N'ayant pas trouvé de bons films de Noël, je vais mettre le focus sur un acteur dont le nom est d'actualité aujourd'hui jour de Noël.
Je me rappelle de cet acteur qui égayait nos écrans de télévision les jours de pluie, et mes après-midi de patronage.
Né au 55 rue du temple (Paris 4°), fils de Charles Célestin Noêl, marchand de vins (puis employé à la Banque de France) et de Marie Eugénie Mathieu, il fait ses études au lycée Turgot, il apprend le piano. Il est employé stagiaire à la Banque de France, du 23 novembre 1914 et 27 août 1917 avant de partir au service militaire et d'être mobilisé
De retour à la vie civile, il devient dessinateur humoristique pour le Canard enchaîné et pour l'Humanité, tout en essayant de se produire comme chansonnier dès 1920. Marié en premières noces le 27 mars 1920 à Berthe Marie Geneviève Cornet , puis avec Isabelle Julie Rosa Lavallée le 3 décembre 1930.
Il débute aux Noctambules, en s'accompagnant lui-même au piano ; il passe ensuite à la Pie qui chante. A partir de 1927, il participe aux revues du Théâtre de Dix-Heures.
Avec La Prison en folie (Henry Wulschleger 1930) il commence une carrière d'acteur de cinéma. On le retrouve en autres dans Mistigri (Harry Lackman) , Monsieur Albert en 1932, L'Innocent en 1937 dont il est le co-scénariste, Sur le plancher des Vaches en 1940 dont il est scénariste.
Il devient une vedette et se produit plus rarement sur scène. Toutefois, il passe à l'ABC, chaque fin d'année à paRtir de 1934. D'octobre 1938 à la guerre, il anime une émission sur Radio-Cité aux côtés de Saint-Granier. Il continue de se produire sur scène pendant l'occupation à l'ABC (octobre 1940) à l'Européen (Décembre 1940), au Théâtre de Dix-Heures (Mai 1941) à l'Etoile (mai 1943). Il est ensuite interdit par les nazis après avoir chanté "Vaches de boches".
En 1945, il tient le rôle de Clément Matthieu dans La Cage aux Rossignols, en plus de participer au scénario et aux dialogues. C'est ce film qui inspira Les Choristes.
Son plus grand rôle est sans doute celui qu'il tint dans Le Père Tranquille en 1946, où il joue le rôle d'un Français moyen, apparemment homme égoïste surtout préoccupé par ses orchidées, en fait chez d'un réseau de résistance. Ce film permet à Noël-Noël d'abandonner pour quelques temps les rôles comiques, mais il y revient très vite, notamment avec "Les Casse-Pieds" en 1948.
En 1950, il réalise La Vie chantée, film dans lequel i interprète ses succès : Les Polonais, Le Maladroit, Les Départs, Mariage Mondain et Le Rasoir du Coiffeur.
Parmi les grands succès d'audience, il faut noter A pied, A cheval et en Voiture en 1957, film qui sera suivi un an plus tard, par A pied, à cheval et en spoutnik, dont Noël-Noël sera le scénariste (il avait déjà participé à la réalisation du Père Tranquille).
Il joue encore dans Messieurs les ronds de cuir en 1959, puis dans Les vieux de la vieille, film dans lequel il partage l'affiche avec Jean Gabin et Pierre Fresnay, et où il campe un formidable personnage pleins de malice et de tendresse. Il abandonne ensuite peu à peu l'écran. Il tente sa chance comme réalisateur en 1971 avec Le Voyageur des Siècles, film dont l'intrigue est basée sur une machine à remonter le temps.
Par la suite, Noël-Noël s'éloigne du cinéma, vivant une vieillesse tranquille à Nice, où il s'éteint le 4 octobre 1989, il est inhumé à Ambernac en Charente.
Il contribua à la création du Festival de Confolens, festival d'arts et traditions populaires du monde. En souvenir de lui, la ville de Confolens attribua son nom à l'un de ses collèges (de son vivant).
FILMOGRAPHIE ( 55 Films)
- 1930 : La Prison en folie, de Henry Wulschleger – Rôle : Yves Larsac
- 1931 : Quand te tues-tu ?, de Roger Capellani – Rôle : Léon Mirot
- 1931 : Octave, court métrage de Louis Mercanton – Rôle : Octave
- 1931 : La Brigade du bruit, court métrage de Louis Mercanton
- 1931 : Mistigri, de Harry Lachman – Rôle : Zamore
- 1931 : La Disparue, court métrage de Louis Mercanton – Également scénariste
- 1931 : Ménages ultra-modernes, court métrage de Serge de Poligny
- 1932 : Adémaï et la Nation armée, de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Ademaï
- 1932 : Une brune piquante, court métrage de Serge de Poligny
- 1932 : Pour vivre heureux, de Claudio de la Torre – Rôle : Jean Maudair
- 1932 : Les jeux sont faits, court métrage de Jean de Marguenat
- 1932 : Papa sans le savoir, de Robert Wyler – Rôle : Léon Jacquet
- 1932 : Monsieur Albert, de Karl Anton – Rôle : Monsieur Albert
- 1932 : Mon cœur balance, de René Guissart – Rôle : le comte Noël
- 1932 : Sens interdit, court métrage de Jean de Marguenat
- 1932 : Adémaï Joseph à l'ONM, court métrage de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Adémaï
- 1932 : Une étoile disparaît, de René Villers
- 1933 : Vive la compagnie, de Claude Moulins et Éric Schmidtt – Rôle : Jean-Jacques Bonneval
- 1933 : Une fois dans la vie, de Max de Vaucorbeil – Rôle : Léon Saval
- 1933 : Mannequins, de René Hervil – Rôle : Alfred
- 1933 : Suivez le guide, court métrage de Jean de Marguenat
- 1933 : Mon chapeau, court métrage de Jaquelux – Rôle : Grégoire, le vendeur de statuettes
- 1933 : Fantômas hôtel, court métrage de Jean de Marguenat
- 1933 : Le Dernier des preux, court métrage de Pierre-Jean Ducis – Rôle : Léon, le figurant
- 1934 : Adémaï aviateur, de Jean Tarride – Rôle : Joseph Adémaï – Également scénariste
- 1934 : Mam'zelle Spahi, de Max de Vaucorbeil – Rôle : Bréchu
- 1935 : Adémaï au Moyen Âge, de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Adémaï
- 1935 : Le Centenaire, court métrage de Pierre-Jean Ducis – Rôle : le centenaire – Également coscénariste
- 1936 : Pierrot mon ami, court métrage de Jaquelux – Rôle : Pierre
- 1936 : Moutonnet, de René Sti – Rôle : Moutonnet et Mérac – Également coscénariste et parolier
- 1936 : Tout va très bien madame la marquise, de Henry Wulschleger – Rôle : Yonnic Le Ploumanech
- 1938 : L'Innocent, de Maurice Cammage – Rôle : Nicolas – Également coscénariste et dialoguiste
- 1940 : Sur le plancher des vaches, de Pierre-Jean Ducis – Rôle : Jean Durand – Également scénariste et dialoguiste
- 1940 : La Famille Duraton, de Christian Stengel – Rôle : Adrien Martin – Également coscénariste et dialoguiste
- 1942 : La Femme que j'ai le plus aimée, de Robert Vernay – Rôle : le médecin
- 1943 : Adémaï bandit d'honneur, de Gilles Grangier – Rôle : Joseph Adémaï
- 1945 : La Cage aux rossignols, de Jean Dréville – Rôle : Clément Mathieu – Également coscénariste et dialoguiste
- 1946 : Le Père tranquille, de René Clément – Rôle : Édouard Martin – Également scénariste et dialoguiste
- 1948 : Les Casse-pieds ou La Parade du temps perdu, de Jean Dréville – Dans son propre rôle – Également scénariste et dialoguiste
- 1949 : Retour à la vie – Rôle : René, dans le sketch Le Retour de René, de Georges Lampin et André Cayatte. Pour le sketch de Jean Dréville, Le Retour de Louis, Noël-Noël est également scénariste et dialoguiste, sans y interpréter de rôle.
- 1951 : La Vie chantée, de Noël-Noël (également scénariste, dialoguiste et auteur de la musique) – Rôle : l'auteur
- 1952 : Les Sept péchés capitaux – Rôle : le directeur, Saint-Pierre, dans le sketch : La Paresse, de Yves Allégret et Claude Autant-Lara
- 1952 : La Fugue de monsieur Perle, de Roger Richebé – Rôle : Bernard Perle
- 1955 : Le Fil à la patte, de Guy Lefranc – Rôle : le comte Fernand du Bois d'Enghien – Également adaptateur et dialoguiste
- 1955 : Les Carnets du Major Thompson, de Preston Sturges – Rôle : M. Taupin
- 1956 : Les Truands, de Carlo Rim – Rôle : Cahuzac
- 1956 : La Terreur des dames ou Ce cochon de Morin, de Jean Boyer – Rôle : Aimé Morin
- 1957 : Bonjour Toubib, de Louis Cuny – Rôle : le docteur Forget – Également adaptateur
- 1957 : À pied, à cheval et en voiture, de Maurice Delbez – Rôle : Léon Martin
- 1958 : Le Septième ciel, de Raymond Bernard – Rôle : Guillaume Lestrange
- 1958 : À pied, à cheval et en spoutnik, de Jean Dréville – Rôle : Léon Martin – Également codialoguiste
- 1959 : Messieurs les ronds-de-cuir, de Henri Diamant-Berger – Rôle : M. de la Hourmerie
- 1960 : Les Vieux de la vieille, de Gilles Grangier – Rôle : Blaise Poulossière
- 1962 : Les Petits Matins, de Jacqueline Audry – Rôle : le baron
- 1962 : Jessica, de Jean Negulesco et Oreste Palella – Rôle : le vieux Crupi
- 1966 : La Sentinelle endormie, de Jean Dréville – Rôle : le docteur Mathieu – Également scénariste et dialoguiste
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