Vu le film When Evil Lurks de Demian Rugna (2023) avec Ezequiel Rodrìguez Demián Salomón Silvina Sabater Marcello Michinaux Luis Ziembrowski Emilio Vodanovich Virginia Garófalo Frederico Liz Paula Rubinsztein
Dans un
village isolé, deux frères découvrent qu'un homme possédé par un démon est sur
le point de libérer l'horreur qui est en lui. Mais lorsqu'ils tentent de
l'arrêter, ils ne parviennent qu'à accélérer le processus et à déclencher une
horreur qui pourrait être bien plus terrifiante lorsqu'il quittera cet endroit
et atteindra une zone plus peuplée.
When
Evil Lurks de
Demian Rugna, diffusé sur OCS Cinéplus, est une plongée brute et viscérale dans
l'horreur, qui ne fait aucune concession. Après l’excellent Terrified (Aterrados),
Rugna confirme ici son talent pour manier la peur à un niveau quasi primal, en
mêlant une atmosphère angoissante à des séquences d’une violence aussi
graphique qu’imprévisible. Si vous avez l'estomac sensible ou venez de finir un
repas, un conseil : passez votre chemin, car ce film n’a aucune pitié pour ses
spectateurs.
Le
récit, qui prend racine dans une campagne argentine baignée de superstitions et
de mystères, s’éloigne des conventions hollywoodiennes pour offrir une
expérience immersive et dérangeante. Dès les premières minutes, Rugna instaure
un climat oppressant où le mal semble omniprésent. Ici, le mal ne se limite pas
à une entité démoniaque classique : c’est une force insidieuse, presque
contagieuse, qui s’enracine dans les croyances locales et sème le chaos de
manière terrifiante.
La mise
en scène est implacable, jouant autant sur des moments de tension insoutenables
que sur des éclats de gore brutal. Rugna n’hésite pas à choquer, mais sans
jamais sombrer dans le gratuit. Chaque scène de violence, qu’elle implique du
cannibalisme, de la mutilation ou des possessions infernales, sert une
progression narrative implacable. Le film distille une véritable terreur
psychologique, tout en martelant les nerfs avec des images qui s’impriment
durablement dans l'esprit.
Les
personnages, ancrés dans une réalité rurale et modeste, renforcent l’immersion.
On ressent leur impuissance face à une menace qu’ils ne comprennent pas et qui
échappe à toute tentative de contrôle. C’est là une des grandes forces du film
: montrer des protagonistes humains, faillibles, pris au piège d’un cauchemar
qui semble sans issue.
Rugna
excelle aussi dans l'art du détail dérangeant. Une simple scène où un
personnage retire un aliment coincé dans la bouche d’un autre se transforme en
un moment de pur malaise. Chaque interaction semble chargée de danger, chaque
recoin du cadre cache une menace. Cette montée constante de tension culmine
dans un twist final aussi choquant que dévastateur, qui laisse le spectateur
littéralement sans voix — un choix audacieux et terriblement efficace.
When
Evil Lurks est
un film qui ne fait pas semblant. Avec son lot d’hémoglobine, de tabous brisés
et d’horreurs visuelles et psychologiques, il s’adresse à ceux qui recherchent
une expérience extrême, loin des conventions aseptisées du genre. C’est un
cauchemar éveillé qui bouscule et marque au fer rouge. Âmes sensibles
s’abstenir, mais pour les amateurs d'horreur pure et dure, ce film est une
claque monumentale.
NOTE : 13.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation et scénario : Demián Rugna
- Direction artistique : Laura Aguerrebehere
- Costumes : Pheonia Veloz
- Photographie : Mariano Suárez
- Montage : Lionel Cornistein
- Musique : Pablo Fuu
- Pays d'origine : Argentine
- Ezequiel Rodrìguez (VF : David Cheyslide) : Pedro Yazurlo
- Demián Salomón (VF : Françoua Garrigues) : Jaime "Jimi" Yazurlo
- Silvina Sabater (VF : Jeanne Poisson) : Mirtha
- Luis Ziembrowski (VF : Jérome Keen) : Armando Ruiz
- Marcelo Michinaux : Santino Yazurlo
- Emilio Vodanovich : Jair Yazurlo
- Virginia Garófalo (VF : Violante Rhô) : Sabrina
- Paula Rubinsztein : Sara
- Frederico Liz (VF : Vincent Thomas) : Léonardo "Leo"
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