Vu le film Better Man de Michael Gracey (2025) avec Robbie Williams (voix) Jonno Davies Carter J. Murphy Steve Pemberton Damon Herriman Alison Steadman Anthony Hayes Raechelle Bannon Kate Mulvany Jake Simmance Liam Head Jesse Hyde Chase Vollenweider Chris Gunn Leo Harvey-Elledge
Le film
raconte l'histoire du chanteur pop Robbie Williams. Celui-ci est dépeint comme
un chimpanzé car, comme il le dit dans le film, il s'est toujours senti
"moins évolué que les autres". Aucun autre personnage ne commente son
apparence.
Enfant,
Robert est entouré par ses parents et sa grand-mère Betty. Son père Peter est
attiré par le monde du spectacle et, avec Robert, il chante en regardant Frank
Sinatra à la
télévision. Le talent théâtral de Robbie émerge lors d'une Pièce de théâtre à l'école. Le bonheur de Robert est cependant empreint
de tristesse car son père est absent. Celui-ci abandonne ensuite le domicile
conjugal.
Après
la séparation de ses parents, Robbie s'accroche aux objets liés à son père.
Adolescent, Robbie déclare son ambition de devenir un chanteur célèbre.
Lorsqu'il apprend qu'il y a une audition pour un boys band à Manchester il s'y
rend et parvient à intégrer le futur groupe Take That.
Exceptionnel,
fantastique : voilà mon sentiment en sortant de la projection de Better Man,
une recontextualisation bluffante de la vie et de la carrière de Robbie
Williams. Michael Gracey, déjà réalisateur de The Greatest Showman,
livre ici un biopic qui transcende les codes du genre, bien loin des récits
linéaires habituels. À travers un tourbillon de musique, d’effets visuels et de
mises en scène audacieuses, on plonge dans l’esprit d’un artiste pas préparé à
devenir une icône mondiale.
Dès le
départ, l’idée géniale du film saute aux yeux : Robbie est représenté par un
chimpanzé. Ce choix symbolise l’effacement de l’homme derrière la célébrité,
son sentiment d’être un pantin du show-business, réduit à ses excès et à son
image publique. La voix off de Williams lui-même, qui co-produit le film,
renforce cette impression de confession intime où rien n’est caché. Drogue,
alcool, sexualité multiple, dépression, descente aux enfers… tout y est abordé
sans fard, mais avec un ton jamais misérabiliste.
Là où Better
Man impressionne particulièrement, c’est dans sa mise en scène. Chaque
séquence est une idée de cinéma en soi. La scène des Take That marchant
dans la rue est un chef-d’œuvre visuel, où les effets spéciaux prennent toute
leur dimension. On pense immédiatement à des films comme A Cross the
Universe ou Velvet Goldmine, qui mêlaient musique et expérimentation
cinématographique pour nous embarquer dans la psyché d’une idole.
Le
stop-motion prend ici toute sa mesure et son utilité.
Mais
malgré ses moments sombres, Better Man est aussi un film rempli
d’émotions et d’hommages grandioses. L’un des sommets du film reste la scène où
Robbie chante Angels au cimetière en hommage à sa grand-mère : un moment
déchirant qui vous glace le sang. Jonno Davies, dans le costume du chimpanzé,
livre une performance remarquable, réussissant à capter toutes les nuances de
l’artiste avec ses doutes, ses colères, ses désillusions.
Et puis
il y a ce final, absolument magistral. Comme si l’on n’avait pas encore fini de
verser nos larmes, le film se clôt sur une scène bouleversante : Robbie
Williams, en chair et en os, au Royal Albert Hall, invite son père sur scène
pour interpréter My Way de Sinatra. Un moment suspendu, chargé
d’émotion, qui achève de faire de Better Man une œuvre inoubliable. Une
comédie musicale qui donne envie de chanter et de danser sur son siège, tout en
étant une plongée vertigineuse dans l’esprit d’une star. Une immense surprise
et, sans aucun doute, un futur film culte.
NOTE : 17.40
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Michael Gracey
- Scénario : Oliver Cole, Simon Gleeson, Michael Gracey
- Musique : Batu Sener
- Direction artistique : Michael Bell, Jennifer A. Davis, Tony Drew et Mark. C . Stephen
- Décors : Joel Chang
- Costumes : Cappi Ireland
- Photographie : Erik Wilson
- Montage : Martin Connor, Jeff Groth, Lee Smith et Spencer Susser
- Production : Paul Currie, Jules Daly, Michael Gracey, Coco Xiaolu Ma et Craig McMahon
- coproduction : Mario Biancacci, Patrick Correll et Jackie Fletcher
- Sociétés de production : Facing East Entertainment, Footloose Productions, Lost Bandits, Rocket Science, Sina Studios et Zero Gravity Management, en association avec Azure Centrum, RPW Productions, Partizan Films et VicScreen
- Sociétés de distribution : Roadshow Films (Australie) ; Paramount Pictures (Canada, États-Unis et France), Entertainment Film Distributors (Royaume-Uni), The Searchers (Belgique)
- Pays de production :
Australie,
Chine,
États-Unis,
France et
Royaume-Uni
- Robbie Williams (VF : Pascal Nowak) : lui-même (narrateur, voix)
- Jonno Davies (en) (VF : Pascal Nowak) : Robbie Williams (voix et capture de mouvement)
- Carter J. Murphy : Robbie Williams, jeune (voix)
- Steve Pemberton (VF : Stéphane Bazin) : Peter Williams
- Alison Steadman (VF : Frédérique Cantrel) : Betty Williams
- Damon Herriman (VF : Vincent Ropion) : Nigel Martin-Smith
- Raechelle Banno (en) (VF : Marine Duhamel) : Nicole Appleton
- Anthony Hayes (en) (VF : Éric Marchal) : Chris Briggs
- Kate Mulvany (VF : Jessie Lambotte) : Janet Williams
- Frazer Hadfield (VF : Adrien Larmande) : Nate
- Jake Simmance : Gary Barlow
- Liam Head : Howard Donald
- Jesse Hyde : Mark Owen
- Chase Vollenweider (VF : Benjamin Bollen) : Jason Orange
- Tom Budge (en) : Guy Chambers (en)
- Leo Harvey-Elledge : Liam Gallagher
- Chris Gun : Noel Gallagher
- John O'May (en) : Terry Swinton
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire