Suisse, canton de Zurich. Une fillette de huit ans est découverte assassinée. Deux autres meurtres similaires ont été commis dans le passé. La police arrête un colporteur auquel elle extorque des aveux, avant qu'il ne se pende dans sa cellule. Cette erreur judiciaire révolte un policier proche de la retraite qui décide de reprendre l’enquête. Celle-ci le mène sur une route nationale, que semble emprunter régulièrement un suspect qui distribue aux fillettes des truffes en forme de hérissons. Sur cette route, le policier loue une station service et y installe une mère et sa fillette comme appât.
Voilà un film co-production bien étrange et surtout très
glauque, d'abord avec ce pervers tueurs d'enfants qui ne seraient pas à son
premier crime, mais on s'intéresse aussi aux méthodes de certains policiers et
les villageois qui bien avant Internet désigne un coupable idéal car pas des
leurs, et qui vit isolée dans cette forêt où les meurtres ont eu lieux.
Et le personnage de Michel Simon, qui n'ose pas se dévoilée,
même s'il crie son innocence fait que pour tout le monde il est coupable, voir
lui-même car comme on dit il n’a pas le gaz à tous les étages. Mais l'horreur
n'est pas au bout de son interrogatoire, surtout quand il va se suicider, et
donc mettre à plat sont qui croyaient en son innocence, car si on se suicide
c'est qu'on est coupable.
Mais l'horreur n'est pas finie, l'inspecteur qui croyait en
l'innocence du colporteur rencontre une fillette qui lui dit qu'u homme lui
distribue des truffes en forme de hérissons, et là un autre coupable potentiel apparait,
au départ de dos, même apparence que Michel Simon, on pense à un frère jumeau,
et le flic dans toute son horreur va mettre en danger une fillette et sa mère
pour servir d'appât au pervers meurtriers.
Jusqu'à la scène finale on est dans un suspense insoutenable,
aux jeux pervers du réalisateur et du scénariste qui ne nous épargnent pas ;
Un très bon polar, passionnent même si la fin n'est pas
spectaculaire car on s'y attend une peur, mais tout le film on est accroché au
fauteuil on appréciera le jeu des acteurs comme Michel Simon (qui s’est doublé
lui-même) et Gert Froebe tous deux inquiétant dans leurs domaines.
C'est un film aussi sur la différence et le racisme de l'entre soi.
Le Scénariste Friedrich
Dürrenmatt fera de son scénario un roman intitulé La Promesse qui
servira de base au film The Pledge en 2001 de Sean Penn avec Jack Nicholson et
Sean Penn.
NOTE : 12.40
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Ladislao Vajda
- Scénario : Friedrich Dürrenmatt, Hans Jacoby et Ladislao Vajda ; Friedrich Dürrenmatt l'exploitera ensuite pour écrire son roman La Promesse.
- Chef opérateur : Heinrich Gärtner
- Musique : Bruno Canfora
- Productions : C.C.C., Praesens, et Artistes Associés
- Heinz Rühmann : l'inspecteur Matthäi
- Gert Fröbe : M. Schrott
- Sigfrit Steiner : le détective Feller
- Siegfried Lowitz : le sous-lieutenant Henzi
- Heinrich Gretler : le commandant de la police
- Michel Simon : Jacquier, marchand ambulant
- Berta Drews : Mme Schrott
- Ewald Balser : le professeur Manz
- Emil Hegetschweiler : le président de la commune
- María Rosa Salgado : Mme Heller, la maman de la fillette
- Anita von Ow : Annemarie Heller, la fillette
- Anneliese Betschart : l'institutrice
- Barbara Haller : Ursula Fehlmann, l'amie de Gritli Moser
- Hans Gaugler : M. Moser, le père de Gritli
- Margrit Winter : Mme Moser, la mère de Gritli
- Max Werner Lenz : l'instituteur de Gritli Moser
- Max Knapp : le paysan accusant Jacquier
- Ettore Cella : le propriétaire de la station d'essence
- Max Haufler : un hôte de l'auberge
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