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mercredi 12 mars 2025

11.80 - MON AVIS SUR LE FILM LES ROIS DE LA PISTE DE THIERRY KLIFA (2024)


Vu le film Les Rois de la Piste de Thierry Klifa (2024) avec Fanny Ardant Nicolas Duvauchelle Mathieu Kassovitz Ben Attal Laetitia Dosch Zbeide Belhajamor Bruno Gouery Esteban Michel Vuillermoz Théo Navarro Mussy Olivier Broche

Rachel, sorte de "Ma Dalton", a élevé ses fils Sam et Jérémie, et son petit-fils Nathan, dans le culte de l'arnaque. De plans foireux en petits larcins, cette sympathique famille de bras cassés court toujours après le gros coup. Chance ou fatalité, lors d'un cambriolage, ils volent sans en connaître sa valeur, une toile de Tamara de Lempicka. Céleste, une détective rusée et charmeuse, et Gauthier, son fidèle acolyte, se lancent à leur poursuite.

Les Rois de la Piste de Thierry Klifa s'inscrit parfaitement dans la continuité de son cinéma : un mélange de chronique familiale et de polar sentimental, où les relations complexes entre les personnages priment sur l'intrigue elle-même. On retrouve ici ses thèmes de prédilection : la famille dysfonctionnelle, les secrets, et un personnage LGBT qui reflète une certaine évolution sociétale. Cette fois, il met en scène une bande de bras cassés attachants, emmenés par Fanny Ardant en matriarche incontrôlable, une sorte de Mama Dalton aux accents de mère juive, avec ses codes et ses habitudes bien ancrées.

Entourée de ses deux fils et de son petit-fils, elle tente de maintenir un semblant d’unité dans cette famille de pieds nickelés du crime. Sam (Kassovitz), à double jeu entre son clan et sa compagne Céleste (Dosch), s’avère être un personnage trouble, tiraillé entre ses engagements familiaux et une quête d’identité plus intime. De son côté, Sarah (Duvauchelle) surprend par une intensité inattendue, tandis que le petit-fils Nathan (Ben Attal) reste plus en retrait, moins engageant que le reste du casting.

Le film emprunte aux codes de la comédie burlesque à la Podalydès, avec un ton léger qui contraste avec la noirceur latente de cette famille en perdition. Klifa joue habilement avec les genres sans jamais totalement s’y abandonner, préférant esquisser des portraits tendres plutôt que d’imposer un récit trop balisé. S’il ne signe pas un grand film, il livre une œuvre sympathique, portée par une Fanny Ardant impérieuse et un casting convaincant, où le plaisir du jeu l’emporte sur la rigueur du scénario.

NOTE : 11.80

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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