C'est le premier film du réalisateur irlandais Ivan Kavanagh
dans la grande tradition de ces anciens comme John Ford qui ont foulé cette
terre irlandaise et à l'origine des plus beaux westerns du cinéma, même si
celui-ci au niveau ambiance et mise en scène est plus proche d'Impitoyable de
Clint Eastwood ou dernièrement de Brimstone.
D'ailleurs le film a été tourné dans la région des terres et
des lacs du Connemara, terre natale de John Ford et mis en musique par Michel
Sardou.
Kavanagh qui a posé son histoire avant la Guerre de
Sécession en 1849 pendant la célèbre Rué vers l'Or, montre une ville et une vie
bien loin de l'image d'Epinal des westerns traditionnels avec ses rues propres
et ses ballots de paille qui traversent la rue, ici on en est loin, les rues
sont sales, pleines de boues (donc impossible pour nos ballots de paille de
roulés) privilégiant à fureur et la noirceur de l'époque que le falbala des
belles lumières dans un Texas lointain.
D'ailleurs même le personnage principal du film un jeune
charpentier et entrepreneur de pompes funèbres irlandais Patrick Tate (Emile Hirsch)
où il vit avec sa jeune famille à la périphérie d'une petite ville sur la route
de la Californie pendant la rué vers l'Or.
La vie est dure mais paisible, malgré les injonctions
divines d'un pasteur qui veut que ses brebis soient toujours dans le rang des
idées de la communauté, mais l'arrivé de Dutch Albert (John Cusack) et sa bande
de Hors-la-loi qui va tout faire basculer et l'obliger à protéger sa famille,
mais aussi l'aubaine d'avoir du boulot en tant que croque-mort. Mais la
prospérité de Tate avec l'argent des combines de Dutch Albert va faire éclater
le couple.
Dans le cinéma le croque-mort, notamment est une référence
obligatoire dans les westerns, mais souvent en deuxième plan comme dans les BD
de Lucky Luke, mesurant ses futures clients et faisant fortune dans ses habits
en noirs, là pas de changement, le look y est mais cette fois il est au-devant
de la scène, mais la fortune ne lui sourit pas, car on est pas dans un film de
cartes postales.
Un film plus européen qu'il y apparait, un héros venant
d'Irlande et sa femme française (Deborah François) accepte cette vie fait de
travail à la dure et d'un mode vie emplit de religion gérée par le pasteur avec
interdiction d'alcool, le jeu et la prostitution pourtant cher au film sur
cette époque.
Un western bien noir par son ambiance, la lumière de Piers
McGrail très apocalyptique à certain moment et même les habits de Dutch Albert
tout de noir vêtu comme Yul Brynner dans les 7 Mercenaires qui démontrent
souvent que c'est le chef et le méchant de l'histoire, mais ce n'est qu'un
aspect de ce film crépusculaire bien fait dans l'ensemble même si avec quelques
lourdeurs de la situation des uns et des autres dans la société du film, mais
globalement le film est très intéressant à regarder pas du niveau de
Impitoyable, mais profitons qu'il est sortie en salles.
Côté acteur même si hélas Deborah François n’est pas trop mise
en valeur, le duo Emile Hirsch (heureux de le revoir dans un bon film) et le
toujours juste John Cusack s'affronte avec bruit et fureur sous les sunlights
nocturnes.
NOTE : 12.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Ivan Kavanagh
Scénario : Ivan Kavanagh
Musique : Aza Hand, Will Slattery et Gast Waltzing
Production : Jacqueline Kerrin, Nicolas Steil et Dominic Wright
Maquillage : Véronique Dubray
Son : Carlo Thoss
Costumes : Jackye Fauconnier
Casting : Emma Gunnery
Directeur Artistique ; Marc Ridremont
Montage : Dermot Diski et Bernard Beets
Photographie ; Piers McGrail
DISTRIBUTION
- John Cusack : Dutch Albert
- Emile Hirsch : Patrick Tate
- Déborah François : Audrey Tate
- Danny Webb : Pike
- Tim Ahern : le shérif Parker
- Sam Louwyck : Dumb-Dumb
- Camille Pistone : Sicily
- Antonia Campbell-Hughes : Maria Pike
- Paul Reid : Ed
- Paul Ronan : Bill Crabtree
- Anne Coesens : Mme Crabtree
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire