D'après le livre de Yacef Saâdi , musique de Ennio Morricone
Le récit se déroule pour l'essentiel entre 1954 et 1957 et prend pour cadre, comme son titre l'indique, la bataille d'Alger. Il s'agit d'une reconstitution de la vraie bataille d'Alger de 1957, à l'occasion du soulèvement de la population algérienne musulmane par le FLN contre le pouvoir colonial français, et de la tentative du détachement parachutiste de l'armée française de « pacifier » le secteur.
Le film retrace principalement l'histoire d'Ali la Pointe lors de « la bataille d'Alger », et de la lutte pour le contrôle du quartier de la Casbah à Alger, entre les militants du FLN et les parachutistes français de la 10e DP, pendant la guerre d'Algérie.
A titre personnel, même si je n’étais pas concerné au
premier chef, le père de mon petit frère ayant été tué pendant ce conflit,
c'était un sujet tabou pour ma mère, tellement cela restait douloureux pour
elle.
Le film est un choc visuel qui ne laisse pas insensible,
difficile de prendre parti dans un conflit qui a tant divisé les Français et le
peuple algérien, d'un côté le colonialisme exacerbé de la France avec ses
contradictions, l'exploitation de la misère humaine et la torture sur les
habitants et les belligérants. De l'autre les multiples attentats de la part du
FLN même contre les enfants et aussi armée et policier.
On a cette impression que le réalisateur montrant avec excès
les horreurs des deux camps jusqu'à l'insoutenable. Difficile de se faire un
avis, toutes les horreurs de la guerre ne se justifient pas et encore moins sur
les enfants.
Le film a été longtemps interdits à cause de son sujet et à
diviser le milieu de la culture française à la suite de son Lion d'Or à Venise
ù la délégation française s'est retirée. Le film a été le seul dans l'histoire
à être nominé 3 fois mais sur deux années différentes (67 et 69).
Pas sûr encore aujourd'hui qu'un dialogue pour comprendre
les faits et les raisons soient possibles tellement que cela remonte à loin,
moi qui suis plutôt humaniste ayant pas de haine contre des peuples, je serais
dur à convaincre.
En tous cas le film est efficace dans sa reconstruction tant
à savoir de séparer le vrai du faux ou du romancé.
NOTE: 14.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Gillo Pontecorvo
- Assistant réalisateur : Ruggero Deodato et Giuliano Montaldo
- Scénario : Franco Solinas d'après un livre de Yacef Saadi
- Musique : Ennio Morricone et Gillo Pontecorvo, Jean Sébastien Bach La Passion selon Saint Matthieu (BWV 244)
- Musicien : Le tambour militaire solo, qui est entendu tout au long du film, est joué par le célèbre batteur italien Pierino Munari.
- Photographie : Marcello Gatti
- Montage : Mario Morra et Mario Serandrei
- Production : Antonio Musu pour Igor Film (Italie) ; Yacef Saadi pour Casbah Film (Algérie)
- Production exécutive : Ruggero Deodato
DISTRIBUTION
- Brahim Hadjadj : Ali la Pointe
- Jean Martin : Le colonel Mathieu
- Yacef Saadi : Djafar, le chef de la Zone autonome d'Alger, (où il joue son propre rôle)
- Mohammed Beghdadi : Larbi Ben M'hidi
- Sanaani KELIF : Petit Omar
- Larbi Zekkal : Un combattant du FLN, (l'acteur non crédité au générique)
- Samia Kerbash : Une des filles du réseau bombes
- Ugo Paletti : Le capitaine des parachutistes français
- Fouzia El Kader : Halima, l'une des filles du réseau bombes
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