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dimanche 6 octobre 2024

16.20 - AVIS SUR LE FILM L'AFFAIRE THOMAS CROWN DE NORMAN JEWISON (1968)



Vu le film  L'Affaire Thomas Crown de Norman Jewison (1968) avec Steve McQueen Faye Dunaway Paul  Burke Jack Weston Gordon Pinsent Yaphet Kotto Biff McGuire Addison Powell Charles Lampkin Richard Bull Patrick Horgan Bruce Glover

Thomas Crown (Steve McQueen), séduisant banquier divorcé et amateur de sports, estime que sa vie d'homme riche ne lui procure plus aucune satisfaction. Afin de ressentir à nouveau le frisson de l'aventure, il prépare minutieusement, avec la complicité de cinq hommes de main qui ne se connaissent pas et qui ne se rencontreront qu'une fois, l'audacieux braquage de sa propre banque.

Le coup réussit à la perfection, ce qui laissera la police perplexe.

Tandis que l'enquête menée par le commissaire Edward « Eddy » Malone (Paul Burke) piétine, Thomas s'en va cacher le butin en Suisse. Il découvre alors que la compagnie d'assurances de la banque lui a dépêché une redoutable enquêtrice, la ravissante et sagace Vicki Anderson (Faye Dunaway).

L'Affaire Thomas Crown, réalisé par Norman Jewison en 1968, est une œuvre cinématographique majeure mêlant avec brio le film de casse et la romance. Ce qui le distingue dès les premières minutes, c’est la fabuleuse bande sonore de Michel Legrand, et en particulier la chanson "Les Moulins de Mon Cœur", qui enveloppe chaque scène d'une atmosphère à la fois nostalgique et envoûtante. La musique, omniprésente, sublime l'intrigue tout en amplifiant la tension et l'émotion.

Steve McQueen, dans le rôle du millionnaire et gentleman cambrioleur Thomas Crown, incarne le charme froid et la maîtrise de soi. Faye Dunaway, en détective rusée et séduisante, est son adversaire tout autant que son amante, leur relation s’intensifiant dans un jeu du chat et de la souris à la fois sensuel et dangereux. La scène mémorable de la partie d'échecs entre les deux protagonistes, qui bascule d'une compétition cérébrale à une danse érotique sous la musique de Legrand, est l'une des plus iconiques du cinéma des années 60.

Le film est également réputé pour ses séquences de cambriolage spectaculaires, marquées par l'usage innovant du split screen. Cette technique, rare à l'époque, permet à Jewison de fragmenter l'écran en plusieurs sections, offrant ainsi différentes perspectives simultanées sur l'action. Cela confère à ces scènes un dynamisme inédit et renforce la complexité du casse orchestré par Crown. La précision chirurgicale des opérations est magnifiquement rendue à l'écran, ajoutant au sentiment d'invincibilité du personnage de McQueen.

Au-delà de ses qualités techniques, L'Affaire Thomas Crown capte parfaitement l'esprit des années 60 : l'élégance, l'insouciance, et la quête de liberté individuelle. Les courses en voiture et en avion, le faste des décors et des costumes, mais aussi l'intensité des émotions véhiculées par les regards et les gestes des personnages, transportent le spectateur dans une époque où l'aventure et le romantisme semblaient encore inséparables.

Bien plus qu'un simple film de braquage, L'Affaire Thomas Crown est une véritable œuvre d'art visuelle et sonore, un des grands films d'aventure et de séduction de son époque.

NOTE : 16.20

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION


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