Vu La Ronde de Max Ophuls (1948) avec Anton Walbrock, Simone Signoret, Serge Reggiani, Simone Simon, Daniel Gélin, Danielle Darrieux, Fernand Gravey, Odette Joyeux, Jean Louis Barrault, Gérard Philippe.
Un narrateur, le « meneur de jeu », présente
une série d'histoires tournant autour de rencontres amoureuses
ou « galantes ». La « ronde » passe de la
prostituée au soldat, du soldat à la femme de chambre, de la femme de chambre
au fils de famille, de celui-ci à Emma, la dame mariée, d'Emma à Charles son
mari, de Charles à la grisette Anna qui tend la main au poète, qui l'abandonne
pour la comédienne qui ne résiste pas au comte, lequel, retournant
s'encanailler avec la prostituée, boucle le cercle.
Mon Avis : Quel Ronde magnifique, avec un casting royal
avec en tête de cette ronde, l’acteur autrichien Anton Walbrock la tête
d’affiche d’un des plus grands films au monde Les Chaussons Rouges, mais à côté
de lui, les stars du cinéma des années 40 et des acteurs en devenirs, se
rencontrent, se trompent, passe un petit moment onéreux, comme un petit coin de
vie dans la ville, les cœurs passant de l’un à l’autre formant une boucle
d’amour et de joie (voir le titre du film).
La ronde peut-être aussi ce narrateur qui fait le tout de ce
quartier nous raconter ces histoires galantes en attendant que celui qui éteint
les réverbères au gaz, mettent une fin à ses rencontres.
Mais aussi La Ronde est une peinture de la misère de la solitude,
ces hommes et ces femmes qui se prêtent au libertinage n’on pas de vie de
famille envieuse, et leur seule passion c’est de libertiner chacun à sa façon
et avec toutes les possibilisées, personne étant propriétaire définitif de son cœur.
En plus de cette mise en scène brillante par le réalisateur de Lola Montès, je retiendrais la magnifique photo de Jean-François Clair et Sam Levin et le maquillage de Carmen Brelle donne des visages de beauté fatale aux actrices, et qu’elles actrices !! Tous les acteurs sont formidables même si je mets le narrateur un peu au-dessus du lot, parce qu’il amène une magie théâtrale à ses rencontres.
NOTE : 14.30
DISTRIBUTION
- Réalisation : Max Ophüls
- Scénario : D'après la pièce La Ronde de l'Autrichien Arthur Schnitzler
- Adaptation : Jacques Natanson, Max Ophüls
- Dialogue : Jacques Natanson
- Assistant réalisateur : Paul Feyder, Tony Aboyantz
- Images : Christian Matras
- Son : Pierre Calvet
- Décors : Jean d'Eaubonne, assisté de Fred Marpaux et Marc Frédérix
- Montage : Leonide Azar, assisté de Suzanne Rondeau
- Opérateur : Alain Douarinou, assisté de Ernest Bourreaud
- Musique : Oscar Straus, adapdation musicale Joe Hajos, (éditions Choudens)
- Compositeur : Louis Ducreux
- Costumes : Georges Annenkov, exécutés par Marie Gromtseff (= Grontzeff)
- Script-girl : Lucie Lichtig
- Maquillage : Carmen Brelle
- Secrétaire de production : Noëlle Mouton
- Régie générale : Renée Bardon
- Ensemblier : Charles Mérangel et Henri Vergne
- Photographe de plateau : Jean-François Clair et Sam Levin
- Production : Serge Gordine
- Directeur de production : Ralph Baum
- Directeur administratif : Grégoire Geftman
- Société de distribution : Svanfilm
Distribution
- Anton Walbrook : le meneur de jeu
- Simone Signoret : Léocadie, la fille prostituée
- Serge Reggiani : le soldat Franz
- Simone Simon : Marie, la femme de chambre
- Daniel Gélin : Alfred, le jeune homme
- Danielle Darrieux : Emma Breitkopf, la femme mariée
- Fernand Gravey : Baron Charles Breitkoft, le mari
- Odette Joyeux : Anna, la grisette
- Jean-Louis Barrault : Robert Kühlenkampf, le poète
- Isa Miranda : Charlotte, la comédienne
- Gérard Philipe : le comte
- Robert Vattier : le professeur Schüller
- Jean Clarieux : le brigadier
- Marcel Mérovée : Toni
- Charles Vissières : le concierge du théâtre
- Jean Ozenne
- Jean Landier
- René Marjac
- Jacques Vertan
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