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jeudi 14 novembre 2024

14.80 - MON AVIS SUR LE FILM LES RIPOUX DE CLAUDE ZIDI (1984)


 Vu le film Les Ripoux de Claude Zidi (1984) avec Philippe Noiret Thierry Lhermitte Régine Grace de Capitani Julien Guiomar Bernard Bijaoui Pierre Frag René Morard Claude Brosset Jacques Santi Albert Simono Alain David Simon Michael Jean Claude Bouillaud Henri Attal

Dans les années 1980, René Boisrond, inspecteur en poste au commissariat du 18e arrondissement de Paris, mène une vie bien tranquille, entre sa concubine Simone, une ex-prostituée, et son travail qui consiste essentiellement à encaisser pots-de-vin et commissions occultes en tous genres, lui permettant d'assouvir sa passion pour les courses hippiques.

Le train-train de ce flic « ripou » (c'est-à-dire « pourri » en verlan) est quelque peu chamboulé par l'arrivée au commissariat de l'inspecteur Lesbuche, jeune provincial frais émoulu de l'école de police, plein d'ambition et pétri de hauts principes moraux, avec qui il doit faire équipe. En effet, ce dernier arrive en remplacement de Pierrot, ancien coéquipier de Boisrond, que ce dernier a fait envoyer en prison à sa place à cause d'une arrestation « hors procédure » dont il ne voulait pas assumer les conséquences.

"Les Ripoux" est un classique du cinéma français, un film où Claude Zidi mêle avec intelligence comédie et critique sociale, donnant une vision à la fois tendre et satirique de la police et de la petite délinquance parisienne des années 1980. Ce César du meilleur film de 1985 est devenu un incontournable grâce à son humanité, ses personnages truculents, et cette ambiance particulière du Paris populaire, de Barbès à Pigalle en passant par les marches vers Montmartre.

Philippe Noiret, dans le rôle de René, un flic corrompu mais attachant, montre tout son talent de comédien. Loin des rôles de gentlemen farmer, il incarne un personnage ambigu, roublard mais sympathique, que l’on ne peut s’empêcher d’aimer. Sa complicité avec François (Thierry Lhermitte), jeune flic idéaliste, crée un duo plein de contrastes et de profondeur. L'intrigue, qui met en scène des policiers vivant à la marge de la loi, propose une réflexion sur les limites de l’intégrité et les compromis du quotidien, le tout sans jamais perdre de vue l’humour.

Le Paris du film, qui a été mon quartier pendant deux décennies, est presque un personnage à part entière. Le spectateur est transporté dans les ruelles animées de Barbès, les bars de Pigalle, et les mythiques marches de Montmartre, dans une atmosphère qui capture l’essence du Paris populaire. Les scènes avec les chevaux, véritables moments de légèreté et d’absurde, ajoutent une dimension inattendue et contribuent à l’aspect doudou du film, un terme parfait pour décrire son pouvoir de réconfort et de nostalgie (ma passion du cheval m’a aidé)

Enfin, Régine, avec son rôle de tenancière de bistrot, symbolise la gouaille et la chaleur du quartier. Elle incarne ce Paris disparu, celui des petits commerçants et des figures locales, renforçant cette peinture réaliste et touchante. "Les Ripoux" est donc bien plus qu’une simple comédie policière : c’est une déclaration d’amour à un Paris intemporel et à ceux qui l’habitent.

NOTE : 14.80

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