Vu le film La Vie est Belle de Frank Capra (1946) avec James Stewart Donna Reed Lionel Barrymore Thomas Mitchell Henry Travers Beulah Bondi Frank Faylen Ward Bond Gloria Grahame
Dans la petite ville de Bedford Falls
(État de New York), la veille de Noël 1945, George Bailey est au bord du
désespoir et envisage de se suicider.
Les prières de sa famille et de ses amis atteignent le paradis, où l'ange
gardien de deuxième classe Clarence Odbody est chargé de sauver George afin de
gagner ses ailes.
Obligatoire le jour de Noel de regarder
le film de Capra , film par excellence de ce jour avec une scène ou James
Stewart dans un Charleston
Clarence voit des flashbacks de
la vie de George. Il observe George sauver son frère Harry de la noyade, ce qui
le rend sourd de l'oreille gauche. Plus tard, George empêche accidentellement
le pharmacien, M. Gower, de commettre une erreur fatale dans la préparation
d'un médicament. Ce jour-là, lorsqu'il cherche à demander conseil à son père,
il voit celui-ci se faire rudoyer par Henry Potter, un magnat de la ville de
Bedford Falls qui trouve ridicule la magnanimité du père de George envers ces
débiteurs qui ne peuvent pas rembourser leur prêt.
La Vie est Belle"
(It's a Wonderful Life, 1946) est sans doute le film de Noël par
excellence, mais son aura dépasse largement cette période festive. Frank Capra
signe ici une fable sociale profonde, portée par l’interprétation bouleversante
de James Stewart dans le rôle de George Bailey, un homme ordinaire dont la vie,
marquée par des sacrifices et des rêves abandonnés, reflète une universalité
qui touche toutes les époques.
Le film s’ouvre sur une narration
lumineuse qui plonge rapidement dans une chronique réaliste : George Bailey est
un homme de principes, attaché à sa communauté et à son idéal de solidarité.
Cependant, son existence est ébranlée par une erreur fatidique de son employé
oncle Billy, qui met en péril non seulement l’entreprise familiale, mais
également son propre avenir. En proie au désespoir, George envisage de mettre
fin à ses jours, une décision tragique évitée grâce à l’intervention de
Clarence, un ange gardien aussi maladroit qu’attachant, incarnant la
bienveillance désintéressée.
La force narrative du film repose sur
son double regard. D’un côté, Capra dépeint avec subtilité l’asphyxie d’un
homme rongé par l’ingratitude de ses efforts et par un système oppressant. D’un
autre, il offre une vision d’espoir à travers la magie d’un scénario où la vie
elle-même devient un miracle à reconsidérer. La séquence où Clarence montre à
George ce qu’aurait été le monde sans lui est un coup de maître. Les rues de
Bedford Falls, privées de l’altruisme de George, se transforment en un paysage
sinistre, et les êtres qu’il aimait deviennent des ombres d’eux-mêmes. Ce «
voyage dans l'anti-vie » met en lumière l'impact profond qu'un individu peut
avoir sur ceux qui l’entourent, même sans s’en rendre compte.
La scène finale, où George, ramené à la
réalité, retrouve sa famille et ses amis venus le secourir, incarne un triomphe
de l’esprit communautaire et des valeurs humaines face à l'adversité. La
simplicité émotive de cette séquence, amplifiée par les chants de Noël et les
rires des enfants, résume l’essence du cinéma de Capra : croire en l’espoir
même dans les ténèbres.
La Vie est Belle
est un drame social habillé des atours d’un conte de Noël, mais il reste avant
tout une réflexion universelle sur la résilience humaine. Si certains peuvent
reprocher à Capra son optimisme assumé, il est difficile de nier l’efficacité
émotionnelle et l’honnêteté de son récit. Chaque visionnage de ce film rappelle
que, malgré les épreuves, chaque vie a une valeur unique. Ce message,
intemporel et poignant, fait de La Vie est Belle un classique
indémodable qui continue d’émouvoir des générations entières.
NOTE : 17.30
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Frank Capra
- Scénario : Frances Goodrich, Albert Hackett, Frank Capra et Jo Swerling, d'après la nouvelle de Philip Van Doren Stern The Greatest Gift (en)
- Direction artistique : Jack Okey
- Décors : Emile Kuri
- Costumes : Edward Stevenson
- Photographie : Joseph F. Biroc, Joseph Walker et Victor Milner (non crédité)
- Montage : William Hornbeck
- Musique : Dimitri Tiomkin
- Producteur : Frank Capra
- Société de production : RKO Pictures
- Société de distribution : RKO Radio Pictures
- James Stewart (VF : René Bériard) : George Bailey
- Donna Reed (VF : Renée Simonot) : Mary Hatch-Bailey (Madeleine en VF)
- Lionel Barrymore (VF : Jean Lemarguy) : Henry F. Potter
- Thomas Mitchell (VF : Camille Guérini) : William Bailey dit « oncle Billy »
- Henry Travers (VF : Paul Villé) : Clarence Odbody
- Beulah Bondi : « Ma » Bailey
- Frank Faylen (VF : Jacques Beauchey) : Ernie Bishop
- Ward Bond (VF : Raymond Loyer) : Bert
- Gloria Grahame (VF : Anne Sarignac) : Violet Bick
- H. B. Warner : Emil Gower
- Frank Albertson (VF : Jean Daurand) : Sam Wainwright
- Todd Karns (en) : Harry Bailey
- Samuel S. Hinds : Peter « Pa » Bailey (Pierre en VF)
- Virginia Patton (VF : Thérèse Rigaut) : Ruth Dakin
- Mary Treen : Cousine Tilly
- Charles Williams (VF : Henri Ebstein) : Cousin Eustace
- Sarah Edwards : Mme Hatch
- William Edmunds (VF : Fernand Rauzena) : Giuseppe Martini
- Argentina Brunetti : Mme Martini
- Bobby Anderson (en) : George Bailey jeune
- Lillian Randolph (VF : Maya Noël) : Annie
- Sheldon Leonard : Nick, le barman
- Frank Hagney : l'assistant muet de Potter
- Ray Walker (VF : Claude Péran) : Joe
- Charles Lane : le collecteur de loyers de Potter
- Edward Keane (en) : Tom
- Larry Simms (en) : Pete Bailey
- Carol Coombs (en) : Janie Bailey
- Karolyn Grimes (en) : Zuzu Bailey8
- Jimmy Hawkins (en) : Tommy Bailey
- Acteurs non crédités
- Jean Acker : une citadine
- Stanley Andrews (VF : Jean Brunel) : Mr. Welch, le mari de l'enseignante
- Ellen Corby : Miss Davis
- Adriana Caselotti : la chanteuse au Martini's Bar
- Harry Cheshire (VF : Jean Brunel) : Dr. Campbell
- Dick Elliott : le gros homme sous le porche
- Tom Fadden : le gardien du pont
- Eddie Fetherston (VF : Jean Brunel) : Horace
- Charles Halton : Carter, le contrôleur bancaire
- Harry Holman (VF : Jean Brochard) : Mr. Partridge, le directeur du lycée
- Arthur Stuart Hull (VF : Maurice Dorléac) : Mr. Randall
- Jimmy (corbeau)
- Harold Landon : Marty Hatch
- J. Farrell MacDonald (VF : Jacques Berlioz) : l'homme dont l'arrière-grand-père a planté l'arbre percuté par George
- Almira Sessions : la secrétaire de Potter
- Carl Switzer : Freddie, le prétendant ennuyeux de Mary au lycée
- Charles C. Wilson : Charlie
- Joseph Granby (en) (VF : Georges Chamarat) : l'ange Joseph (voix)
- Moroni Olsen (VF : Richard Francœur) : le second ange (voix)
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