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vendredi 14 février 2025

17.40 - MON AVIS SUR LE FOILM BETTER MAN DE MICHAEL GRACEY (2025)

 


Vu le film Better Man de Michael Gracey (2025) avec Robbie Williams (voix) Jonno Davies Carter J. Murphy  Steve Pemberton Damon Herriman Alison Steadman Anthony Hayes Raechelle Bannon Kate Mulvany Jake Simmance Liam Head Jesse Hyde Chase Vollenweider Chris Gunn Leo Harvey-Elledge 

Le film raconte l'histoire du chanteur pop Robbie Williams. Celui-ci est dépeint comme un chimpanzé car, comme il le dit dans le film, il s'est toujours senti "moins évolué que les autres". Aucun autre personnage ne commente son apparence.

Enfant, Robert est entouré par ses parents et sa grand-mère Betty. Son père Peter est attiré par le monde du spectacle et, avec Robert, il chante en regardant Frank Sinatra à la télévision. Le talent théâtral de Robbie émerge lors d'une Pièce de théâtre à l'école. Le bonheur de Robert est cependant empreint de tristesse car son père est absent. Celui-ci abandonne ensuite le domicile conjugal.

Après la séparation de ses parents, Robbie s'accroche aux objets liés à son père. Adolescent, Robbie déclare son ambition de devenir un chanteur célèbre. Lorsqu'il apprend qu'il y a une audition pour un boys band à Manchester il s'y rend et parvient à intégrer le futur groupe Take That.

Exceptionnel, fantastique : voilà mon sentiment en sortant de la projection de Better Man, une recontextualisation bluffante de la vie et de la carrière de Robbie Williams. Michael Gracey, déjà réalisateur de The Greatest Showman, livre ici un biopic qui transcende les codes du genre, bien loin des récits linéaires habituels. À travers un tourbillon de musique, d’effets visuels et de mises en scène audacieuses, on plonge dans l’esprit d’un artiste pas préparé à devenir une icône mondiale.

Dès le départ, l’idée géniale du film saute aux yeux : Robbie est représenté par un chimpanzé. Ce choix symbolise l’effacement de l’homme derrière la célébrité, son sentiment d’être un pantin du show-business, réduit à ses excès et à son image publique. La voix off de Williams lui-même, qui co-produit le film, renforce cette impression de confession intime où rien n’est caché. Drogue, alcool, sexualité multiple, dépression, descente aux enfers… tout y est abordé sans fard, mais avec un ton jamais misérabiliste.

Là où Better Man impressionne particulièrement, c’est dans sa mise en scène. Chaque séquence est une idée de cinéma en soi. La scène des Take That marchant dans la rue est un chef-d’œuvre visuel, où les effets spéciaux prennent toute leur dimension. On pense immédiatement à des films comme A Cross the Universe ou Velvet Goldmine, qui mêlaient musique et expérimentation cinématographique pour nous embarquer dans la psyché d’une idole.

Le stop-motion prend ici toute sa mesure et son utilité.

Mais malgré ses moments sombres, Better Man est aussi un film rempli d’émotions et d’hommages grandioses. L’un des sommets du film reste la scène où Robbie chante Angels au cimetière en hommage à sa grand-mère : un moment déchirant qui vous glace le sang. Jonno Davies, dans le costume du chimpanzé, livre une performance remarquable, réussissant à capter toutes les nuances de l’artiste avec ses doutes, ses colères, ses désillusions.

Et puis il y a ce final, absolument magistral. Comme si l’on n’avait pas encore fini de verser nos larmes, le film se clôt sur une scène bouleversante : Robbie Williams, en chair et en os, au Royal Albert Hall, invite son père sur scène pour interpréter My Way de Sinatra. Un moment suspendu, chargé d’émotion, qui achève de faire de Better Man une œuvre inoubliable. Une comédie musicale qui donne envie de chanter et de danser sur son siège, tout en étant une plongée vertigineuse dans l’esprit d’une star. Une immense surprise et, sans aucun doute, un futur film culte.

NOTE : 17.40

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Michael Gracey
  • Scénario : Oliver Cole, Simon Gleeson, Michael Gracey
  • Musique : Batu Sener
  • Direction artistique : Michael Bell, Jennifer A. Davis, Tony Drew et Mark. C . Stephen
  • Décors : Joel Chang
  • Costumes : Cappi Ireland
  • Photographie : Erik Wilson
  • Montage : Martin Connor, Jeff GrothLee Smith et Spencer Susser
  • Production : Paul Currie, Jules Daly, Michael Gracey, Coco Xiaolu Ma et Craig McMahon
    • coproduction : Mario Biancacci, Patrick Correll et Jackie Fletcher
  • Sociétés de production : Facing East EntertainmentFootloose ProductionsLost BanditsRocket ScienceSina Studios et Zero Gravity Management, en association avec Azure CentrumRPW ProductionsPartizan Films et VicScreen
  • Sociétés de distribution : Roadshow Films (Australie) ; Paramount Pictures (Canada, États-Unis et France)Entertainment Film Distributors (Royaume-Uni)The Searchers (Belgique)
  • Pays de production : Drapeau de l'Australie AustralieDrapeau de la République populaire de Chine ChineDrapeau des États-Unis États-UnisDrapeau de la France France et Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni

DISTRIBUTION

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