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vendredi 29 novembre 2024

13.10 - MON AVIS SUR LE FILM WHEN EVIL LURKS DE DEMIAN RUGNA (2023)


 Vu le film When Evil Lurks de Demian Rugna (2023) avec Ezequiel Rodrìguez Demián Salomón Silvina Sabater Marcello Michinaux Luis Ziembrowski Emilio Vodanovich Virginia Garófalo Frederico Liz Paula Rubinsztein

Dans un village isolé, deux frères découvrent qu'un homme possédé par un démon est sur le point de libérer l'horreur qui est en lui. Mais lorsqu'ils tentent de l'arrêter, ils ne parviennent qu'à accélérer le processus et à déclencher une horreur qui pourrait être bien plus terrifiante lorsqu'il quittera cet endroit et atteindra une zone plus peuplée.

When Evil Lurks de Demian Rugna, diffusé sur OCS Cinéplus, est une plongée brute et viscérale dans l'horreur, qui ne fait aucune concession. Après l’excellent Terrified (Aterrados), Rugna confirme ici son talent pour manier la peur à un niveau quasi primal, en mêlant une atmosphère angoissante à des séquences d’une violence aussi graphique qu’imprévisible. Si vous avez l'estomac sensible ou venez de finir un repas, un conseil : passez votre chemin, car ce film n’a aucune pitié pour ses spectateurs.

Le récit, qui prend racine dans une campagne argentine baignée de superstitions et de mystères, s’éloigne des conventions hollywoodiennes pour offrir une expérience immersive et dérangeante. Dès les premières minutes, Rugna instaure un climat oppressant où le mal semble omniprésent. Ici, le mal ne se limite pas à une entité démoniaque classique : c’est une force insidieuse, presque contagieuse, qui s’enracine dans les croyances locales et sème le chaos de manière terrifiante.

La mise en scène est implacable, jouant autant sur des moments de tension insoutenables que sur des éclats de gore brutal. Rugna n’hésite pas à choquer, mais sans jamais sombrer dans le gratuit. Chaque scène de violence, qu’elle implique du cannibalisme, de la mutilation ou des possessions infernales, sert une progression narrative implacable. Le film distille une véritable terreur psychologique, tout en martelant les nerfs avec des images qui s’impriment durablement dans l'esprit.

Les personnages, ancrés dans une réalité rurale et modeste, renforcent l’immersion. On ressent leur impuissance face à une menace qu’ils ne comprennent pas et qui échappe à toute tentative de contrôle. C’est là une des grandes forces du film : montrer des protagonistes humains, faillibles, pris au piège d’un cauchemar qui semble sans issue.

Rugna excelle aussi dans l'art du détail dérangeant. Une simple scène où un personnage retire un aliment coincé dans la bouche d’un autre se transforme en un moment de pur malaise. Chaque interaction semble chargée de danger, chaque recoin du cadre cache une menace. Cette montée constante de tension culmine dans un twist final aussi choquant que dévastateur, qui laisse le spectateur littéralement sans voix — un choix audacieux et terriblement efficace.

When Evil Lurks est un film qui ne fait pas semblant. Avec son lot d’hémoglobine, de tabous brisés et d’horreurs visuelles et psychologiques, il s’adresse à ceux qui recherchent une expérience extrême, loin des conventions aseptisées du genre. C’est un cauchemar éveillé qui bouscule et marque au fer rouge. Âmes sensibles s’abstenir, mais pour les amateurs d'horreur pure et dure, ce film est une claque monumentale.

NOTE : 13.10

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation et scénario : Demián Rugna
  • Direction artistique : Laura Aguerrebehere
  • Costumes : Pheonia Veloz
  • Photographie : Mariano Suárez
  • Montage : Lionel Cornistein
  • Musique : Pablo Fuu
  • Pays d'origine : Argentine

DISTRIBUTION

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