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vendredi 29 novembre 2024

5.10 - MON AVIS SUR LE FILM ABSOLUTION DE HANS PETER MOLLAND (2023)


 Vu le film Absolution de Hans Peter Mollans (2024) (sur Prime Vidéo) avec Liam Neeson Frankie Shaw Daniel Diemer Javier Molina Ron Perlman William Xifaras Ryan Caraway Yolonda Ross Bruce Scosia

Un homme vieillissant travaillant pour le mafieux Charlie Conner découvre qu'il souffre d'une encéphalopathie traumatique chronique, une maladie neuro-évolutive liée à son passé de boxeur. Sachant qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre, il tente d'oublier son passé criminel et de renouer avec sa fille Daisy, qu'il n'a pas vu depuis des années et de rencontrer son petit-fils. Le tueur à gages va par ailleurs devoir affronter plusieurs gangsters d'un clan mafieux adverse

Absolution de Hans Peter Moland, disponible sur Prime Video, est une véritable déception, surtout venant d’un réalisateur qui nous avait offert le mordant et l’originalité de Refroidis (In Order of Disappearance). Ici, Moland semble avoir perdu tout ce qui faisait la singularité de son cinéma : un mélange brillant d’humour noir, de tension et d’une certaine poésie visuelle. Avec Liam Neeson en tête d’affiche, on pouvait espérer une nouvelle exploration du thriller nordique revisité, mais on se retrouve face à un film qui semble être un patchwork mal assemblé de clichés du genre.

L’intrigue, si l’on peut l’appeler ainsi, s’appuie sur un schéma policier épuisé : un homme vieillissant, rongé par une maladie, confronté à son passé et à un réseau criminel quelconque. Là où ce genre de film pourrait approfondir les thèmes de la rédemption, de la mortalité ou du poids des erreurs passées, Absolution se contente d’enchaîner des scènes de poursuites et de violence qui manquent cruellement de tension ou d’originalité. À aucun moment, l’émotion ne trouve sa place ; les tentatives pour toucher le spectateur à travers le personnage affaibli de Neeson tombent à plat, car elles sonnent forcées et artificielles.

Quant à Liam Neeson, son charisme habituel est étouffé par un rôle sans profondeur. On sent que l’acteur s’efforce de donner du poids à son personnage, mais il ne peut sauver un scénario si creux. Les dialogues sont plats, les motivations des personnages floues, et l’action, bien qu’occasionnellement bien chorégraphiée, manque de souffle. Pire encore, le film tente maladroitement de capitaliser sur l’âge et la vulnérabilité physique de Neeson, mais sans jamais en tirer une véritable réflexion ou un enjeu dramatique crédible.

Visuellement, Moland, pourtant habile d'habitude, livre une réalisation étonnamment générique. Aucune scène ne se démarque, aucun plan ne reste en mémoire. Le tout ressemble à une commande sans âme, où même les paysages, souvent un atout dans ses précédents films, semblent ici filmés sans conviction.

Absolution n’est ni un thriller captivant, ni un drame émouvant. C’est un produit fade et sans ambition qui s’oublie dès le générique de fin. Un gâchis pour Neeson et Moland, qui méritent mieux que ce policier sans intérêt. À éviter, sauf si vous êtes un inconditionnel de Neeson prêt à tout pardonner.

NOTE : 5.10

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Hans Petter Moland
  • Scénario : Tony Gayton
  • Musique : Kaspar Kaae
  • Direction artistique : Ana Weiss
  • Décors : Jørgen Stangebye Larsen
  • Costumes : Deborah Newhall
  • Photographie : Philip Øgaard
  • Montage : Dino Jonsäter
  • Production : Michael Besman, Roger Birnbaum, Eric Gold et Warren Goz
Producteurs délégués : Jamie Buckner, Samuel Hall, Mark Kimsey, James Masciello, Michael Rothstein, Matthew Sidari, Tina Wang et Mitchell Zhang

  • Sociétés de production : Samuel Goldwyn Films, Sculptor Media, Electromagnetic Productions, North Five Six, Arts District Entertainment et Thug Movie Productions
  • Sociétés de distribution : Samuel Goldwyn Films (États-Unis), Prime Video (France), VVS Films (Canada), The Searchers (Belgique)

DISTRIBUTION

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