Vu pour la première fois Le Passage du Rhin d'André Cayatte (1960) avec Charles Aznavour Nicole Courcel Georges Rivière Cordula Trantow Georges Chamarat Jean Marchat Albert Dinan Michel Etcheverry et Bernard Musson
En 1939, Roger Perrin, ouvrier pâtissier,
reçoit son ordre de mobilisation. Gendre de son patron, il quitte d'un même pas
la boutique et son foyer. Jean Durrieu, quant à lui, a rejoint l'armée comme
engagé volontaire. Il aurait pu profiter de sa situation de journaliste pour
obtenir une affectation spéciale, mais l'idée que d'autres puissent se battre à
sa place lui était insupportable. En juillet 1940, les deux hommes passent le
Rhin, comme bien d'autres prisonniers de guerre français. Jean et Roger sont
envoyés en qualité de travailleurs agricoles dans un village de la Forêt-Noire.
Là, ils sont mis au service du bourgmestre, un brave homme dont Jean séduit la
fille, Helga, dans le seul but de s'enfuir
ce film que je découvre d'André Cayatte n'emprunte pas les
couloirs des procès chers à son cinéma, pas d'avocat, de juges, des coupables
bien sur les occupants, mais surtout des hommes qui avait comme seul mission
dans leur tête s'évader, un peu comme dans la grande illusion ou dans La Vache
et le Prisonnier.
Et comme dans ce dernier, devoir se complaire avec les
habitants des fermes ou les hommes travaillaient, ou parfois le cœur était plus
fort que la raison mais jusqu'à à un point.
On suit deux soldats au profil différent le bellâtre Durrieu
(Georges Rivière) qui sait par avance s'il s'en sort retrouver une vie aisée
qu'il avait avant la guerre, et l'autre Perrin (Aznavour) au physique moins porteur
sait quant à lui qu'il retrouvera la patronne de sa boulangerie qui le
maltraite mais hélas pour lui il y a aussi la fille de cette dernière avec qui
il s'est marié (telle mère, telle fille).
Comme on dit deux salles deux ambiances, chacun choisira son
camp, entre celui qui en fait trop et celui qui trouve son bonheur, peut-être
la laissera-t-elle et finira dans la Cuisine au Beurre (ce qui sache).
La partie avec Aznavour je la trouve plus intéressante, plus
humaine et Aznavour montre qu'il est un grand comédien, et je n’ai jamais très
suivi Georges Rivière, et je le trouve trop froid et son personnage est quand
même des plus sympathiques.
Manque deux choses quand même, plutôt une de trop la durée
125 minutes c'est vraiment beaucoup et on étire un peu certains moments qui ne
le méritait pas et j'aurais aimé un point de vue plus politique de la part de Cayatte,
il reste en delà du jugement à tort ou à raison.
Au scénario outre Cayatte et Pascal Jardin un certain Armand
Jammot homme de TV et notamment des Dossiers de l'Ecran dont une soirée aurait
été bien illustré par ce film pour un vrai débat avec des vrais spécialistes.
Reste un film fascinant, miroir d'une époque que je n’aurais
pas aimé connaître. Le film a obtenu le Lion d'or lors de
la Mostra de Venise 1960.
NOTE : 13.90
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : André Cayatte
- Scénario : Maurice Aubergé, André Cayatte, Armand Jammot et Pascal Jardin
- Production : Ralph Baum et Joseph Bercholz
- Sociétés de production : Franco London Films et Universum Film
- Musique : Louiguy
- Photographie : Roger Fellous
- Montage : Borys Lewin et Alix Paturel
- Direction artistique : Robert Clavel
- Société de distribution : Compagnie française de distribution cinématographique
- Charles Aznavour : Roger Perrin
- Nicole Courcel : Florence
- Georges Rivière : Jean Durrieu
- Cordula Trantow : Helga
- Georges Chamarat : le boulanger / Baker
- Jean Marchat : Michel Delmas
- Albert Dinan : le milicien Cadix
- Michel Etcheverry : Ludovic
- Ruth Hausmeister : Frau Keßler
- Benno Hoffmann : Otto
- Henri Lambert : Louis
- Lotte Ledl : Lotte
- Bernard Musson : le prisonnier libéré
- Alfred Schieske : Fritz Keßler
- Serge Frédéric
- Albert Rémy
- Colette Régis
- Jean Verner
- Yves Barsacq
- Betty Schneider : Alice
- Nerio Bernardi : Rodier
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