Vu le film Le Larbin de Alexandre Charlot, Franck Magnier(2024) avec Audran Cattin Kad Merad Clovis Cornillac Jade Pedri Isabelle Carré Marc Riso Simon Larvaron Christian Hecq Stéphan Wojtowicz
Le Larbin est une adaptation de la comédie russe Kholop du réalisateur Klim Shipenko
Jean-François Casteigne dirige un groupe hôtelier. Exaspéré par le comportement de son fils, fêtard et dépensier, il voudrait le reprogrammer ; avec l'aide d'un ami cinéaste il lui fait croire qu’il a mystérieusement atterri en 1702, et qu'il est valet dans un domaine.
Le Larbin, remake français du succès russe Kholop, s’avère une tentative ratée de transposer un film à succès dans un contexte hexagonal. Malgré un concept prometteur — un riche héritier envoyé dans une ferme "authentique" pour apprendre l'humilité —, rien ne semble fonctionner dans cette adaptation. Le public ne s’y est pas trompé, avec un faible score de moins de 120 000 entrées en fin de parcours.
L'humour, censé être le moteur du film, tombe à plat. Les gags sont souvent lourds et manquent de finesse, s’appuyant sur des clichés éculés qui peinent à faire sourire. Kad Merad et Clovis Cornillac, pourtant des habitués de la comédie, en font trop, adoptant un jeu caricatural qui ne parvient pas à sauver des dialogues maladroits. Cette surenchère finit par agacer davantage que divertir. Isabelle Carré, actrice généralement brillante, semble perdue dans ce projet sans âme, et sa présence, bien qu'intrigante, ne suffit pas à relever le niveau.
Le seul rayon de lumière dans ce tableau sombre est Audran Cattin, jeune acteur révélé dans Les Bracelets Rouges. Il réussit à insuffler un peu de sincérité à son personnage, contrastant avec les performances outrées de ses collègues. Son naturel apporte une fraîcheur bienvenue, mais il est bien seul à tirer son épingle du jeu dans un ensemble si bancal.
La mise en scène, quant à elle, manque cruellement de dynamisme, rendant le film parfois laborieux à suivre. On peine à retrouver l'énergie et l'esprit qui avaient fait de Kholop un succès en Russie. Le contexte culturel mal adapté et une écriture trop paresseuse expliquent sans doute pourquoi cette version française échoue à captiver.
Le Larbin est une comédie qui ne trouve jamais son ton. Entre des gags ratés, un jeu d’acteurs décevant et une réalisation sans éclat, il n’en reste qu’une expérience oubliable. Dommage pour un projet qui, avec de meilleurs choix artistiques et une approche plus originale, aurait pu trouver sa propre voix. Malheureusement, ce remake n’est qu’un pâle reflet de son modèle, vite effacé des mémoires.
On peur avoir travailler pour Les Guignols et avoir perdu la main, le temps de la retraite ?
NOTE : 6.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation et scénario : Alexandre Charlot et Franck Magnier
- Musique : Alexandre Azaria
- Photographie : Yannick Ressigeac
- Son : Lionel Dousset
- Montage : Linda Bechat-Naud
- Décors : Ambre Sansonetti
- Costumes : Christel Birot
- Production :
- Production déléguée : Patrice Arrat
- Production exécutive : Thierry Desmichelle, Rémi Jimenez et Ségolène Dupont
- Sociétés de production : SND, Groupe M6 et Canal+
- Société de distribution : SND
DISTRIBUTION
- Audran Cattin : Louis Casteigne
- Kad Merad : Jean-François Casteigne
- Clovis Cornillac : Chris Palmer
- Isabelle Carré : Hélène
- Jade Pedri : Lisa et Lison
- Marc Riso : Sylvain et Kevin
- Clara Joly : Isabeau et Sandra
- Simon Larvaron : Estienne et Thibault
- Christian Hecq : Beauvillain
- Stéphan Wojtowicz : Vicomte de Panserepus
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