La révolte de l'équipage du cuirassé Potemkine, le 14 juin 1905 (27 juin 1905 dans le calendrier grégorien), pendant la révolution russe de 1905, est présentée comme précurseur de la révolution d'Octobre (1917) et du point de vue des insurgés.
Le cuirassé reproduit, dans le microcosme de son équipage, les clivages de la société russe et ses inégalités. L’une des causes de la mutinerie est la question de la nourriture. Les officiers présentés comme cyniques et cruels contraignent l’équipage à consommer de la viande pourrie, alors qu’eux-mêmes maintiennent un train de vie privilégié parmi l’équipage (scène de la vaisselle, « Dieu, donne-moi mon pain quotidien »).
Je n’avais jamais vu ce film et pour commencer
pour un Film Muet Russe quoi de plus simple par commencer par le sommet avec ce
classique du cinéma et du cinéma russe film considéré comme le film le plus
important comme outil de propagande même si certains films allemands ou
américains pour certaine période non rien à lui envier ;
Alors tout d'abord je n'ai aucune sympathie pour le
communisme d’ici, d'avant ou d'ailleurs, je ne peux donc pas analyse le bien-fondé
de l'idéologie du film et je ne vais que constater qu'à chaque fois c'est le
peuple qui déguste et quel que soit la dictature en plein dans ce type de pays
et de régime. Ici les habitants d'Odessa massacré par les troupes du Tsar, et
bien après ceux qui ont dirigés la révolte s'en prenant au même peuple.
Mais parlons cinéma, car il faut bien reconnaître que
Eisenstein a réalisé une fresque dantesque pour parler de ce monument de
l'histoire Russe, multipliant les prises de risques osés et réussis dans la
mise en scène, le montage très serré (j'ai vu la version de 68 minutes alors
qu'il existe une de 80. Chaque plan est travaillé jusqu'à l'intérieur de l'âme de
ses hommes soldats dans un premier temps qui vont se révolter sur le bateau
pour en prendre le pouvoir, avec une violence inouïe, à cause d'une viande
pourrie qu'on leur donnait à manger et dire que 63 ans plus tard nos
révolutionnaires c'était pour une histoire de chambrée.
La scène sur le port et dans la ville quand le chef mourant
dans la bataille est porté en triomphe comme les grandes révolutions de
l'Empire Romain.
Mais la scène d'anthologie reste la séquence de 6/7 minutes
ou les escadrons tsaristes massacrent un bout portant les hommes , femmes et
enfants d'une population en désespoir de cause, dévale l'escalier qui mène au
port , Et si je connaissais la scène du landau , dans cette scène dantesque il
y a d'autres moment où on la gorge serrée avec cet enfant tué à bout portant ,
et je ne sais pas si c'est mon subconscient ou autres, mais quand les futures
victimes ou proches criées leurs désarrois , au moment du plan large alors
qu'il y a rien qui ne le prédit, j'avais repéré les futures victimes comme un
don de voyance, probablement plus la force de l'image.
Des visages pleines écrans qui explosent leurs peines et
leurs douleurs, les armes comme les canons et les fusils comme des symboles de
la lutte.
Alors oui en dehors de la propagande, oui ce film est d'une maestria grandiose qui nous laisse dans voix, normal vu que c'est un film muet. Et j'appuierais aussi sur la Bande Originale, qui je ne pense pas est celle d’origine, mais apposée après, mais là chaque note raisonne dans la tête comme cette marche au rythme des pas des escadrons.
NOTE : 16.90
FICHE TECHNIQUE
- Réalisateur : Sergueï Eisenstein
- Scénario : Sergueï Eisenstein d'après le récit de Nina Agadjanova-Choutko
- Montage : Grigori Aleksandrov - Sergueï Eisenstein
- Décors : Vassili Rakhals
- Adjoints : A. Antonov; Mikhail Gomarov, A. Levshine, Maxime Schtrauch
- Régisseur : Yakov Bliokh
- Sous-titres : Nikolaï Asseïev
- Musique : Edmund Meisel, Dmitri Chostakovitch, Nikolaï Krioukov (ru)
- Photo : Edouard Tissé - Vladimir Popov
- Production : Goskino (Moscou)
- Producteur : Jacob Bliokh
- Lieux de tournage : Port et ville d'Odessa et Sébastopol
- Distribution : Goskino - Mosfilm
- Grigori Alexandrov : lieutenant Guiliarovski, commandant en second
- Alexandre Antonov : Grigory Vakoulintchouk, le marin bolchevique
- Vladimir Barsky : Commandant Golikov
- Ivan Bobrov : Jeune marin, le « bleu », conscrit frappé durant son sommeil
- Julia Eisenstein : la femme au porcelet
- Sergueï Eisenstein : Citoyen d'Odessa
- Andreï Faït : Une recrue
- Constantin Isodorovitch Feldman : l'étudiant délégué par les révolutionnaires d'Odessa auprès de l'équipage du Potemkine, rôle qu'il avait tenu dans son existence.
- A. Glaouberman : Aba, le garçon tué sur l'escalier
- Glotov : le provocateur antisémite
- Mikhaïl Gomorov : Matouchenko
- Korobei : matelot vétéran, cul-de-jatte
- Alexandre Levchine : Le second maître, officier mesquin
- Maroussov : un officier
- Vladimir Mikhaïlovitch Ouralsky
- N. Poltavseva : l'institutrice portant un lorgnon
- Prokopenko : la mère d'Aba
- Protopopov : vieil homme
- Repnikova : une femme sur l'escalier
- Maxime Maximovitch Strauch
- Beatrice Vitoldi : la femme avec le landau
- Zerenine : l'étudiant
- Acteurs anonymes :
- un chauffeur : le médecin-major
- un jardinier : le pope
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