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lundi 15 décembre 2025

4.20 - MON AVIS SUR LE FILM L'ELUE DE OZ PERKINS (2025)

 


Vu le Film L’Elue de Oz Perkins (2025) avec Tatiana Maslany Rossif Sutherland Erin Boyes Birket Turton Glen Gordon Logan Pierce Gina Vultaggio 

Un couple passe son week-end d'anniversaire de rencontre dans une cabane isolée dans les bois. Des choses étranges commencent à se produire et les sombres secrets de la cabane sont révélés 

L’Élue d’Oz Perkins est ce genre de film d’horreur qui se prend pour une expérience mystique alors qu’il ressemble surtout à un rayon sinistré de LIDL après fermetureéclairage blafard comprisMinimalisteouimais minimaliste videcomme si le film avait été construit sur des restes de décor, trois symboles mal rangés et deux silences gênés. Peu de dialogues, peu d’action, peu d’idées — mais beaucoup de prétention. On sent l’effort pour faire “auteur”, pour installer une atmosphèresauf que l’atmosphère ne suffit pas quand il n’y a rien dedans. 

Le scénario avance au ralentiou plutôt n’avance pas. Pendant les deux tiers du film, il ne se passe quasiment rien, sinon des regards figés, des déplacements lents, des plans étirés jusqu’à l’ennui. Ce n’est pas de la tension, c’est de la pénurie. Un film d’horreur d’Intermarché : tout est  en apparencemais rien ne donne envie. Pas même le popcorn pour survivre à l’expérienceC’est décousufouillis et paradoxalement creux, un exploit en soi. 

Les acteursvisiblement formés à l’Actors Studio version discounterrent dans ce dispositif comme des figurants perdus dans leur propre film. Ils ne jouent pas la peurils attendent que quelque chose arrive. Et comme rien n’arriveils attendent encore. La direction d’acteurs est inexistanteou volontairement absentece qui revient au même : on ne s’attache à personne, on ne craint pour personne, on regarde le temps passer. 

La mise en scèneelle, se veut élégante : belles images, beaux cadres, beaux effetsMais tout cela sert à quoi ? À napper un glauque fatigantposé  comme un alibi artistique. Perkins confond lenteur et profondeur, silence et mystèresymbolisme et sens. Or empiler des signes obscurs ne crée pas du génie, seulement de la confusion. Voir du génie dans cette accumulation de symboles opaques relève plus de la foi aveugle que de l’analyse. 

La révélation finale, censée donner un sens à cette errance, est grotesque. Elle tombe comme une mauvaise blague, soulignée par une ambiance poisseuse qui semble  uniquement pour rappeler au spectateur qu’il est bien dans un “film d’horreur”. Malaisantouimais pas dans le bon sens. On comprend vite qu’on ne comprendra rien, sinon une vague idée de folie mal définiebrandie comme excuse ultime. 

C’est d’autant plus rageant que de bonnes idées existentdisséminées çà et mais elles ne collent jamais ensemble. Rien ne s’assemble, rien ne résonne. On a l’impression d’un puzzle dont les pièces viennent de boîtes différentesRésultat : une mascarade horrifiqueprétentieusecreuse, qui confond malaise et ennui. 

Pour moi, nul. Mon déplaisir a été parfaitement atteint. Et quand un film réussit surtout à vous faire regretter votre temps, c’est peut-être çafinalementsa véritable horreur. 

NOTE : 4.20

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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