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lundi 18 novembre 2024

11.90 - MON AVIS SUR L.E FILM IDENTITE JUDICIAIRE DE HERVE BROMBERGER (1951)

 


Vu le film Identité Judiciaire de Hervé Bromberger (1951) avec Raymond Souplex Jean Debucourt Robert Berri Marthe Mercadier Nicole Cézanne Danielle Goddet Renaud Mary Dora Doll Eliane Monceau Luc Barney Colette Regis Dominique Davray

Plusieurs femmes sont assassinées par un sadique qui les a, au préalable, endormies au curare. Aidé de son adjoint Paulan, le commissaire Basquier enquête. Plusieurs pistes ne mènent à rien. Enfin le coupable est découvert, il s'agit de maître Berthet, un avocat sadique, qui après une poursuite mouvementée dans les magasins généraux, se jette dans le vide.

Pour le défi : Scène Nocturne où l’Inspecteur Paulau (Robert Berri) arrive au bar La Balancoire pour interroger Dora Bourbon propriétaire d’un Bar Rue Pigalle


Il est à noter que ce film est directement à l'origine de la fameuse série policière télévisée (1958-1972) 
Les Cinq Dernières Minutes avec Raymond Souplex dans le rôle de l'inspecteur Bourrel.

Ce polar des années 50 est une véritable plongée dans les coulisses du Quai des Orfèvres, avec une ambiance soigneusement tissée autour de l'enquête menée par le Commissaire Basquier, incarné par Raymond Souplex. Dès les premières minutes, on perçoit une filiation évidente avec le personnage du Commissaire Bourrel, popularisé plus tard dans Les Cinq Dernières Minutes. Ce film est en quelque sorte une matrice pour la série culte, annonçant un style d’enquête rigoureux mais teinté d’une humanité singulière.

Jean Debucourt excelle dans le rôle du tueur, composant un personnage à la fois glaçant et fascinant. Son interprétation ajoute une épaisseur psychologique rare pour l'époque, renforçant l'impression d'assister à un duel intellectuel entre le criminel et la police. Ce portrait trouble contraste avec la rigueur méthodique du commissaire, rendant leur affrontement captivant.

Le film brille par son atmosphère, nourrie par les décors du Paris des années 50, où les rues sombres et les bureaux de police confinés ajoutent une tension palpable. La mise en scène de Bromberger est efficace, privilégiant l'efficacité narrative à des effets stylistiques inutiles, ce qui colle parfaitement à l'esprit documentaire que le film revendique. Le spectateur est immergé dans les procédures d'investigation de l'époque, un aspect qui séduit encore aujourd'hui les amateurs de cinéma rétro.

Mais Identité Judiciaire ne se résume pas à son intrigue policière. Il offre également une fenêtre sur une époque où le cinéma français explorait des récits ancrés dans le réalisme tout en flirtant avec les codes du film noir. Les dialogues sont percutants, souvent empreints d’une ironie subtile qui témoigne d’un savoir-faire scénaristique admirable.

En revanche, certains éléments peuvent aujourd'hui paraître datés, notamment dans la représentation des femmes, souvent réduites à des victimes ou des figures secondaires. Cela reste cependant cohérent avec les conventions du genre à l'époque.

Identité Judiciaire est un plaisir cinéphilique pour quiconque aime les polars classiques et l’ambiance des années 50. L'alchimie entre Souplex et Debucourt, la richesse des détails procéduraux et l’aura du Quai des Orfèvres en font un incontournable pour les amateurs de mystères d’antan.

NOTE : 11.90

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Hervé Bromberger, assisté de Robert Topart

Scénario et adaptation : Jacques Rémy

Dialogue : Henri Jeanson

Découpage : Jacques Berland

Scripte-girl : Denise Gaillard

Directeur de la photographie : Jacques Mercanton

Opérateur : René Ribault, assisté de Wladimir Ivanoff et Clément

Musique : Paul Misraki (Editions musicales Impéria)

Décors : Eugène Delfau, assisté de Claude Foucher et Jacques Villet

Accessoiristes : Raymond Lemarchand, Maurice Veillard

Montage : Roger Dwyre, assisté de Françoise Javet

Découpage : Jacques Berland

Son : Paul Boistelle, assisté d'Alain Philippe et René Moreau

Maquillage : Boris de Fast

Éliane Monceau est habillée par Pierre Balmain

Photographe de plateau : Raymond Bègue

Régisseur général : Louis Théron / régisseur : André Baud

Régisseur d'extérieurs : Louis Germain

Tournage du 26 octobre 1950 au 19 janvier 1951, dans les studios de Boulogne et en extérieurs à Paris (36, quai des Orfèvres), Pigalle, au Bois de Vincennes, à Paris-Gare-de-Lyon et Aubervilliers

Société de production : Merry Films

Directeur de production : André Deroual

Secrétaire de production : Paulette Baudrillart

Producteur exécutif : Raoul Lévy

Sociétés de distribution : Astoria Films et en 16mm : Héraut Films

DISTRIBUTION

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