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lundi 28 octobre 2024

14.30 - MON AVIS SUR LE FILM WALL E DE ANDREW STANTON (2008)

 


Vu   le  film Wall E de Andrew Stanton (2008) avec les voix de Ben Burtt (Wall E et de tous les Robots ) Elissa Knight Jeff Garlin Fred Willard Macin Talk John Ratzenberger Sigourney Weaver

Au début du XXIIe siècle, la compagnie Buy-N-Large (BnL) monopolise l'économie de la Terre par un trust concentrant les biens et les services. Cette entreprise est devenue un gouvernement mondial globalisé. La surconsommation effrénée a tôt fait de transformer le monde en un dépotoir gigantesque. La société commandite un exode massif à bord de vaisseaux spatiaux dans une tentative de préserver l'humanité. Des milliers de machines robotiques dénommées WALL-E (Waste Allocation Load Lifter: Earth-Class - littéralement en français « compacteur terrien de déchets ») ont été fabriquées par la compagnie. Ces engins ont pour unique tâche de « nettoyer » la Terre en compactant la myriade de détritus qui parsèment le sol, durant les cinq années que doit durer l'exode. Mais beaucoup d'entre eux se désactivent inexplicablement et sont hors-service, forçant les humains qui n'ont pas d'autre plan de repli à rester dans l'espace.

Sept cents ans après le début de l'exode humain, il ne reste plus qu'un unique WALL-E en état de fonctionnement. Il fonctionne à l’énergie solaire et déploie au matin des panneaux photovoltaïques pour recharger ses batteries. Ce robot passe ses journées entières à compacter des déchets.

Wall-E, réalisé par Andrew Stanton, est l'un des chefs-d'œuvre de Pixar, à la fois touchant, intelligent, et visuellement captivant. Le film plonge les spectateurs dans un monde futuriste où l'humanité a abandonné la Terre, laissant derrière elle une planète dévastée et recouverte de déchets. Wall-E, un petit robot nettoyeur, est le dernier de son genre, vivant seul depuis des siècles, ayant développé une personnalité douce et rêveuse à force d'observer les vestiges de la culture humaine. Cette introduction est puissante : sans dialogues, Pixar parvient à transmettre la solitude et la mélancolie de Wall-E, tout en exposant l'urgence écologique d'une manière douce mais éloquente.

La première partie du film est un modèle de narration visuelle. On suit Wall-E dans son quotidien de collecte d’objets qu'il trouve fascinants : une ampoule, une vieille cassette de Hello, Dolly!, ou encore une plante verte, symbole de la renaissance. L'apparition d’Eve, un robot sophistiqué venu enquêter sur la Terre, transforme le quotidien de Wall-E. Leur rencontre est touchante, et leur relation naissante, pleine de moments délicats et drôles, amène une dimension émotionnelle rare pour un film d'animation.

Le message écologique du film est essentiel, mais il n'est jamais moralisateur. Plutôt que de juger ou de culpabiliser, Wall-E incite à réfléchir sur notre relation à la nature, aux déchets, et à la manière dont la technologie pourrait à la fois déshumaniser ou sauver l'humanité. Ce message est porté par le contraste entre la Terre en ruines et le mode de vie oisif et dépendant des humains dans l’espace, qui, oubliant même la marche, sont dépeints avec humour et un soupçon de gravité.

La seconde partie du film, qui se déroule principalement à bord du vaisseau spatial où les humains vivent désormais, est parfois moins captivante que la première. Le passage à une narration plus classique et actionnelle peut donner l’impression de perdre un peu de l’éclat poétique de l'introduction. Cependant, elle apporte de nouveaux enjeux, en particulier la prise de conscience collective et le désir de retour à la nature.

Wall-E reste une œuvre marquante de Pixar, non seulement pour son animation splendide, mais pour sa capacité à aborder des thèmes profonds comme l’écologie, l’isolement et la quête de sens.

 NOTE : 14.30

FICHE TECHNIQUE


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