En 1957 à Paris, la belle, naïve et immorale Yvette Maudet, 22 ans, qui se prostitue occasionnellement, assomme l'épouse d'un horloger qu'elle tente de dévaliser. Me André Gobillot, avocat quinquagénaire, accepte de la défendre et, séduit par sa sensualité, en tombe amoureux. Grâce à un faux témoignage, il obtient son acquittement. Il entame alors une liaison avec elle, l'installe et l'entretient, ne peut plus se passer d'elle. Mais Yvette aime en cachette un jeune étudiant en médecine, jaloux et possessif, qui vit misérablement et paie ses études en travaillant dans une usine.
D'après le roman éponyme de Georges Simenon sur un scénario
de Pierre Bost
Grandeur et décadence de la nature humaine, des quelques
pouvoirs que l'on peut avoir et s'en servir pour son propre égo. Pouvoir de la
beauté qui fait tourner la tête des hommes sans que cette pauvre ingénue
d'Yvette en ai vraiment conscience, elle les aime, elle les jette jusqu'à la
mort.
Pouvoir de cet avocat qui pense être au-dessus des lois et
dont la tête va tourner avant de la perdre, un film sur l'adultère finalement
où la femme mariée autant victime que vengeresse doute de chaque mot, de chaque
mensonge de son mari, et aimerais tant finir cette liaison à sa façon, mais
elle est à femme de façade, c'elle qu'on sort en apparat dans les soirées mais
qu'on ne regarde plus.
Autant-Lara a réalisé un drame de la passion subtile mais
malsain, car entre les deux amants on ne sait pas qui est le plus à plaindre,
c'est douloureux l’aveuglement.
Gabin grandiose nous la sert grandeur et servitude, et cette
scène de fin, seul sur le trottoir à peine conscient de son erreur, pas une
larme, que sa gueule.
Bardot aussi parfaite quand elle était encore actrice, pas à
faire grande chose pour faire tourner les têtes, rien que sa présence suffit.
Mourir d'amour enchainé
Exceptionnelle Edwige Feuillère, seul dans sa solitude maritale,
dont on sent que tout peut basculer dans la tragédie à tout moment.
Du grand cinéma, des grands comédiens comme on en fait plus.
Le film a été interdit au moins de 16 ans à sa sortie un
bout de fesses de BB
NOTE : 15.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Claude Autant-Lara
- Assistants réalisateur : Ghislaine Autant-Lara, Michel Pezin
- Scénario : Pierre Bost, d'après le roman éponyme de Georges Simenon paru en 1956
- Adaptation et dialogues : Jean Aurenche, Claude Autant-Lara
- Décors : Max Douy, assisté de Jacques Douy, Raymond Lemoigne
- Costumes : robes de Pierre Balmain et Louis Féraud ; costumes de J. Gabin : Opelka
- Photographie : Jacques Natteau
- Opérateur : Alain Douarinou
- Son : René-Christian Forget, assisté de Guy Villette
- Montage : Madeleine Gug, assistée de Inès Collignon
- Musique : René Cloërec
- Photographie de plateau : Walter Limot
- Script-girl : Claude Vériat
- Mixage : Jean Neny
- Régisseur général : Michel Choquet, André Rameau
- Maquillage, Coiffures : Yvonne Fortuna, Odette Berroyer, Robert de chez Carita
- Production : Raoul Lévy
- Producteurs délégués : Raoul Lévy et Ray Ventura
- Directeur de production : Yves Laplanche, Roger Debelmas
- Administrateur de production : Jacqueline Leroux-Cabuis
- Sociétés de production : Iena Productions et Union Cinématographique Lyonnaise (UCIL) - CEI-INcom
- Société de distribution : (France) Cinédis, Italie CEI-INcom
DISTRIBUTION
- Brigitte Bardot : Yvette Maudet
- Jean Gabin : Maître André Gobillot
- Edwige Feuillère : Viviane Gobillot
- Franco Interlenghi (V.F : Michel Roux) : Mazetti, amant d'Yvette
- Nicole Berger : Jeanine, femme de compagnie d'Yvette
- Madeleine Barbulée : Bordenave, secrétaire d'André Gobillot
- Annick Allières : Noémie, complice d'Yvette
- Jacques Clancy : Duret
- Claude Magnier : Gaston
- Gabrielle Fontan : madame Langlois
- Georges Scey : monsieur Blondel, le bijoutier
- Julienne Paroli : madame Blondel (non créditée)
- Mathilde Casadesus : Anna, la tenancière du restaurant
- Hubert de Lapparent : l'avocat de Blondel et rival de Gobillot
- Julien Bertheau : le commissaire de police
- Albert Michel : Eugène, le patron du bazar
- Albert Rémy : un agent de police
- Jacques Marin : le réceptionniste du Trianon Hôtel
- Suzanne Grey : la fleuriste
- Madeleine Suffel : la concierge du meublé
- Germaine Delbat : une femme au tribunal
- Henri-Jacques Huet : l'employé de la préfecture
- Jean-Pierre Cassel : le trompettiste (non crédité)
- Roger Saget : le patron de l'hôtel du Midi
- Clément Harari : un témoin au procès
- René Berthier : un journaliste
- Jean Daurand : un inspecteur de police
- Claude Darget : le commentateur télé
- Jacques Butin : un inspecteur de police
- Andrès : un consommateur
- Roger Lecuyer : un avocat sur un banc
- Claire Nobis
- Edith Cérou
- Claude Achard
- Pierre Durou
- Françoise Rasquin
- Gaëtan Noël
- Daniela Bianchi
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