Lucien est un jeune poète inconnu dans la France du XIXème siècle. Il a de grandes espérances et veut se forger un destin. Il quitte l’imprimerie familiale de sa province natale pour tenter sa chance à Paris, au bras de sa protectrice. Bientôt livré à lui-même dans la ville fabuleuse, le jeune homme va découvrir les coulisses d’un monde voué à la loi du profit et des faux-semblants. Une comédie humaine où tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes. Il va aimer, il va souffrir, et survivre à ses illusions.
Adapté par Giannoli et Jacques Fleschi de l'œuvre dantesque d'Honoré de Balzac , les Illusions Perdues et un Triptyque en 3 parties dont Les Deux Poètes, Un grand homme de province à Paris et Les Souffrances de l’inventeur , c'est le deuxième qui est ici adapté déjà dans une œuvre très dense et qui fait partie globalement de la Comédie Humaine œuvres sur les mœurs du peuple français.Honnêtement je ne suis pas un littéraire et je n'ai
jamais lu Balzac, Hugo oui à qui Balzac dédie ce roman, Dumas oui mais pas
Balzac, quand je regarde les adaptations qu'on fait de ses œuvres dont celle-ci
je vais m'y mettre.
J'attendais ce film avec impatience car j'aime bien le
cinéma de Giannoli compteur d'histoire et son "Marguerite" m'avait
bien plus , et puis le casting m'excitait au plus haut point; Déjà parce qu'il
y a Dolan cela suffit à soit même, Depardieu dont les romans de Balzac lui vont
à merveille , Lacoste qui brille de plus en plus et puis ma révélation (avec
Bajon) depuis un an le jeune Benjamin Voisin , qui devient incontournable de sa
facilité à jouer différents personnages dans sa carrière qui montrent qu'il
faudra compter sur lui pendant de longues années.
Et donc je me lance dans cette fresque grandiose de
Lucien Chardon ce jeune provincial qui travaille dans différents petits boulots
dont imprimeur (souvenir pour moi de pension) , mais ce jeune homme ne rêve que
d'une chose retrouvé sa belle Marie-Louise-Anaïs
de Bargeton (Cécile de France) mariée mais doit changer de statut
social pour de nouveau lui plaire et surtout retrouvé le titre de noblesse de
la famille.
Pour cela Lucien Chardon va devenir Lucien de Rubempré et va
tenter de conquérir la Capitale, mais Lucien joue de sa beauté mais il est
d'une naïveté édifiante , réussir c'est réfléchir et c'est pas son fort , il va
tomber dans les mains de différents personnages chères à la Comédie Humaine de
Balzac haut en couleur et qui sont le reflet de l'époque au milieu du 19ème
siècle , mais assez incroyable en changeant quelques peu les noms , le reflet
de notre époque , à cette époque où la Presse faisait ses débuts et utilisaient
tous les moyens pour vendre , ce qui n'est pas sans nous rappeler les journaux
, chaîne d'info , journaliste chroniqueur ou même people qui donne un
avis sur tout sans même le vérifier. Les Epoques changes, les hommes non !
Et Gianolli nous fait suivre les pas de ce jeune Lucien, en
faisant le centre du Monde (en tous cas de Paris), on le voit traverser les
champs, les couloirs, les pièces, les rues de long en large et en travers avec
une élégance folle que Benjamin Voisin donne à son personnage, comme une
auréole au-dessus de la tête (l'acteur le mérite, mais pas le personnage), mais
Lucien est attiré par les lumières et comme les moustiques il va s'y brûler. On
traverse des décors de Riton
Dupire-Clément formidanle , quand on se retrouve dans les allées et traverses du jardin Palais Royal haut lieu de notre histoir de France et de la culture (endroit que je connais pas coeur où maintenant je me verrais avec mes illusions perdues ou pas , on endosse les costumes de Pierre-Jean
Larroque avec classe, Voisin expliquait à la surprise du réalisateur
qu'il les endossaient chez lui lors des lectures , porté bien pour un acteur
est aussi important.
Et petit à petit l'étau va se resserrer autour de lui ,
Etienne Lousteau (Lacoste) qui édite un journal fait principalement de fausses
nouvelles , devenir ami de Lucien et le trahir sans vergognes, Dauriat
(Depardieu) le roi de Paris dans l'édition qui fait la pluie et le beau temps,
et qui va envoyer le pauvre Lucien dans une tempête qui se sans lèvera pas;
Dans les coulisses de ses soirées mondaines il y a aussi Raoul Nathan un aristocrate
qui passe son temps à ne rien faire et qui aimerait bien croquer ce petit
Lucien (enfin c'est mon opinion) avec un magnifique Xavier Dolan tout en ambiguïté
de circonstance.
Lucien va se brûler les ailes à trop croire la vérité comme
la fait Icare, et comme dans tous milieux le seul créneau c'est Chacun pour soi
et même les amis ont peut les écraser.
Satyre implacable de la société des rumeurs, des fausses
confidences, des faux amis, des faux associés, rien n'est épargné, Giannoli
adapte parfaitement cette sensation de grandeur décadente de la société humaine,
fait de petites gens qui se croient grand.
A noter aussi Jean François Stevenin pour un de ses derniers
rôles dans les coulisses de la future déchéance de Lucien.
Tous les acteurs sont formidables en plus de ceux déjà cités
on notera aussi André Marcon et Louis-Do
de Lencquesaing , parfait dans leurs rôles, Cécile de France superbe
qui va se donner à Lucien à contre cœur (enfin pas sur) ;
Mais un film de ce genre tient la route (comme la fait
souvent Depardieu, Philippe ou autres) et Benjamin Voisin est de
cet caste de ses grands acteurs en devenir on dirait, sauf que là il a déjà un
rôle qui va marquer sa carrière, Voisin est de tous les plans absorbe vers lui
l'attention du spectateur , on se pâme devant lui , il est parfait, porte bien
le costume , même sans d'ailleurs, il a une présence et une prestance assez
incroyable , avec une diction parfaite (bon papa à du bien aider) mais le
talent il l'a inné mais on sent derrière aussi un travail implacable , les
compliments du réalisateur qui étaient émerveilles chaque jour de le voir au
travail. Confirme ce que l'on voir sur l’écran ; Depuis deux ans il me faire rêver
en quelques rôles il nous a happé, ébloui et dans ce film aidé de son
réalisateur et de ses partenaires, il sublime le roman de Balzac, pourtant
jamais fait en film (sauf un TV Film) et confirme tout le bien que je pense de
lui et en plus il est beau et sympa en interview que demander de plus.
Giannoli a attendu 25 ans pour monter ce film, on a eu la
chance car il est attendu d'avoir Benjamin Voisin pour jouer Lucien de Rubempré
et c’est bien d'attendre quelquefois.
Choc visuel, émotionnel, cela me donne envie de me plonger
dans la totalité du Roman, car l'histoire de Lucien de Rubempré continue mais
pour lui cela ne va pas être une partie de plaisir.
NOTE : 18.20 |
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Xavier Giannoli
- Scénario : Jacques Fieschi et Xavier Giannoli, d'après le roman Illusions perdues d'Honoré de Balzac
- Direction artistique : Bruno Via
- Décors : Riton Dupire-Clément
- Costumes : Pierre-Jean Larroque
- Photographie : Christophe Beaucarne
- Montage : Cyril Nakache
- Production : Olivier Delbosc et Sidonie Dumas
- Sociétés de production : Curiosa Films et Gaumont
- Société de distribution : Gaumont
- Budget : 19 millions d’euros
- Benjamin Voisin : Lucien de Rubempré
- Cécile de France : Marie-Louise-Anaïs de Bargeton
- Vincent Lacoste : Étienne Lousteau
- Xavier Dolan : Raoul Nathan
- Salomé Dewaels : Coralie
- Jeanne Balibar : Marquise d'Espard
- André Marcon : Baron du Châtelet
- Louis-Do de Lencquesaing : Andoche Finot
- Gérard Depardieu : Dauriat
- Jean-François Stévenin : Singali
- Jean-Paul Muel : Monsieur de Bargeton
- Jean-Marie Frin : Camusot
- Isabelle de Hertogh : Bérénice
- Armand Éloi : le contrôleur opéra
- Jean-Paul Bordes : le directeur du Réveil
- Julien Sibre : le portier contrôleur Bas Rouge
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