Vu le film Absolution de Hans Peter Mollans (2024) (sur Prime Vidéo) avec Liam Neeson Frankie Shaw Daniel Diemer Javier Molina Ron Perlman William Xifaras Ryan Caraway Yolonda Ross Bruce Scosia
Un homme vieillissant travaillant pour le mafieux
Charlie Conner découvre qu'il souffre d'une encéphalopathie traumatique chronique,
une maladie
neuro-évolutive liée à son passé de boxeur.
Sachant qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre, il tente d'oublier son
passé criminel et de renouer avec sa fille Daisy, qu'il n'a pas vu depuis des
années et de rencontrer son petit-fils. Le tueur à gages va
par ailleurs devoir affronter plusieurs gangsters d'un clan mafieux adverse
Absolution
de Hans Peter Moland, disponible sur Prime Video, est une véritable déception,
surtout venant d’un réalisateur qui nous avait offert le mordant et
l’originalité de Refroidis (In Order of Disappearance). Ici,
Moland semble avoir perdu tout ce qui faisait la singularité de son cinéma : un
mélange brillant d’humour noir, de tension et d’une certaine poésie visuelle.
Avec Liam Neeson en tête d’affiche, on pouvait espérer une nouvelle exploration
du thriller nordique revisité, mais on se retrouve face à un film qui semble
être un patchwork mal assemblé de clichés du genre.
L’intrigue, si l’on peut l’appeler ainsi, s’appuie
sur un schéma policier épuisé : un homme vieillissant, rongé par une maladie,
confronté à son passé et à un réseau criminel quelconque. Là où ce genre de
film pourrait approfondir les thèmes de la rédemption, de la mortalité ou du
poids des erreurs passées, Absolution se contente d’enchaîner des scènes
de poursuites et de violence qui manquent cruellement de tension ou
d’originalité. À aucun moment, l’émotion ne trouve sa place ; les tentatives
pour toucher le spectateur à travers le personnage affaibli de Neeson tombent à
plat, car elles sonnent forcées et artificielles.
Quant à Liam Neeson, son charisme habituel est
étouffé par un rôle sans profondeur. On sent que l’acteur s’efforce de donner
du poids à son personnage, mais il ne peut sauver un scénario si creux. Les
dialogues sont plats, les motivations des personnages floues, et l’action, bien
qu’occasionnellement bien chorégraphiée, manque de souffle. Pire encore, le
film tente maladroitement de capitaliser sur l’âge et la vulnérabilité physique
de Neeson, mais sans jamais en tirer une véritable réflexion ou un enjeu dramatique
crédible.
Visuellement, Moland, pourtant habile d'habitude,
livre une réalisation étonnamment générique. Aucune scène ne se démarque, aucun
plan ne reste en mémoire. Le tout ressemble à une commande sans âme, où même
les paysages, souvent un atout dans ses précédents films, semblent ici filmés
sans conviction.
Absolution
n’est ni un thriller captivant, ni un drame émouvant. C’est un produit fade et
sans ambition qui s’oublie dès le générique de fin. Un gâchis pour Neeson et
Moland, qui méritent mieux que ce policier sans intérêt. À éviter, sauf si vous
êtes un inconditionnel de Neeson prêt à tout pardonner.
NOTE : 5.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Hans Petter Moland
- Scénario : Tony Gayton
- Musique : Kaspar Kaae
- Direction artistique : Ana Weiss
- Décors : Jørgen Stangebye Larsen
- Costumes : Deborah Newhall
- Photographie : Philip Øgaard
- Montage : Dino Jonsäter
- Production : Michael Besman, Roger Birnbaum, Eric Gold et Warren Goz
- Producteurs délégués : Jamie Buckner, Samuel Hall, Mark Kimsey, James Masciello, Michael Rothstein, Matthew Sidari, Tina Wang et Mitchell Zhang
- Sociétés de production : Samuel Goldwyn Films, Sculptor Media, Electromagnetic Productions, North Five Six, Arts District Entertainment et Thug Movie Productions
- Sociétés de distribution : Samuel Goldwyn Films (États-Unis), Prime Video (France), VVS Films (Canada), The Searchers (Belgique)
- Liam Neeson (VF : Frédéric van den Driessche) : Thug
- Frankie Shaw (VFB : Séverine Cayron) : Daisy
- Daniel Diemer (en) (VFB : Alain Eloy) : Kyle Conner
- Javier Molina (VFB : Olivier Prémel) : Gamberro
- Ron Perlman (VFB : Benoît van Dorslaer) : Charlie Conner
- William Xifaras : Kiko
- Ryan Caraway : le gérant du bar
- Yolonda Ross (en) : une femme
- Bruce Soscia : Tommy
- Ryan Homchick : Dr Gruber
- Josh Drennen : le père de Thug
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