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jeudi 31 octobre 2024

6.10 - MON AVIS SUR LE FILM DON'T MOVE DE BRIAN NETTI ET ADAM SCHINDLER (2024)

 


Avis sur le film Don’t Move de Brian NettoAdam Schindler (2024) avec Kelsey Chow Finn Wittrock Daniel Francis Skye Little Moray Treadwell

L'intrigue tourne autour d'un « tueur chevronné qui injecte un agent paralysant à une femme en deuil. Elle doit fuir, se battre et se cacher avant que son corps ne s'éteigne complètement »

Don't Move est représentatif de l’essoufflement qu’on ressent face aux récits d’horreur récents, même quand des producteurs renommés comme Sam Raimi sont impliqués. Malgré l'empreinte de Raimi, maître du genre qui a su réinventer l’horreur avec des films culte, Don't Move s’enferme dans une formule usée, avec un scénario qui recycle les archétypes du genre sans y apporter de réelle innovation. Dès le début, le film donne l'impression que son déroulement et sa conclusion sont télégraphiés, privant ainsi le spectateur du frisson fondamental que l’on recherche dans un film d'horreur.

Le manque de suspense est un handicap majeur pour un film de ce type. L’horreur repose en grande partie sur l'incertitude et la peur de l’inconnu, et ici, ces éléments sont quasi absents. Cela ne fait qu'accentuer le sentiment de déjà-vu, transformant le film en une sorte de produit de consommation de masse, semblable aux nombreux thrillers et films d’horreur que Netflix peut pondre par dizaines. Cette production sans identité forte semble simplement cocher les cases d’un cahier des charges, sans jamais chercher à surprendre ou à déstabiliser le public.

En comparaison avec des œuvres plus originales ou créatives, Don't Move peine à captiver, ne laissant que peu de place à l’engagement émotionnel ou à l’investissement dans le destin des personnages. En horreur, une mise en scène qui accroche l’attention et un mystère qui évolue sont essentiels pour maintenir une tension. Ici, même les moments censés être effrayants manquent d'impact. Le film suit une trajectoire prévisible, et les scènes de suspense deviennent vite des passages obligés, exécutés sans grande conviction.

La signature de Raimi, qui a su faire de l’horreur une expérience aussi visuelle qu’émotionnelle, semble ici absente. Le manque d'ambition de Don't Move en fait un film dont on sort sans réelle impression, si ce n'est celle d'une production standard, sans âme. Le film rejoint ainsi la liste des productions d'horreur consommables mais oubliables, sans apporter de valeur ajoutée ou d'originalité. Don't Move est une déception pour les amateurs d’horreur en quête de frissons authentiques, et témoigne de l'épuisement d'un genre parfois traité comme un simple divertissement de consommation de masse.

NOTE : 6.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

15.10 - MON AVIS SUR LE FILM JOKER FOLIE A DEUX DE TODD PHILIPPS (2024)

 


Vu le film Joker Folie à Deux de Todd Philipps (2024) avec Joaquin Phoenix Lady Gaga Harry Lawtey Zazie Beetz Jacob Lofland Brendan Gleeson Catherine Keener Tim Dillon Steve Coogan Leigh Gil Ken Leung Sharon Washington Sam Wren et Slaine  

En 1983, deux ans après ses crimes sous les traits de Joker, Arthur Fleck est désormais interné à l'hôpital psychiatrique Arkham de Gotham City, déchiré entre ses deux identités, en attendant son procèsLee Quinzel, également présente dans l'établissement, se montre fascinée par lui. Les deux se rapprochent alors dans leur folie commune au travers de la musique tandis que les nombreux partisans de Joker affichent leur soutien pour qu'il soit libéré.

Joker: Folie à deux est un film qui suscite des avis contrastés,  le sentiment de dualité qu’il inspire rappelle la complexité de son personnage principal. À l’image d’Arthur Fleck lui-même, il semble tour à tour fascinant et déconcertant, mêlant des instants de pure extase à des séquences qui peuvent laisser perplexe.   La relation Fleck/Quinzel souligne l’intensité de la romance entre eux, une relation qui fait éclore une étrange tendresse au cœur du chaos. C’est une dynamique amoureuse envoûtante, le film parvient ici à toucher des notes d’émotion et de vulnérabilité qui transcendent la violence inhérente au personnage.

L’aspect musical est certainement un sujet de débat. L’ajout de scènes chantées, bien que servies par la voix de Lady Gaga, crée un décalage stylistique difficile à ignorer, surtout si l’on compare avec l’approche brute et réaliste du premier opus. Ce choix narratif qui intègre la musique s’inscrit dans une tradition presque théâtrale, mais ici, il peut apparaître comme un élément dérangeant, ébranlant la continuité émotionnelle du film. Si certains y verront un moyen audacieux d’explorer le psychisme fragmenté du Joker, d’autres pourraient ressentir une rupture immersive, une sorte de very bad trip où les frontières entre drame psychologique et comédie musicale se brouillent dangereusement.

Mon ressenti est entre enthousiasme et frustration reflète bien ce qui semble être l’essence du film, où chaque moment de grâce est rapidement contrebalancé par une sensation de chaos ou de malaise. Le clin d’œil à des éléments visuels comme Band Wagon et le début en animation confirme l’intention du réalisateur de briser les attentes, et de repousser les limites du style même du film pour proposer une expérience atypique. Cela peut parfois donner l’impression de talent gâché, ou de potentiel artistiquement riche mais mal exploité, comme si le film tentait de tirer dans plusieurs directions sans toujours trouver son axe.

Inquiet pour Joaquin Phoenix dans l’intensité presque dévorante qu’il insuffle à ses personnages. Phoenix est un acteur capable de plonger profondément dans des rôles sombres, et cela ajoute une couche supplémentaire d’inquiétude pour ceux qui l’observent se transformer en Arthur Fleck. Le film semble laisser une marque, une empreinte qui persiste, et on en ressort, à la fois marqué par le talent et décontenancé par l’expérience. Joker: Folie à deux est un voyage torturé et complexe, un film qui repousse les limites et divise, tout en laissant chacun face à sa propre perception de l’équilibre entre lumière et ombre.

That’s Entertaitment !

NOTE : 15.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

mercredi 30 octobre 2024

13.20 - MON AVIS SUR LE FILM DALILAND DE MARY HARRON (2022)


 Vu le film Daliland de Mary Harron (2022) avec Ben Kingsley Ezra Miller Barbara Sukowa Avital Lvola Christopher Briney Rupert Graves Alexander Beyer Andreja Bejic Suki Waterhouse Mark Kenna Zachary Nachbar-Seckel Joella Hinson-King Jack Shaloo

Le film suit les derniers jours flamboyants de Salvador Dalí dans le New York des années 1970, une période où l’artiste est à l’apogée de sa célébrité et de son excentricité. À travers le regard de James Linton, un jeune assistant désireux de percer dans le monde de l’art, le film explore l’entourage de Dalí, fait de personnages fascinés par son génie et attirés par la promesse de reconnaissance et de richesse. Entre sa relation complexe avec sa femme Gala, complice et manipulatrice, et ses liens étroits avec sa muse Amanda Lear, Dalí apparaît à la fois comme un génie extravagant et une figure vulnérable.

James se rapproche de l'artiste et découvre un monde où la frontière entre l’art et la manipulation est floue, et où la vénalité côtoie la passion. Le film offre une immersion dans l’univers de Dalí, peuplé de fêtes décadentes, de trahisons, et de réflexions sur le prix de la célébrité et de l’obsession

Daliland, réalisé par Mary Harron, nous transporte dans l’univers extravagant et fascinant de Salvador Dalí, abordant non seulement l’artiste légendaire, mais aussi son entourage dévoué, souvent motivé autant par admiration que par intérêt. Le film nous plonge dans la fin des années 1970, une époque où Dalí, déjà icône vivante, mène une vie de démesure artistique et personnelle. La dynamique complexe entre Dalí (incarné avec justesse par Ben Kingsley) et sa femme Gala, personnage à la fois complice et vénal, est au cœur de cette exploration des dessous de la célébrité et de l’art.

Ben Kingsley est magistral dans son interprétation de Dalí plus âgé, apportant profondeur et excentricité au personnage, avec un jeu qui capte à merveille la singularité et la folie douce de Dalí. Ezra Miller, en Dalí jeune, offre une prestation intense, même si l’on peut sentir que Miller reste, en partie, lui-même dans le rôle. Ce contraste souligne d’ailleurs les tensions entre l’image publique du peintre et sa nature plus complexe, un aspect fascinant du film.

La présence d’Amanda Lear, incarnée de façon discutée dans le film, ajoute une dimension intéressante à l’histoire, bien que certains regrettent une ressemblance un peu éloignée du personnage réel. Le personnage de James Linton, jeune assistant aspirant à entrer dans le cercle de l’artiste, incarne la fascination presque dévotionnelle que Dalí inspirait chez les jeunes créatifs de l’époque, montrant comment le talent du maître pouvait aussi attirer les flatteries et convoitises de son entourage.

L’intrigue, centrée autour de cet entourage bigarré et opportuniste, dépeint à merveille les excès de Dalí et la gourmandise de ceux qui l’entouraient. Entre manipulation, inspiration et vénération, on est plongé dans un tourbillon de luxe, de folie et de superficialité qui donne au film une saveur divertissante et piquante.

Les références subtiles, comme la rencontre ambiguë avec Amanda Lear, sont des clins d'œil pour les spectateurs familiers de cette période. En somme, Daliland parvient à capturer l’âme du maître du surréalisme, offrant un spectacle visuel et une réflexion, non seulement sur Dalí, mais sur le monde de l’art lui-même.

 NOTE : 13.20

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Mary Harron
  • Scénario : John C. Walsh
  • Musique : Edmund Butt
  • Direction artistique : Caterina Vanzi
  • Décors : Isona Rigau
  • Costumes : Hannah Edwards
  • Photographie : Marcel Zyskind
  • Son : Gary Desmond, Richard Kondal et Andrew Neil
  • Montage : Alex Mackie
  • Production : Daniel Brunt, Chris Curling, Edward R. Pressman, Sam Pressman, David O. Sacks
  • Production déléguée : Max Burger, Monique Burger, Charlotte Colbert, Philip Colbert, Jerry Daigle, Marc Iserlis, Jon Katz, Hannah Leader, Michael R. Newman, Munkhtulga Od, Paula Paizes, Cynthia Saggar et Chandu Shah
  • Sociétés de production : Zephyr FilmsPressman FilmRoom 9 EntertainmentNeon ProductionsPopcorn Group et Serein Productions

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5.40 - MON AVIS SUR LE FILM COMME UN PRINCE DE ALI MARHAR (2024)

 


Vu le film Comme un Prince de Ali Marhyar (2024) avec Ahmed Sylla Mallory Wanecque Julia Paton Igor Gotesman Tewfik Jallab Jonathan Cohen Cécile Bois Jonathan Lambert Oliver Rosemberg Habib Dembélé

Souleyman, à 27 ans, est un jeune champion de boxe et un grand espoir pour les prochains Jeux Olympiques avec l'Équipe de France. Cependant, une blessure survenue lors d'une altercation met fin à ses rêves. Souleyman est exclu de l'équipe et se voit assigner des travaux d'intérêt général au Château de Chambord, où il rencontre Melissa, une adolescente qui semble avoir un talent inné pour la boxe. Il décide alors de l'entraîner.

On pourrait espérer des représentations plus nuancées et plus authentiques. On est agacé face aux clichés récurrents sur la banlieue, qui finissent par véhiculer des stéréotypes et simplifient une réalité beaucoup plus riche et complexe.

Tout sonne faux dans le film , le scénario qui tient sur une ligne , des acteurs qui jouent tous mal où mal dirigées et Ahmed Sylla sensé tiré le film vers le haut est extrêmement mauvais et en plus il n’est pas drôle . Jonathan Cohen et Jonathan Lambert sont aux diapasons de Sylla c’est dire

La question se pose : quand verra-t-on enfin des films qui rendent justice aux banlieues et qui évitent les caricatures?

NOTE : 5.40

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Ali Marhyar
  • Scénario : Julien Guetta et Ali Marhyar
  • Musique : Bonjour Meow
  • Décors : Lise Péault
  • Costumes : Isabelle Mathieu
  • Photographie : Noémie Gillot
  • Son : Adrien Arnaud, Vincent Cosson et Fanny Weinzaepflen
  • Montage : Samuel Danési et Jessica Menéndez
  • Production : Marie Jardillier et Yann Zenou
  • Sociétés de production : Quad Films et Issa! Films ; France 3 Cinéma et Orange Studio (coproductions)
  • Sociétés de distribution : Apollo Films et Orange Studio (France) ; Athena Films (Belgique)
  • Pays de production : Drapeau de la France France

DISTRIBUTION

mardi 29 octobre 2024

15.50 - MON AVIS SIR LE FILM LE COMTE DE MONTE CRISTO DE ALEXANDRE DE LA PATELLIERE ET MATHIEU DELAPORTE (2024)

 


Avis sur le film Le Comte de Monte Cristo de Alexandre de la Patellière et Mathieu Delaporte (2024) avec Pierre Niney Bastien Bouillon Julien de Saint Jean Anais Demoustier Anamaria Vartolomei Laurent Laffitte Piefrancesco Favino Patrick Mille Vassili Schneider Julie de Bona Adèle Symphal Stéphane Varupenne Bernard Blancan

En 1815, lors d'un voyage en mer Méditerranée, Edmond Dantès sauve contre les ordres de son capitaine, Danglars, une naufragée nommée Angèle. Cette dernière est porteuse d'une lettre de Napoléon que Danglars saisit.

Arrivé à Marseille, Danglars se plaint du comportement de Dantès auprès de l'armateur Morrel qui renvoie Danglars pour avoir manqué à son devoir de sauver les naufragés et nomme Edmond à sa place. Le futur capitaine se rend ensuite au château des Morcerf, où son père travaille comme majordome, famille dont il est devenu le pupille. Il y retrouve d'abord Mercédès de Morcerf, avec qui il entretient une relation amoureuse, et que le nouveau statut social qui accompagne sa promotion lui permet de demander en mariage. Il annonce l'évènement à son ami Fernand de Morcerf, le cousin de Mercédès, qu'il souhaite prendre pour témoin. Il ignore que Fernand avait également l'intention d'épouser Mercédès.

Le film Le Comte de Monte Cristo (2024), avec Pierre Niney en Edmond Dantès, est un triomphe qui réinvente avec modernité le mythe de la vengeance, transformant l’aventurier d’Alexandre Dumas en une figure quasi super-héroïque pour notre époque. Le public, en quête de héros classiques, a vu en Dantès une icône intemporelle, et le film lui rend hommage avec une mise en scène audacieuse et des moyens à la hauteur de l’un des plus grands romans d’aventure français. Ce voyage à travers la France, des paysages ensoleillés de Provence jusqu’aux rues élégantes de Paris, magnifie le décor, tandis que les costumes et le maquillage, notamment celui de Pierre Niney, montrent un travail méticuleux.

Même Niney, même sous les diverses identités adoptées par Dantès, reste aisément reconnaissable ; cet effet rappelle d’ailleurs le syndrome "Clark Kent", où une simple paire de lunettes transforme un personnage sans duper personne. Mais le jeu intense et subtil de Niney transcende ces détails, rendant crédible chaque mue de Dantès, et son charisme éclatant porte le film, éclipsant ses partenaires, même s’il partage une excellente dynamique avec Laurent Lafitte.

Les réalisateurs, en modernisant certains aspects de l’intrigue et en prenant quelques libertés, font preuve de créativité sans trahir l’essence de l’histoire. L’œuvre respecte l’esprit du roman tout en lui donnant une fraîcheur nouvelle. La durée du film, près de trois heures, passe sans accroc, tant le rythme est maîtrisé et les séquences d’action bien dosées. Cependant, si le grand public a apprécié l’esthétique soignée et presque épurée du film, on peut regretter une réalisation peut-être trop « propre », où les affrontements perdent en brutalité.

L’influence de la Comédie-Française, avec les prestations de Niney et Lafitte, se ressent subtilement dans le jeu et les dialogues, enrichissant la profondeur psychologique des personnages., ce Monte Cristo s’inscrit dans la lignée des grandes fresques d’aventure, rappelant l’âge d’or du cinéma de cape et d’épée tout en touchant une génération avide de récits épiques. C’est un film qui, en renouant avec un genre moins exploré aujourd’hui, marque durablement le paysage cinématographique.

La performance de Pierre Niney dans Le Comte de Monte Cristo (2024) est l'un des atouts majeurs du film. Avec une intensité rare, il incarne Edmond Dantès, un personnage complexe, mû par la vengeance et la quête de justice. Niney réussit à incarner chaque étape de l'évolution de Dantès avec une précision impressionnante : du jeune marin naïf et amoureux, trahi et injustement emprisonné, au comte calculateur et vengeur, il propose une interprétation qui capte l’essence et la dualité du héros.

Son jeu est nuancé, chaque regard et chaque silence traduisant la profondeur de sa souffrance et la froideur de sa détermination. Même sous divers déguisements, il conserve cette intensité caractéristique, et son travail sur la voix, le langage corporel et les expressions faciales rend crédible chaque facette du personnage. Le maquillage et les changements de costumes, bien que reconnaissables, n’altèrent en rien sa capacité à faire croire à chaque transformation d’Edmond Dantès.

Niney apporte à Dantès une vulnérabilité sous-jacente qui humanise cet homme prêt à tout pour assouvir sa vengeance. Cette profondeur émotionnelle confère au personnage une modernité qui le rend encore plus captivant pour les spectateurs d’aujourd’hui. En somme, Niney réussit à s’approprier le rôle, livrant une performance mémorable qui marque durablement cette adaptation du classique de Dumas.

 

Julien de Saint Jean  propose lui une interprétation marquante qui complète parfaitement celle de Pierre Niney. Bien que dans un rôle secondaire, il parvient à se démarquer par une intensité qui enrichit chaque scène où il apparaît. Avec un jeu à la fois subtil et précis, De Saint Jean incarne un personnage complexe et nuancé, apportant profondeur et humanité à ses interactions avec le héros.

Son approche du rôle est mesurée, et il sait jouer sur les silences et les regards pour communiquer des émotions variées, allant de la loyauté à la tension, voire à la suspicion. Sa présence ajoute une dimension psychologique aux intrigues, et son talent pour équilibrer discrétion et intensité renforce l’impact dramatique du film.

NOTE : 15.50

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4.40 - MON AVIS SUR LE FILM LA FAMILLE HENNEDRICKS DE LAURENCE ARNE (2024)

 


Vu le film La Famille Hennedricks de Laurence Arné (2024) avec Laurence Arné Dany Boon Ferdinand Redouloux Jehan Renard Marie Lanchas Yannick Choirat Jeanne Arenes Oscar Copp Tristan Lopin Emilie Arthapignet

Quand son fils Henri menace de partir vivre chez son père, Justine l’embarque de force dans un road trip sur la côte Atlantique avec son nouveau compagnon Ludo et son beau-fils Joseph. Au programme des vacances : unir sa famille recomposée coûte que coûte ! Mais très vite l’aventure déraille et Justine déchante. Pourtant, de ce chaos naît progressivement un groupe de musique, « Les Hennedricks », dans lequel chacun libère sa folie. Cette nouvelle complicité permettra-t-elle à la famille atypique de trouver enfin son harmonie ?

"La Famille Hennedricks" de Laurence Arné divise il apparaît comme une déception sur plusieurs plans. Le film, qui tente de mêler humour et dynamique familiale, pêche par son approche jugée lourde et son humour qui semble manquer de finesse. Ce qui pourrait s'avérer être une comédie attachante autour des tribulations d'une famille excentrique finit par tomber dans des gags répétitifs, parfois maladroits, qui peinent à faire rire.

  Dany Boon qui semble absent du film , pourtant souvent central dans ce genre de films populaires français, est notable. Le personnage qu'il interprète habituellement aurait peut-être insufflé un dynamisme salvateur à l'ensemble. Quant à la réalisation de Laurence Arné, elle semble manquer de subtilité dans la mise en scène des interactions familiales et d'un regard plus affûté pour équilibrer émotion et comédie. La séquence musicale en famille, par exemple, est ressentie comme gênante par certains spectateurs, ajoutant à l'impression d'inconfort.

Malgré ce tableau assez sombre, le film a aussi des points positifs, notamment du côté des jeunes acteurs. Les enfants de la famille Hennedricks, surtout le plus jeune, parviennent à apporter une fraîcheur à l'ensemble. Leur naturel et leurs performances viennent apporter quelques moments de légèreté appréciables dans une intrigue qui semble s'étirer et parfois tourner en rond.

"La Famille Hennedricks" souffre d'un manque de rythme et de profondeur, malgré son potentiel narratif. Si les films de famille excentrique peuvent souvent jouer de façon efficace sur les tensions et les moments tendres, ici, cet équilibre semble difficile à trouver. Pour les amateurs de comédies légères, la déception peut être d'autant plus marquante qu'il n'y a ni le dynamisme de Dany Boon, ni un humour suffisamment mordant pour rattraper l’ensemble.

NOTE : 4.40

FICHE TECHNIQUE


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