Le cinéma belge depuis quelques années, arrive toujours à
nous surprendre, grâce à des réalisateurs plein de talents et souvent avec
quelques peu de moyens, notamment les thrillers psychologiques souvent tournés
dans les Ardennes, pourquoi cette habitude, des légendes, des rumeurs qui
restent dans la mémoire qui c'est.
Ici on est dans les Ardennes Belges cher à mon cœur, vu qu'à
moitié je suis de ce beau pays, ma mère étant née dans cette région, mais
jamais visitée mais je n’ai pas dit mon dernier mot.
Depuis un moment j'attendais ce film, car j'aime bien le
cinéma de Fabrice du Welz, et le jeune Gioria m'avait bluffé dans Jusqu'à la
Garde et je voulais voir comment il avait grandi.
Paul (Thomas Gioria) est un jeune oiseau solitaire qui
traîne sa solitude dans le parc de la clinique psychiatrique où travaille sa
mère, son amour des vrais oiseaux l'occupe comme il peut, les relations avec sa
mère étant épistolaire.
Mais une jeune fille patiente de la clinique, Gloria qui a
le même âge que lui (13/14 ans) va lui faire perdre et tourner la tête, il va
tomber amoureux fou de celle qu'il appelle son amoureuse. Quitte à la suivre
dans la fuite que celle-ci va faire après un incident grave au sein de la clinique
;
Non préparé à ça ils vont s'enfoncer dans la nature des
forêts peu accueillantes, animaux en tous genres, pluies, boues et marais comme
compagnie.
Paul va devoir réfléchir à un moment, important suivre cette
jeune fille qui lui brise le cœur en mille morceaux ou rentrer à la maison tout
penaud. Mais la belle n'a pas dit son dernier mot. Est-elle folle, mytho ou
simplement psychopathe, pas simple pour Paul de définir ce qu'est sa belle.
Du Welz nous emmène dans ses contrées lointaines qu'est le
désir amoureux et encore plus à cet âge, c'est du Roméo et Juliette ses deux
êtres perdus, c'est le grand amour avec un grand A, ses envies pour vivre son
grand amour, partir à l’aventure, bien sûr ce n’est pas toujours simple et les
rencontres peuvent être compliquées et dangereuses, mais quand on a que l'amour
on y croit et tant pis pour les risques.
Fabrice du Welz, avec cette caméra proche des deux protagonistes,
nous emmène dans l'âme de ses deux ados, et comme la caméra est proche, le
regard, le visage est important dans son expression, et avec Gioria avec un jeu
très intérieur donne tout sa grâce à travers son regard, et la jeune Fantine
Harduin elle est plus expressive mais pas moins intéressant.
Tout le film Du Welz monte crescendo dans son histoire et
les deux acteurs pareils rendent le pareil au réalisateur et surtout Thomas
Gioria impressionnant une fois de plus, un peu à la Jérémie Renier ou Vincent
Rottiers dans leurs premiers films, on espère pour lui la même carrière ;
Adoration est dans le même genre que des films comme Les
Combattants, Les Géants, Les Diables ou Stand By Me.
Très belle photo de Manu Dacosse qui magnifie cette histoire
et cette belle région.
A voir absolument malgré le peu de salles et la frilosité
des exploitants.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Fabrice du Welz
Scénario : Fabrice du Welz , Vincent Tavier et Romain Protat
Musique : Vincent Cahay
Production : Manuel Chiche et Vincent Tavier
Maquillage : Jill Wertz
Costumes : Christophe Pidré et Florence Scholtes
Casting : Michael Bier
Directeur Artistique : Manu de Meulemeester
Photographie : Manu Dacoss
Montage : Anne-Laure Gueguan
Son : Frédéric Meert
DISTRIBUTION
- Thomas Gioria : Paul
- Fantine Harduin : Gloria
- Benoît Poelvoorde : Hinkel
- Laurent Lucas : le père de Gloria
- Gwendolyn Gourvenec : Docteur Loisel
- Jean-Luc Couchard
- Renaud Rutten
- Béatrice Dalle
- Anaël Snoek : Simone
- Charlotte Vandermeersch
- Peter Van Den Begin
- Pierre Nisse
- Martha Canga Antonio
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