Vu le film Sonic 3 de Jeff Fowler (2024) avec Jim Carrey James Mardsen Tika Sumpter Lee Majdoub Tom Butler et les voix de Keanu Reeves Ben Schwartz Colleen O'Shaughnessey Idris Elba
En 1974, une météorite qui
contient Shadow a
atterri dans l'Oklahoma et
a été saisie par les Gardiens Unis de la Nation (G.U.N.). Le pouvoir du
hérisson noir a été utilisé pour diverses expériences dans un laboratoire du
G.U.N. dirigées par Gérald
Robotnik. Pendant cette période, Shadow
développe une amitié étroite avec Maria,
la petite-fille de Gérald. Une nuit, alors que les trois tentent de s'échapper
de l'établissement pour empêcher Shadow d'être emmené, le G.U.N. provoque
accidentellement une explosion qui tue Maria, ce qui pousse Shadow et Gérald à
vouloir se venger de l'humanité. Le scientifique a été emprisonné et le
hérisson noir a été placé en cryostase.
Sonic 3 continue de surfer sur le succès des adaptations de jeux vidéo
pour enfants, mais il illustre aussi les limites de cet exercice lorsqu’on ne
fait pas partie de l’audience cible. Le film, visiblement conçu pour les jeunes
spectateurs, baigne dans un univers coloré, bleu et jaune, qui rappelle la
palette criarde des Minions. Si ces couleurs vives et ce rythme effréné
captivent les plus jeunes, elles risquent de laisser les spectateurs adultes
sur le bord de la route, à moins d’être un fan inconditionnel de l’univers du
hérisson supersonique.
Les séquences mettant en scène Sonic, Tails et Knuckles sont sans conteste les
points forts du film. L’animation, fluide et dynamique, donne vie à leurs
interactions et capture l’essence des jeux vidéo originaux. Tails incarne
toujours le fidèle acolyte, tandis que Knuckles apporte une touche de brute au
grand cœur qui fonctionne bien à l’écran. Les enfants s’amuseront des gags et
des situations cocasses, mais pour les adultes, la répétitivité de ces scènes
peut vite devenir lassante.
Jim Carrey reprend son rôle du Dr Robotnik avec son énergie caractéristique,
mais l’effet de surprise s’estompe. Dans le premier film, son jeu
hyper-expressif et ses grimaces rappelaient ses meilleures performances
comiques (The Mask, The Grinch). Ici, il semble bridé, ou
peut-être simplement lassé. Si certaines de ses scènes offrent encore des
moments amusants, elles manquent de l’étincelle et de la folie qui faisaient de
Robotnik un antagoniste mémorable. Carrey donne toujours de sa personne, mais
son impact diminue au fil des épisodes.
Sonic 3 semble conçu avant tout pour les fans de la franchise, en
particulier les plus jeunes. Les références aux jeux vidéo, les blagues
simplistes et les courses-poursuites trépidantes fonctionnent bien dans cet
univers, mais risquent de perdre un public moins familier ou moins intéressé.
Contrairement à certaines franchises animées qui réussissent à séduire petits
et grands (Toy Story, Shrek), Sonic 3 reste solidement
ancré dans son univers enfantin, sans véritable passerelle pour les adultes.
un univers pour les jeunes, mais peu
pour les autres
Sonic 3 est un divertissement efficace pour son public cible, mais il
montre ses limites pour un spectateur adulte non initié. Les séquences animées
sont bien réalisées, et les personnages principaux restent attachants, mais
l’univers en bleu et jaune peut vite devenir répétitif. Quant à Jim Carrey, il
semble atteint par la fatigue des suites, et son Robotnik perd un peu de sa
superbe. Un film à réserver aux enfants et aux fans nostalgiques, les autres risquent
de se sentir hors-jeu.
NOTE : 6.30
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Jeff Fowler
- Scénario : Patrick Casey, Josh Miller et John Whittington
- Musique : Tom Holkenborg
- Direction artistique : Andrew Max Cahn, Claire Fleming, Sarah Ginn, Cat Gold, Joe Howard, Laura Miller et Tom Still
- Décors : Luke Freeborn
- Costumes : Eleanor Baker
- Maquillage : Nicky Austin, Summer Janahi
- Coiffure : Nicky Austin, Summer Janahi
- Photographie : Brandon Trost
- Son : Erik Aadahl, Ethan Van der Ryn
- Montage : Al LeVine
- Production : Toby Ascher, Neal H. Moritz, Toru Nakahara et Hitoshi Okuno
- Production déléguée : Tim Miller et Haruki Satomi
- Coproduction : Dmitri M. Johnson et Andrew Riach
- Sociétés de production : Blur Studio, Original Film, Paramount Pictures, Marza Animation Planet et Sega Enterprises Ltd.
- Sociétés de distribution : Paramount Pictures et Paramount+ (États-Unis) ; Toho-Towa (Japon) ; Paramount Pictures France (France)
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