Voilà un documentaire de grande qualité, que je conseille vraiment à tous le monde, avec un sujet que même le cinéma ne peut raconter tellement il est incroyable mais vrai.
The Wolfpack est un documentaire basé sur l'histoire vraie de la fratrie Angulo. Six Jeunes hommes qui ont passé la plus grande partie de leur vie coincés entre les murs d'un appartement, les yeux rivés sur un écran de télévision qui constituait leur seule fenêtre sur le monde extérieur.
Réalisé par Crystal Moselle, ce documentaire conte l'histoire véridique des six frères Angulo (ils ont également une soeur), élevés par des parents catholiques et sur-protecteurs qui les ont contraints à vivre enfermés des années durant dans un appartement clos de New-York, avec vue sur les grandes tours de New-York, les rues foisonnantes et la vie extérieures, qu'ils ne connaissent pas.
Il est pas précisé, mais je pense que cette famille Angulo du côté du père, doivent avoir des origines indiennes, la mère semble plus terrienne que les autres.
Pendant la plus grande partie de leur enfance, Bhagavan, Govinda, Narayana, Glenn, Eddie et Mukund n'ont pour seul fenêtre sur le monde extérieur qu'une pile de films ou de séries Hollywoodiens.
Le cinéma est pour eux une sorte d'échappatoire magique, qui leur permet de développer leur curiosité intellectuelle et se (sur)vivre dans un microcosme dont les quatre murs de cet appartement du Lower East Side sont les limites.
Mais cet emprisonnement monstrueux, qui les prive de toute liberté, a été brisé il y a tout juste cinq ans, le jour où l'un des frères est parvenu à s'échapper de l'appartement, entraînant bientôt derrière lui toute la fratrie.
Les gamins ont suivi leurs études que par le biais ce que leur père (si on peut appeler cela un père) a accepté que ces enfants apprennent, alors qu'ils ont appris jeune que la plus vielle langue du monde "le sanscrit", grâce à ces films, ils vont apprendre l'anglais et avoir leur propre culture du monde extérieur.
C'est à cette époque (où ces frères retrouvent une certaine liberté) que Crystal Moselle croise leur route. "Je les ais remarqués slalomer entre la foule de la Cinquième avenue (habillé comme les héros de Réservoir Dogs avec leurs lunettes noires). J'étais tellement captivée par leur apparence que je me suis mise à courir après eux confiait récemment la réalisatrice.
Dès lors débute un voyage étrange et bouleversant, au cours duquel les six frères vont peu à peu passer de l'autre côté de l'écran, cet écran qu'ils ont tant regardé, devenant à leur tour les véritables héros d'un film.
Tout concours dans ce documentaire à avoir deux sentiments, de l'empathie pour ses 6 gamins (la soeur étant un peu mis de côté, son âge la laisse encore proche de ses parents) et de l'antipathie envers ce père destructeur de vie à la limite de l'inceste (ce qui ne plait guère aux adolescents voir leur dégoût de ce père) et de cette mère complètement passive de sentiment, ayant même plus de nouvelles à sa propre mère depuis 50 ans (jolie séquence de retrouvailles au téléphone, entre la mère et la fille), mais avec toujours ce père castrateur en point d'orgue.
Cette arrivée dans la famille de cette réalisatrice va amener ses gosses (plus adolescents) de 15 à 20 ans, de sortir enfin de chez eux et découvrir le mondes, avec leurs yeux de gosses, comme si ils venaient de naître, avec leurs principes qu'on leurs éduqués (la peur des autres), ils vont essayer de se mélanger à la population (allant à la plage ou au cinéma pour la première fois), et puis pour l'un la découverte de l'amour qu'ils ont jamais entrevues dans toutes ces années.
Cela fait franchement peur, que ce style de vie puisse exister dans une ville comme New-York, sans que les services sociaux ou de Police puissent s'en inquiéter, sans compter les voisins, complètement aphone sur ce qui passe à quelques mètres de chez eux. Non plus, on ne sait comment le père et la mère arrivent à nourrir cette famille de 9 personnes pendant tant d'années.
Les enfants ont eu obligations de vivre pratiquement nus avec des cheveux longs comme une fille, et le premier plaisir sera de les couper, quand l'occasion se ferra.
Mais ces garçons doivent vivre, et bien ils le font à travers les films les plus mythiques du cinéma, en recréant les scènes comme des vrais acteurs (apprenant les dialogues par coeur) des films de Tarentino bien sûr, du Parrain, de Citizen Kane, du Seigneur des Anneaux et des séries comme Breakind Dad ou Games of Trones (on voit ces scènes au début de film).
A la fin ces enfants un peu plus libéré vont faire leur propre film avec tous le talent qui les connaît.
C'est le type de documentaire parfait, avec tous ce qui faut de plaisir, d'étrangeté et de mystère. Je serais pas étonné qu'on entende (en bien) de ces garçons dans le cinéma dans les années à venir, et en tous cas, j'espérais que puisse avoir de leurs nouvelles à travers un autre documentaire, pour savoir comment ils se sont sortis de ce calvaire et de cette nouvelle vie.
Pour votre plaisir, vous avez le film à voir dans le bas de cette page.
Note : 16.60
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Crystal Moselle
Musique : Danny Bensi, Saunder James et Aska Matsumiya
Producteur : Hunter Gray, Crystal Moselle, Alex Orlovsky; Izabella Tsenkova
Montage : Enat Sidi
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