Gravement blessée dans un accident de la route, Alexia, danseuse trentenaire, est sauvée par la pose d'un implant en titane dans son crâne. Souffrant d'un syndrome post-traumatique, elle est prise de pulsions meurtrières.
Au même moment, Vincent, pompier, retrouve son fils disparu depuis 10 ans après son interpellation par les inspecteurs de la douane dans un aéroport. En réalité, il s'agit d'Alexia, qui a pris l'apparence d'un jeune homme afin d'échapper aux forces de l'ordre.
Voilà ce fameux film
qui a secouée Cannes mais également le Jury du festival qui a décerné un petit
à la surprise la Palme d'Or et qui représentera la France aux Oscars, avec un
film différent de la forme et du fond des films présentés aux Oscars ces derniers
Temps.
Alors si le film peut choqué par sa violence et sa crudité
sexuelle, on doit reconnaître à la réalisatrice un culot monstre de montrer de
telles images même à un public averti.
Car si le film est difficile à suivre sur la suite de
l'accident de la petite Alexia avec son père en voiture , pour être finalement
équipée de boulons et de tuyaux en titane, le nombre d'ellipse qui n'explique
rien , font qu'on est perdu sur la parcours de la jeune fille, même après ses
meurtres horribles (pas expliqué non plus) et sa transition en garçon , non pas
comme certains le pensais pour devenir garçon, mais tout simplement de fuir son
destin et d'accepter la compagnie plus qu'ambiguë de Vincent son soi-disant
père.
Vincent joué par Vincent Lindon dans un de ses rôles les
plus bizarres mais qui tient bien la barraque, avec son corps de Bodybuilder
vieux et graisseux, jouant les folles imprévues sur un morceau de danse.
Il est vrai que chaque passage de transformation dans la vie
d'Alexia me semble complexe et j'ai l'impression d'"avoir loupé un
épisode.
Beaucoup s'en trouve choqué des images de violences
d'Alexia, il est vrai que par les temps actuels c'est cru et cruelle et cela
laisse un goût de sang ou de vomit dans la bouche, mais Ducournau à au moins le
mérite d'aller au bout de ses intentions comme dans Grave (dans la même lignée)
avec une photographie de Ruben Impens de grande qualité et une musique Jim
Williams qui colle aux images.
On retiendra outre la qualité scénique du film,
l'extraordinaire performance de Agathe Rousselle dont c'est le premier long
métrage qui donne beaucoup d'elle-même et qui n’a pas dû passer un tournage
tranquillou, le César du Meilleur Espoir féminin lui est réservés à coup sûr.
Un film dérangeant c'est sûr, mais si on ne prend pas de risque
au cinéma cela n'a pas intérêt, au moins elle a osé et on peut l'en remercier.
A l'arrivée 300 000 spectateurs c'est peu pour une Palme
d'Or
NOTE : 14.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation et scénario : Julia Ducournau
- Musique : Jim Williams
- Décors : Laurie Colson
- Costumes : Anne-Sophie Gledhill
- Photographie : Ruben Impens
- Son : Séverin Favriau, Fabrice Osinski et Stéphane Thiébaut
- Montage : Jean-Christophe Bouzy
- Production : Jean-Christophe Reymond
- Sociétés de production : Kazak Productions ; Frakas Productions ; Arte France Cinéma
- Sociétés de distribution : Diaphana Distribution (France) ; Agora Films (Suisse), Entract Films (Québec), O'Brother Distribution (Belgique)
- Vincent Lindon : Vincent
- Agathe Rousselle : Alexia
- Garance Marillier : Justine
- Laïs Salameh : Rayane
- Dominique Frot : la femme secourue par les pompiers
- Myriem Akheddiou : la mère d'Adrien
- Bertrand Bonello : le père d'Alexia
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