Henry, star de stand-up, et Ann, cantatrice de renommée internationale, forment un couple épanoui constamment sous le feu des projecteurs, mais du cœur d'une tempête naîtra un tragique instant qui donnera à leur destin et à celui d'Annette, leur fille, une orientation inattendue et spectaculaire jusqu'à ce que survienne une ultime délivrance.
On a retenu notre
souffle et on n’a pas pété, promis. Carax qui a toujours un parcours atypique
complètement à part souvent sur les sans grades, nous offre ici une comédie
musicale complètement déjantée mais visuellement fantastique, sur un scénario
pour le moins barge par les non moins barge frères Mael qui forment le duo des Sparks
groupe qui nous a fait bouger dans les années 80.
Il y a trois façons de voir le film, les chansons rythmées
et saccadés qui amènent un rythme fou au séquence chantée à la manière d'un
Paul Williams ou des groupes des années 80 dont on sent la relation.
Après il y a Henry star de stand-up (Driver) qui fait un
numéro sur scène devant des spectateurs tantôt hilare, tantôt circonspect par
la folie que donne Henry sur scène qui me fait penser à un génie du genre Andy
Kaufman qu'avait joué formidablement et sur l'écran et en dehors Jim Carrey,
avec des moments à la limite du n'importe quoi, mais on admire le talent fou
d'Adam Driver que je ne voyais pas dans ce type de rôle et qui nous fait un
numéro incroyable qu'il développe tout le film, qui danse, bouge, et chante même , alors que Marion est doublée.
Et puis il y a cette histoire sentimentale avec Ann
(Cotillard) qui va donner la petite Annette et une poupée aussi qui va être
utilisé comme une marionnette qui peut faire gagner de l'argent, mensonge,
tromperie, scandale, qui dénonce la société du spectacle dans le monde actuel,
ou Henry va péter un plomb, car le seul mâle c'est lui.
Bien sur les détracteurs de Carax, ne vont pas comprendre
tout dans le film et je les comprends, mais il y a tellement de folie dans sa
mise en scène, et dans de beauté plastique (pas que Driver) sur la lumière et
le son, quand on en redemande parfois mais sans en abuser.
La mise en scène, le scénario des frères Mael, la musique
des Sparks et la performance de Adam Driver m'ont fait passer un bon moment,
même si à certains moments on avait envie de péter et de repris notre souffler
;
Léo Carax avait remporte le Prix de la Mise en Scène au Festival de Cannes 2021 (une évidence)
NOTE : 14.40
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Leos Carax
- Scénario : Ron et Russell Mael
- Musique : Sparks
- Décors : Florian Sanson
- Costumes : Pascaline Chavanne et Ursula Paredes Choto
- Photographie : Caroline Champetier
- Son : Erwan Kerzanet
- Montage : Nelly Quettier
- Supervision musicale et production exécutive musique : Pierre-Marie Dru
- Production : Charles Gillibert, Paul-Dominique Win Vacharasinthu et Adam Driver
- Sociétés de production : CG Cinéma, Tribus P Films, Arte France Cinéma, Detailfilm, Eurospace, Kinology, Piano, Scope Pictures, et Wrong Men North
- Sociétés de distribution : UGC (France), Amazon Studios (États-Unis)
- Adam Driver : Henry McHenry
- Marion Cotillard : Ann Defrasnoux
- Simon Helberg : le chef d'orchestre
- Devyn McDowell : Annette
- Rebecca Dyson-Smith : Jane Smith
- Rila Fukushima : une infirmière
- Laura Jansen : une infirmière
- Angèle, Kiko Mizuhara, Julia Bullock, Claron McFadden, Noémie Schellens et Natalie Mendoza : le chœur des six accusatrices
- Ron Mael : lui-même
- Russell Mael : lui-même
- Leos Carax : le producteur
- Nastya Carax : Nastya
- Kait Tenison : la juge
- Nino Porzio : le shérif Garoni
- Gabriela Leguizamo : Consuelo
- Catherine Trottmann : Ann (voix chantée pour certaines scènes)1
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