Muni d'un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour
sauver le monde, notre protagoniste sillonne l'univers crépusculaire de
l'espionnage international. Sa mission le projettera dans une dimension qui
dépasse le temps. Pourtant, il ne s'agit pas d'un voyage dans le temps, mais
d'un renversement temporel
Même si certains ont bien exagéré en disant que Tenet allait
sauver le BO Mondial, au moins on peut féliciter Warner et Christopher Nolan
d'avoir osé sortir le film pendant cette crise sanitaire et par déflagration la
crise de cinéma dans les salles.
Pour moi le cinéma c'est la base avec le mot "Entertainment"
(en passant on a le mot Tenet dans celui-ci), et à partir du moment que je prends
du plaisir et que j'y trouve mon compte et que j'ai ce plaisir alors cela me
va, même si je dois faire bouger mes neurones (ici moins compliqué quand même
que Inception).
Tenet c'est un Thriller d'espionnage classique (manque que
007) avec une couche de fantastique à travers cet espace temporel, d'ailleurs
le titre du film Tenet nous donne les clefs de cette énigme intemporelle.
D'où vient cette énigme qui date de la Rome Antique avec
cette énigme qu'est le carré Sator qui est une construction phraséomorphe qui
est une phrase qui a une sen lue à l'endroit comme à l’envers, en gros un palindrome,
formé de cinq mots qui font un palindrome parfait dans tous les sens Sator
(créateur) Arepo (pour certains Charrue) Tenet (Tenir) Opéra (Travail) et Rotas
(Roue).
C'est à partir de cela que Nolan nous a concocté son
scénario et comme un jeu de piste à chacun d'y voir son explication, peut-on résoudre
l'énigme pas sûr, mais le but c'est d'y croire, Le méchant du film joué par
Brannagh ne s’appelle-t-il pas Sator.
Alors si la première scène explosive dans un Opéra à Kiev,
digne des derniers meilleurs Bond, spectaculaire dans les scènes d'actions et
des décors de rêve, on est dans le film à condition de bien repérer tout de
suite ce qui fera notre repas pendant 150 minutes de pur bonheur implacable et
impeccable.
La partie action et explosif plaira à la jeune génération et
les tortueux qui trouvent une explication à chaque scène d'un film trouveront
leur bonheur.
Evidement il ne faut pas aller aux toilettes ou éternuer,
car on peut s'y perdre, mais dès le début j'ai réussi à suivre dans quelles
dimensions on était et j'ai pu suivre avec plaisir et sans grandes difficultés
ce passage à l'endroit à l'envers où se trouvent notre héros.
Pour ceux qui ont vus le film "Déjà Vu" de Tony
Scott avec le papa de John David seront moins déstabilisés et sans remonter dans le temps comme Wells ou
Marty on se laisse balader avec jouissance extrême dans cette histoire d'un
autre temps. Maintenant a-t-on vu le film en direct, où est-on dans cet univers
parallèle qui fait qu'on voyait les images avant qu'elles soient projetées.
Côté comédiens, Elizabeth Debicki est parfaite John David
Washington très efficace dans son rôle, mais on verra par la suite s'il restera
dans des films d'actions, où comme son père prendra des risques comme dans
Philadelphia ou Glory.
Mais une nouvelle fois, et cela devient une constante c'est
Robert Pattinson qui éclabousse de sa classe le film par sa présence, son jeu
et son regard à faire inverser le cours du temps.
Alors si vous cherchez un film politique avec message passez
votre message, sinon courrez voir Tenet et ne spoiler toutes les surprises du
film.
NOTE : 17.50
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation et scénario : Christopher Nolan
- Direction artistique : Toby Britton et Rory Bruen
- Décors : Nathan Crowley
- Costumes : Jeffrey Kurland
- Photographie : Hoyte van Hoytema
- Montage : Jennifer Lame
- Musique : Ludwig Göransson
- Production : Christopher Nolan et Emma Thomas
- Production déléguée : Thomas Hayslip
- Sociétés de production : Warner Bros. Pictures et Syncopy
DISTRIBUTION
- John David Washington (VF : Namakan Koné) : le protagoniste
- Robert Pattinson (VF : Thomas Roditi) : Neil
- Elizabeth Debicki (VF : Céline Mauge) : Katherine Barton
- Dimple Kapadia (VF : Sylvia Bergé) : Priya
- Michael Caine (VF : Frédéric Cerdal) : Sir Michael Crosby
- Kenneth Branagh (VF : Renaud Marx) : Andrei Sator
- Martin Donovan (VF : Guillaume Orsat) : Victor
- Fiona Dourif (VF : Olivia Luccioni) : Wheeler
- Yuri Kolokolnikov : Volkov
- Himesh Patel (VF : Eilias Changuel) : Hamir
- Clémence Poésy (VF : elle-même) : Laura
- Aaron Taylor-Johnson (VF : Laurent Maurel) : Ives
- Andrew Howard : Stephen
- Denzil Smith : Liam
- Sean Avery : un soldat rouge
- Jack Cutmore-Scott (VF : Anatole de Bodinat) : Klaus
SYNOPSIS
Le protagoniste, un agent de la CIA, participe à une opération clandestine russe, afin de voler un objet mystérieux, durant une prise d'otage dans un opéra à Kiev. En plein danger, il est sauvé par un agent masqué, avec comme signe distinctif une lanière rouge sur son sac à dos. Le protagoniste rejoint les agents russes, qui - ayant réalisé le but réel du protagoniste - le torturent. Ce dernier préfère se suicider en croquant une pilule de cyanure. À son réveil, le protagoniste apprend que la pilule ne contenait pas de poison et que tout cela était un test, en vue de le recruter pour une opération spéciale. Parmi les rares informations, on lui dit le mot tenet. Le protagoniste rencontre ensuite Laura, une scientifique, qui lui montre certains objets dont l'entropie est inversée : par exemple, une balle qui revient dans le pistolet dont le magasin était vide. Le protagoniste apprend alors qu'une immense menace venue du futur plane sur l'humanité, pouvant mener à une 3e guerre mondiale, pire que nucléaire.
Après avoir recruté Neil, un autre agent, pour l'aider dans sa mission de déterminer qui est à l'origine de la menace, le protagoniste remonte à un certain russe nommé Sator. Afin de pouvoir rencontrer Sator, le protagoniste conclut un accord avec Kat, l'ex-femme de Sator. Elle lui explique être victime d'un chantage de la part de son ex-mari. Elle lui avait fait acheter une peinture de Francisco de Goya s'avérant être une copie. Cela pourrait condamner Kat à passer des années en prison. Sator l'empêche par ailleurs de passer du temps avec leur fils. Kat promet au protagoniste de lui faire rencontrer Sator si le tableau est détruit. Le protagoniste va alors tout tenter pour stopper Sator et ses mauvaises intentions.
Le plan élaboré par Neil pour détruire le tableau, stocké dans le port franc de l'aéroport d'Oslo, est de faire exploser un avion en le faisant s'écraser en roulant vers le hangar. Après le succès de ce stratagème, le protagoniste parvient à rencontrer Sator, comme l'avait promis Kat. Sator comprend que le protagoniste et Kat entretienne une relation et, furieux, prend Kat en otage et exige du protagoniste qu'il attaque un convoi de plutonium s'il veut voir Kat libérée. S'ensuit rapidement une dangereuse course poursuite sur une autoroute, durant laquelle Neil et le protagoniste roulent dans une Audi qui "remonte le temps" par rapport aux autres véhicules.
Au cours de cette opération, le protagoniste et Neil sont perturbés par un véhicule lui aussi inversé - et qui se révélera avoir à son bord le protagoniste et Neil. Sator, qui retient Kat en otage, suit le déroulé de l'action à bord d'une voiture elle aussi inversée. Voyant que l'opération ne se déroule pas comme prévu, il finit par tirer une balle "inversée" dans Kat, sachant que ce genre de blessure ne peut pas être soigné.
Le protagoniste fait le choix de ramener Kat en arrière, afin de pouvoir la faire opérer de la balle.