Été 1969 : Buddy, 9 ans, sait parfaitement qui il est et à quel monde il appartient, celui de la classe ouvrière des quartiers nord de Belfast où il vit heureux, choyé et en sécurité.
Mais vers la fin des années 60, alors que le premier homme pose le pied sur la Lune et que la chaleur du mois d’août se fait encore sentir, les rêves d’enfant de Buddy virent au cauchemar. La grogne sociale latente se transforme soudain en violence dans les rues du quartier. Buddy découvre le chaos et l’hystérie, un nouveau paysage urbain fait de barrières et de contrôles, et peuplé de bons et de méchants.
On est rassuré si Kenneth Branagh film du Shakespeare ou son
Irlande et ses souvenirs, son cinéma devient de qualité et montre une mise
scène proche du théâtre mais plein d'empathies, mais quand il film les
super-héros et les Hercule Poirot il fait de la soupe, heureusement il arrive à
revenir aux sources, peut-être qu'il en fait trop également comme un
boulimique.
Revenons à nos moutons, ici Brannagh parle de lui, de sa
famille et de ses proches, mais surtout de son Irlande et de Belfast qu'il
connait par cœur, parle de cette période où les difficultés de la vie était
légion au milieu du conflit qui va embraser l'Irlande pendant des dizaines
d'années.
Oui Belfast est un film autobiographique à travers les yeux
de Buddy 9 ans (formidable Jude Hill) qui avec ses yeux d'enfants rêvent de
voyage dans l’espace, et regarde ce conflit comme un jeu, pendant que ses
adultes qui l'entourent se battent pour lui et son avenir, comme
dans tous conflits le regard est important de ces enfants de la guerre qui ne
font pas la même que les autres.
Magnifique réalisation, malheureusement trop courte 97 mn,
le film nous emmène dans ce quotidien dans un magnifique noir et blanc de toute
beauté.
On a ému tout le film avec des comédiens à tous les niveaux
formidables avec notamment Cirian Hinds.
Des films comme ça font du bien à l'âme des spectateurs,
comme ceux de Toronto qui lui ont donné le Prix du Public, nommé partout dans
les récompenses de ce début d’année, mais pas encore récompensé, il devrait
cartonner aux Bafta Awards.
NOTE : 15.50
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation et scénario : Kenneth Branagh
- Musique : Van Morrison
- Décors : Claire Nia Richards
- Costumes : Charlotte Walter
- Photographie : Haris Zambarloukos
- Montage : Úna Ní Dhonghaíle
- Sociétés de production : Northern Ireland Screen et TKBC
- Distribution : Universal Pictures International (Royaume-Uni)
DISTRIBUTION
- Jude Hill (VQ : Noé Rouillard) : Buddy
- Jamie Dornan (VF : Valentin Merlet ; VQ : Éric Bruneau) : Pa
- Caitriona Balfe (VQ : Véronique Marchand) : Ma
- Ciarán Hinds (VQ : Marc Bellier) : Pop
- Judi Dench (VQ : Élizabeth Chouvalidzé) : grand-mère
- Lara McDonnell (VQ : Fanny-Maude Roy) : Moira
- Aoife Hinds : guide
- Gerard Horan : oncle Jack
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