qui fait rage se rapproche de
leurs maisons et le comportement de la famille va changer, doit changer, pour
préserver leurs libertés de leurs foi mais déjà extrêmement mise à mal.
Ce n’est pas un Western tel qu'on le conçoit, mais une vie
sur la vie de l'Est Américain où les troupes du Sud ont tentés de s'en emparer
avec cette guerre tellement inutile, on y ressent aussi la peur de la venue de
ses troupes sudistes pour les employés noirs qui choyaient leurs maitres.
Bien sûr en tant que William Wyler, on pourrait s'attendre à
une grande épopée style Ben-Hur (déjà avec la religion au centre) où la douceur
de Vacances romaines, Wyler comme souvent surprend et ne fait jamais le même
film, même si une romance est en train de se construire au grand désarroi des
parents, et on aura le droit à la fin à des grandes batailles pour tenir le
terrain conquis par leurs ancêtres.
C'est du beau cinéma, mais hélas pas vu sur Grand Ecran,
mais en 57 j'étais dans mes langes, et on peut la vraie stature de Gary Cooper
dans les héros du cinéma américain cher à Bertrand Tavernier, Dorothy McGuire
(Les Oscars vont l'oublier cette année-là mais le National Board of
Review la nommera meilleure actrice de l'année) avec un rôle
discret comme elle était dans sa vie, sans jamais se dénaturer.
On remarquera le jeune Anthony Perkins qui ici joue un fils
fragile et en proie au doute, comme souvent dans plusieurs de ses films.
Une fresque importante du cinéma, injustement peu connu
d'aujourd'hui
NOTE : 13.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : William Wyler
- Assistant-réalisateur : Austin Jewell
- Scénario : Michael Wilson d'après le roman The Friendly Persuasion de Jessamyn West
- Musique : Dimitri Tiomkin
- Chanson du générique : Thee I love, musique de Dimitri Tiomkin, paroles de Paul Francis Webster, interprétée par Pat Boone.
- Chanson du générique de la version française : interprétée par Eddie Constantine
- Directeur de la photographie : Ellsworth Fredericks
- Décors : Joseph Kish
- montage : Robert Belcher, Edward A. Biery, Robert Swink
- Costume : Dorothy Jeakins
- Effets speciaux : Augie Lohman
- Producteur : Robert Wyler, William Wyler
- Société de production : Allied Artists Picture Corporation, distribué en France par MGM Redistribution actuelle Warner.
- Gary Cooper (V.F : Jean Davy) : Jess Birdwell (Jean)
- Dorothy McGuire (V.F : Nadine Alari) : Eliza Birdwell
- Anthony Perkins : Josh Birdwell (Jacques) (VF Michel François)
- Richard Eyer : Little Jess (Nicolas)
- Robert Middleton : Sam Jordan
- Phyllis Love : Martha Birdwell (Mathilde)
- Peter Mark Richman (V.F : Jean-Louis Jemma) : 'Gard' Jordan (Charles)
- Walter Catlett (V.F : Camille Guerini) : Pr Waldo Quigley
- Richard Hale (V.F : Louis Arbessier) : Purdy
- Joel Fluellen (V.F : Georges Aminel) : Enoch
- Theodore Newton (V.F : Jacques Beauchey) : Maj. Harvey
- John Smith : Caleb Cope (Jérôme)
- Marjorie Main (V.F : Germaine Kerjean) : La veuve Hudspeth
- Edna Skinner : Opal Hudspeth
- Marjorie Durant : Pearl Hudspeth
- Frances Farwell : Ruby Hudspeth
- Russell Simpson (V.F : Richard Francoeur) : Frère Griffith
- Charles Halton (V.F : Fernand Fabre) : Frère Cope
- Earle Hodgins (V.F : Fernand Rauzena) : Le responsable du stand de tir
- Ivan Rasputin (V.F : Paul Bonifas) : Billy Goat, le lutteur
- James Anderson : Le mauvais perdant mouillé par Jess
- Mary Carr : Emma, une vieille quaker
- Billy Curtis : Le nain
- Wright King : membre d'un raid
- Frank Sully : Un pilleur rebelle
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