Le film avait été présenté cette année au Festival de Cannes.
C'est la troisième fois que Depardieu et Huppert joue ensemble (Les valseuses et Loulou de Pialat), c'est d'ailleurs grâce à la veuve de Pialat (Sylvie) que Depardieu a accepté de tourné avec Nicloux qu'il ne connaissait pas.
Chacun prendra à con compte, la logique de l'histoire, pour mon point de vue, c'est l'acceptation de l'un (Depardieu) pour la folie de l'autre (Huppert).
" Isabelle et Gérard se rendent à un étrange rendez-vous dans la vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, qu'ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant.
Malgré l'absurdité de la situation, ils décident de suivre le programme initiatique imaginé par Michael."
Valley of Love est avant tout un duel au couteau de dialogues pointus et acérés de la part de Depardieu et Huppert, qui s'affronte comme sur une scène de théâtre.
Même les roches de la Vallée de la Mort ont des choses à dire, mais ne s'immisce pas dans leur folie.
C'est pas un film facile à regarder ou plutôt à écouter, car j'ai deux positions bien opposées en visionnant le film. D'un côté un monstre sacré (Depardieu) qui est énorme (dans tous les sens du terme) loin de ses provocations, et de l'autre une autre monstre (Huppert) qui elle en fait des tonnes, ou on a envie d'avoir la possibilité de la faire taire, parce que à un moment trop c'est trop.
Je ne suis pas un fan de l'homme public qu'est Depardieu (je parle bien de l'homme public et non de l'être humain que je ne connais pas) , mais je reconnais volontiers que Depardieu au cinéma est un acteur hors-norme, et le répétant à loisir dans ce film, ce montrant dans toutes sa splendeur de l'être humain avachi qu'il est, n'hésitant pas à se montrer sous un jour peu reluisant.
On est persuadé qu'à quelques encablures des héros, ce trouve Marguerite Duras, tellement les personnages sont sortis tous droits de ces romans.
On parle beaucoup dans le film, de vie, de mort, de maladie c'est un peu pour cela, que c'est dur à comprendre et à suivre, puis comme à la fin on n'a pas la solution de cette équation, on reste sur notre faim.
Mais aussi on est pas chez Lelouch, et notre homme et notre femme ne font chabadabada dans un avion ou das une voiture, ils s'engueulent, se haïssent et s'aiment à tour de rôle.
Bon à l'arrivée, si vous êtes dans un état suicidaire, c'est pas le film à voir........
Et si finalement Guillaume Nicloux n'avait fait qu'un grand documentaire sur le monstre qu'est Depardieu !!!!!
Note : 13.60
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Guillaume Nicloux
Scénario : Guillaume Nicloux
Musique : Charles Ives
Photographie : Christophe Offenstein
Montage : Guy Lecorne
Directeur Artistique : Olivier Radot
Directeur de Production ; Laziz Belkai
Costumes : Anaïs Roman
Son : Olivier Dô Hùu
Production : Sylvie Pialat, Benoit Quainon, Jean Baptiste Dupont et Cyril Corbeau Justin
DISTRIBUTION
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| Dionne Houle (la vielle dame) |
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