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mardi 23 décembre 2025

12.30 - MON AVIS SUR LE FILM AMERICANA DE TONY POST (2025)

 


Vu le Film Américana de Tony Tost (2025) avec Sydney Weevey Paul Walter Hauser Halsey Eric Dane Zahn MacLaron Gavin Maddox Bergman Simon Rex Derek Hinkey Donald Cerrone 

Cal Starr, jeune garçon vivant dans une petite ville du Dakota du Sud, a développé une obsession pour la culture amérindienne après avoir regardé de nombreux westerns à la télévision. Il est persuadé d'être la réincarnation du chef des LakotasSitting Bull. Un jour, après avoir acheté son propre arc et ses flèches, il rentre chez lui et découvre que sa sœur aînée, Mandy, a agressé son petit ami violent, Dillon MacIntosh. Mandy s'apprête à s'enfuir dans la voiture de ce dernier avec une tunique lakota servant à la Danse des Esprits, d'une valeur de 100 000 dollars que Dillon lui a volée. Mandy tente d'emmener Cal avec elle, mais il refuse, persuadé qu'il a besoin de retrouver « son peuple ». Alors que Mandy s'en va, Dillon reprend ses esprits et sort de la maison, mais Cal le tue à coups d'arc et de flèches. 

Voilà encore un film qui sort directement en SVOD, alors qu’il avait clairement sa place en salles, et même sur grand écranAmericana est typiquement le genre de film qu’on aime voir large, sonore, un peu sale, avec du sable, des flingues et des personnages trop grands pour leur propre destinée. 

Dès les premières minutes, le ton est donné : on pense à Tarantino, on pense aux frères Coen, sans jamais atteindre exactement leur saveur, mais sans être non plus un simple ersatz. Disons que le film a le goût, pas forcément toute la recette — et finalement, ce n’est pas si désagréable que ça. 

L’histoire est une chasse au trésor moderne, violente et absurde, autour d’un artefact amérindien que tout le monde veut posséder. Pas par respect, pas par transmission culturelle, mais par avidité pure. Ici, pas de pitié : ça se croise, ça se trahit, ça se flingue, ça se découpe, ça tranche. Et ça le fait sans timidité, ce qui devient rapidement jouissif par son côté excessif. 

Parmi cette galerie de personnages, il y a Cal Starr, incarné par le jeune Gavin Maddox Bergman. Obsédé par la culture amérindienne, il se rêve en guerrier, se prend pour Rambo version réserve indienne, et s’imagine carrément être la réincarnation de Sitting Bull — rien que ça. Un personnage à la fois pathétique, dangereux et fascinant, symbole d’une appropriation culturelle poussée jusqu’au délire. 

Face à lui, Mandy, interprétée par Halsey, surprend agréablement. Elle incarne une jeune femme qui s’est défendue violemment contre son petit ami violent, et qui traîne avec elle une rage froide, presque animale. Halsey apporte une vraie présence, brute, physique, loin du simple rôle décoratif. 

Le shérif, joué par Paul Walter Hauser, est fidèle à ce qu’on attend de lui : un type un peu trop lourd, un peu à côté de ses pompes, mais jamais inoffensif. Un de ces personnages secondaires qui donnent du relief au récit, entre humour noir et menace latente. 

Et puis il y a Simon Rex — oui, habillé cette fois — qui s’amuse clairement avec son personnage, ajoutant une couche de second degré bienvenue à ce chaos organisé. 

La mise en scène de Tony Tost est parfois inégale, mais elle assume son côté too much. Le montage est nerveux, les scènes de violence sont frontales, presque outrancières, et c’est justement ce “trop” qui fait le sel du film. Le scénario, éclaté et chorale, tient plus par l’énergie que par la logique, mais on suit, porté par le rythme et la galerie de personnages. 

Americana n’est clairement pas un grand film, et il ne prétend jamais l’être. Mais c’est un bon divertissement, brutal, ironique, parfois maladroit, souvent amusant, qui ne s’excuse pas d’être ce qu’il est : un western moderne déglingué, violent et un peu idiot — donc attachant. 

Un film imparfait, mais plaisant, qui prouve qu’on peut encore s’amuser avec des flingues, des mythes américains et des personnages trop bêtes pour survivre longtemps. 

 NOTE : 12.30

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation et scénario : Tony Tost
  • Musique : David Fleming
  • Décors : Russell Barnes
  • Costumes : Jillian Bundrick
  • Photographie : Nigel Bluck
  • Montage : Peter McNulty
  • Production : Alex Saks
  • Sociétés de production : Bron Studios et Saks Picture Company
  • Société de distribution : Lionsgate Films (États-Unis), (France)
  • Budget : 9 millions de dollars[]
  • Pays de production : Drapeau des États-Unis États-UnisDrapeau du Canada Canada

 DISTRIBUTION


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