Comédie américaine oui, mais qui ne se passe pas aux Etats-Unis et à part les deux interprètes principaux (Cooper et Miller),le reste du casting est majoritairement européen , Français (Omar Sy), Allemand (Daniel Bruhl) et Anglaise (Emme Thomson), il est vrai que pour faire un film sur la cuisine, l'idéal était de traverser l'atlantique, à la différence de Chef ! l'année dernière qui parlait justement de Food-Truck.
La cuisine depuis une dizaine d'années est la vedette des émissions télévisées et se décline à toutes les sauces, allant de la cuisine traditionnelle puis en passant au meilleur pâtissier, boulanger et bientôt on fera qui fera le meilleur couscous ou la meilleure choucroute, donc pas étonnant que le cinéma s'en empare et cela fait trois films depuis l'année dernière qui se recentre principalement à ce qui se passe derrière les fourneaux.
L'histoire est celle d'un grand chef, Adam Jones (Bradley Cooper) rock star de cuisine, couronnée par deux étoiles au guide Michelin. Grisé par le succès, arrogant et capricieux, l'enfant terrible de la scène gastronomique parisienne sombre dans l'alcool et la drogue.
Quelques années plus tard, il a retrouvé la célébrité. Entouré de jeunes commis et chefs de parties, il relance un restaurant londonien, déterminé à obtenir le graal de la gastronomie : une troisième étoile. Hanté par les fantômes du passé, le chemin de la rédemption s'annonce plus âpre que prévu : il ne lui reste qu'une seule chance pour devenir une légende.
Beaucoup d'à peu près dans le film, au niveau de la légende des guides Michelin, fait un peu passer le message à coté.
Quelques répliques bien piquantes, comme la définition des Trois étoiles Michelin (d'ou mon titre d'accroche), la première étoile c'est Luke Skylwaker, la deuxième étoile c'est Alec Guiness, et la troisième c'est Yoda, bon le film ne fera pas les entrées de la Guerre des Etoiles loin de là.
La presque seule qualité du film, c'est les petites mains du chef, des commis et des artistes de la cuisine, Bradley Cooper explique qu'il a lui même exécuté les gestes, car il adore cuisiné et manger des bons petits plats, à la française ou européen.
Pour le reste les ficelles (ou les spaghettis) sont assez énormes, car avoir perdu son restaurant, couché avec la fille de son meilleur ami (non on est pas dans Un moment d'égarement) , se drogué, boire, et manger 1 000 000 d'huîtres (pas d'explication), il ré-enrôle son ancienne équipe à la manière des 7 samouraïs , prenant les meilleurs comme dans le film, même son équipier à qui il l'a fait mauvaise, ou un sortant de prison, il ne reste plus qu'à détruire le pauvre bougre qui a pris leurs places.
Comme dans tous les films culinaires, on est très frustré, car les films ne sont pas en odorama, et on perd de se plaisir à l'évidence, et puis on a quelques ficelles très cul cul, une relation entre une commis (Sienna Miller, qui retrouve Bradley comme dans Américan Sniper) et le héros (Bradley), qui se fait également dragué par le fils du patron de l'établissement (Daniel Bruhl) dont le suspens sera de savoir si il va obtenir fait et cause (je ne vous raconterai pas la fin) , en tous cas cela finit avec des huîtres et pas des escargots.
Bradley Cooper est omniprésent dans les scènes, dans un rôle vraiment antipathique à souhait, à l'inverse (malgré la promotion en France) de Omar Sy qu'on ne voir pratiquement pas et qui à l'arrivée est encore moins sympathique.
On détour déjà d'un générique Trois Etoiles , on retrouvera Alicia Vikander que Harvey Wenstein voulait absolument (cela sent un premier rôle bientôt dans son écurie), mais aussi Ricardo Scarmacio, Emma Thomson (délicieuse) en psy culinaire et la révélation du film Sam Keely (Misfits) qui joue David, le jeune commis souffre douleur de Adam Jones, mais qui sera prendre les rênes de la cuisine qu'en il le faudra.
Le film se passe à Londres et pas à Paris, car aujourd'hui les principaux jeunes chef s'installent à Londres pour parfaire leur cuisine, même si on reste dans les meilleurs au monde.
Bon ici, pas de Cassoulet, de choucroute ou de plats mijotés, mais des plats pour maigrelette dans l'assiette avec une moitié de carotte, deux petits pois autour d'une tranche de poisson marinée dans un sac plastique mais avec de la saveur.
A la tête du film, le réalisateur John Wells est celui de probablement du meilleur film de l'année "Love and Mercy" et le scénariste est Steven Knight réalisateur du non moins excellent Locke, le film malgré le talent de ces deux hommes sent plus la patte de Harvey Wenstein qui prend souvent ses vessies de producteur pour des lanternes.
Comme tout le film d'ailleurs, on aimerait avoir un cassoulet, on a un met sans peu de saveurs.
A un moment en 2008 c'est David Fincher qui aurait pu réaliser le film avec Keanu Reeves comme héros.
Note : 12.60
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : John Wells
Scénario : Steven Knight d'après une histoire de Michael Kalesniko
Direction Artistique : John Frankish
Décors : David Gropman
Photographie : Adriano Goldman
Montage : Nick Moore
Musique : Robert Simonsen
Production : Michael Schamberg, Stacey Sher et Erwin Stoff
Durée : 100 minutes
DISTRIBUTION
| David | |
| Reece | |
| Anne Marie | |
| Kaitlin | |
| Conti | |
| Jack | |
| Denitzi | |
| Michelin Inspector #1 | |
| Michelin Inspector #2 | |
| Emile | |
| Reece Waiter | |
| Langham Maitre'd | |
| Electrician | |
| Simone's Companion | |
| Bar-Goer | |
| Le conducteur | |
| Le critique gastronomique | |
| Un client du restaurant | |
| Julia - la femme du député | |
| Un prisonnier | |
| Iñaki | |
| Emily |
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