Dans les années 1950, deux bandes de jeunes s'affrontent pour le contrôle d'un quartier défavorisé de l'Upper West Side en pleine gentrification. Il y d'un côté les immigrés portoricains des Sharks, dirigés par Bernardo et de l'autre les Américains des Jets, avec Riff à leur tête. Récemment sorti de prison, Tony, lié aux Jets, en a marre de cette violence quotidienne. Il préfère travailler dans la boutique de Valentina, veuve de Doc. Un jour, lors d'une soirée dansante au lycée, Tony tombe sous le charme de María, la sœur de Bernardo. Cependant, du fait de leur appartenance à ces bandes opposées, il s’agit d’un amour impossible.
Moi qui suis fan du film d'origine de 1961, j'étais un peu
circonspect quand on a annoncé la production d'un remake du film de Robert Wise
et Jérôme Robbins, mais comme c'était Steven Spielberg à la commande, je
voulais voir et je ne boudais pas comme l'on fait d'autre fans et bien je peux
dire après deux heures 30, je ne le regrette pas, non rien rien de rien, non je
ne regrette rien.
C'est le livret de Steven Sondheim et la musique de Elmer
Bernstein sont respectés on est un peu surpris que quelques chansons sont déplacées
dans des scènes différences et à mon regret celle de "Cool" qui même
si le tableau est bien fait, est un manque car j'aurais aimé voir Spielberg
mettre en scène ce formidable numéro de cette espace très étroit du garage. Ce
sera ma seule et véritable frustration.
Car une des qualités du film ce sont les symboles, dès le
début du film la caméra survole un tas de fer venant d'immeuble , première
pensée on pense au Ground Zéro , non on est au futur Lincoln Center (la
pancarte le présentant nous fait penser à Retour vers le futur) et le Lincoln
Center est un vraiment symbole pour New York car c'est là au début des années 60
(époque du premier film) que le plus grand centre culturel a vu le jour ,
aujourd'hui on y trouve New York City Ballet , le New York City Opéra ou le
Métropolitan Opéra entre autres.
Symbole avec aussi par le vouloir de Spielberg que tous les
acteurs jouant les Sharks et leurs entourages soient des acteurs
Latino-Américains contrairement au film de 61 et puis la présence du cisgenre
Iris Menas dans le rôle de Anybodys respectant l'identité de genre du rôle, ce
qui est une sacré avancé pour un film Disney.
Et la présence exceptionnelle de la Rita des années 60,
l'extraordinaire Rita Moreno dans le rôle de Valentina qui reprend la petite
épicerie de Doc. La scène où elle se retrouve face à la Rita d'aujourd'hui vous
fait monter les larmes aux yeux.
Symbole aussi les Sharks quand ils parlent espagnols ne sont
ni doublés ni sous-titrés pour conserver un naturel d'ambiance, cela pourrait
surprendre et pourtant cela passe comme crème.
Mais Spielberg réussi à nous emballer dans des scènes
emballantes , comme celle une nouvelle fois de "America" passant de
l'étroitesse des toits qui nous emballaient déjà pour passer au grand espace de
la rue dans un grand ballet complètement fou de couleurs et de vitesse dans le
quartier des Sharks , Sharks qu'on voit vivre chez eux dans leurs appartements
montrant leurs intégrations, alors que les Jets on ne les voient jamais chez
eux , sauf Tony dans la cave de Valentina, comme si ceux qui sont les plus
intégrés c'est ce qui y croient , racisme au quotidien et le fait qu'un corp
appartient à soi-même et pas ceux qui veulent en abuser même sans contraintes
(sic)
Spielberg nous délivre un grand film populaire plein
d'entrain et de plaies, où l'espace est grandiose, film totalement politique et
sociale.
Côté comédien Rachel Segler fait une jolie Maria (mais
Natalie Wood reste ma Maria), moins convaincu par Bernardo (David Alvarez) et
surtout Chino (Josh Andres Rivera) au début avant que les évènements les
rendent plus intéressants.
Désolé pour le très beau Ansel Elgort, à chaque film il joue
de sa beauté mais le garçon à un charisme d'huître fermé, mais il a le mérite
de bien chanter et danser comme tous les acteurs du film.
Mais les deux révélations du Film sont une nouvelle fois
Anita (Ariana DeBose) qui a une présence et prestance formidable, finalement le
rôle d'Anita était bien écrit.
Et puis il y a pour moi celui qui domine le film avec
Ariana, dans les scènes où il est présent pendant la moitié du film c'est Mike
Faist dans le rôle de Riff le copain à la vie à la mort de Tony. Il a une
gueule, un physique fluet étonnant pour un danseur et pourtant quel danseur, un
rôle formidable pour un acteur formidable qu'on risque de reparler à coup sûr.
Alors oui le film de 1961 restera à jamais numéro 1 dans mes TOP pour plein de raisons, son histoire de Broadway à l'écran et que la plupart des acteurs et auteurs ont mangés West Side tout au long de leurs carrières avant le film, et la Pièce avec la Troupe de Broadway au Châtelet .... Le bonheur quoi !!
N'hésitez pas à aller le voir , c'est une autre vision mais plus que respectable
NOTE : 17.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Steven Spielberg
- Scénario : Tony Kushner, d'après la comédie musicale West Side Story de Leonard Bernstein, Stephen Sondheim (lyrics) et Arthur Laurents (livret)
- Direction artistique : Deborah Jensen
- Décors : Adam Stockhausen
- Costumes : Paul Tazewell
- Photographie : Janusz Kamiński
- Montage : Michael Kahn
- Musique : Leonard Bernstein et David Newman
- Production : Kristie Macosko Krieger, Kevin McCollum et Steven Spielberg ; Rita Moreno (productrice déléguée)
- Sociétés de production : 20th Century Studios et Amblin Entertainment
- Sociétés de distribution : Walt Disney Studios Distribution
- Budget : 100 000 000 $
- Ansel Elgort (VF : Gauthier Battoue) : Tony
- Rachel Zegler (VF : Aurélie Konaté) : María
- Rita Moreno : Valentina
- Ariana DeBose (VF : Corinne Wellong) : Anita
- David Alvarez (VF : Thibaut Lacour) : Bernardo
- Corey Stoll : le lieutenant Schrank
- Brian d'Arcy James : le sergent Krupke
- Mike Faist (VF : Benoît Cauden) : Riff
- Curtiss Cook : Abe
- Ben Cook : Mouthpiece
- Ana Isabelle : Rosalia
- Maddie Ziegler : Velma
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